#1 (ruby) little brat

Leith est plutôt content de voir que Ruby ne semble rien remarquer de son état (ou alors est-ce le contraire, mais elle a décidé de mettre l’information de côté, préférant s’amuser avec son employé). Finalement, peut-être qu’il peut se montrer discret en étant sous l’emprise de « gâteaux magiques », lui qui s’est imaginé se faire avoir dès les premières minutes. De plus, la surprise l’éprend quand la jeune femme paraît se laisser guider, mais à vrai dire il en profite ; pour une fois que c’est lui qui mène la danse… cependant, est-ce que ça va durer… ? Là est la question primordiale. Le temps, avant qu’elle ne se rende compte, avant qu’elle ne décide de lui mettre un stop pour reprendre les rênes. Il compte les minutes. Proche d’elle désormais, il réfléchit à sa question. Hmm… il manque un truc, ouais, avoue-t-il franchement, haussant un sourcil. Ou alors est-ce là juste un moyen de comprendre où sont ses limites, dorénavant. Elle n’aime pas les rebelles, dit-elle. Il esquisse un autre sourire, appréciant grandement son touché contre sa peau. Pourtant te voilà à me séduire… si tu n’aimais réellement pas les rebelles, tu m’aurais entraîné dans un coin reclus pour m’engueuler, tu serais pas là en train de répondre à mes piques. Après tout, je suis venu en retard et je sais que tu détestes ça. Son analyse terminée, c’est au tour de Ruby de rétorquer quelque chose, elle vise en plein dans le mille, il a gardé le collier dans un tiroir. Il ne compte pas le lui rendre, ni le vendre, ni le remettre. Il va juste ne plus y toucher, par nostalgie. Je l’ai gardé, oui. Une réponse simple, sans grande cérémonies. Son regard s’attarde sur le cocktail qu’elle pousse vers lui, qu’il observe un instant. En refaire un ou jouer ? Il fronce brièvement les sourcils, abordant une fausse moue interrogatrice. Je pensais que notre jeu avait déjà commencé, déclare-t-il d’une voix plus basse, saisissant le verre. Cette fois, il est moins indécis, comme si son cerveau embrumé s’est mis à comprendre ce qu’il fallait faire : il lui tend de nouveau son cocktail, fier de lui. Et toi ? Qu’est-ce que tu comptes faire, Ruby ? Te laisser charmer ou travailler ? Une provocation, il joue avec le feu, s’amusant de plus en plus.

(c) MORNING RAIN

Tu joues à un jeu bien trop dangereux, Ruby. Si tu connais tes limites, tu ne connais plus celles de ton ancien amant et tu ne sais donc pas à quoi t’attendre de sa part. Il n’est plus le gentil garçon que tu as aimé côtoyé et initié dans le passé mais il est devenu cet homme qui se comporte comme un adolescent et qui s’amuse à tester tes limites afin de juger s’il est digne de t’agacer assez ou non. Tu ne devrais pas te laisser faire mais tu es bien trop curieuse ,et l’envie de savoir jusqu’où il est prêt à aller en ayant conscience des risques, te donne envie de continuer ce petit jeu malsain. Haussant légèrement les sourcils, tu observes un peu plus le brun quand il confirme que votre discussion n’est pas assez pimentée à son goût. Ça t’agace de savoir cela et tu n’as pas envie qu’il se mette à penser que tout sera fade entre vous à présent. Et quoi donc ? Que pourrais-je faire pour qu'elle devienne aussi mouvementée que ce que tu désires, Leith ? Peut-être que satisfaire ses envies pourrait te permettre d’en savoir plus sur lui et de retrouver la dominance dans votre relation qui est bien trop innocente à ton goût maintenant. Tu as toujours aimé t’amuser de ses réactions lorsqu’il se perdait dans l’observation de ton corps et voir qu’il ne réagit plus comme avant te perturbes grandement. Tu penses que je suis en train de te séduire ? Je ne pensais pourtant pas en avoir besoin puisque je n’ai jamais eu à le faire dans le passé. Mais je peux toujours te disputer, si c’est ce que tu désires. Cet endroit ne manque pas d’endroits discrets où les disputes peuvent avoir lieu, tu devrais le savoir pourtant. Et tu cherches à le viser là où ça peut faire mal, toucher la corde sensible. Celle qui concerne ce collier que tu lui avais offert jadis et qui représentait votre relation à la vue de tous. Parce qu’il t’appartenais, qu’il était tien comme tu devenais sienne lorsque tu n’étais qu’avec lui. Ton sourire se veut satisfait lorsqu’il confirme tes dires, ton regard se faisant plus doux le temps de quelques secondes. Dommage qu’il ne soit plus autour de ton cou, j’aurais apprécié le voir de nouveau sur toi. Sûrement un désir qui ne s’achèvera jamais mais tu désires changer de sujet aussitôt. Le verre vide poussé vers lui, tu penches doucement la tête sur le côté en souriant. Ah oui ? Pourtant tu n’as pas donné le top départ. Tout jeu doit avoir son propre top départ pour devenir effectif. Observant chacun de ses mouvements, tu te redresses et tapote doucement le comptoir jusqu’à ce que tu puisses récupérer le verre entre tes longs doigts. Travailler ? Hm… Tu marques une petite pause, observant ce qu’il se passe autour de vous, avant d’afficher un sourire fier. Tu veux que je travaille, Leith ? Peut-être que je pourrais te montrer ce que je sais faire afin de voir lequel de nous va se faire charmer en premier ? Tu laisses échapper un ricanement avant de finir ton verre d’un traite, retrouvant la terre ferme alors que tu t’en vas rejoindre l’un des box vides. Libre à lui de te suivre ou non. La barre entre tes doigts, tu t’accroches à elle alors que tu ôtes ton pantalon pour n’apparaître qu’avec ce short que tu portes dès que tu dois faire une prestation.

(c) MORNING RAIN

En réalité, il ne sait pas ce dont leur conversation aurait besoin. Moins de séduction et plus de gestes, peut-être… mais il y a le risque que Leith craque en premier : et il est bien trop fier pour ça. Alors, à sa question, il réfléchit, se perdant dans ses pensées embrumées par la drogue (ce cher et tendre space cake qui aura inhibé sa logique, pour laisser place à un esprit désarticulé). Difficile de réfléchir dans cet état-là. Cependant, il parvient à se ressaisir. Je sais pas… souffle-t-il, ne sachant pas si elle va l’entendre par-dessus la musique. Je sais pas. Parce qu’autant dire la vérité plutôt que de façonner une réponse farfelue. Il retrouve sa moue joueuse à son petit discours. Non, ça va, j’ai pas envie qu’on se dispute. Je sais pas si tu me séduis, après tout je suis- défoncé. Oops. Il a failli le dire. Encore un peu timide pour savoir ça, qu’il ajoute d’un rire gêné. Le sujet du collier fait irruption et, étrangement, il ne peut s’empêcher d’être nostalgique à ce propos. Inconsciemment, sa main glisse à son cou, où il aurait dû reposer. Il faudrait que je sois à toi pour ça, déclare-t-il franchement, cette fois en toute sincérité. Le sujet changé, ils passent à autre chose et la réflexion de Ruby l’intrigue. Un top départ. Il penche doucement la tête sur le côté, interrogatif, avant de rétorquer. Vraiment ? Je trouve pas qu’on en a besoin d’un pour ce genre de jeu, ce serait un peu étrange. Peut-être est-ce parce qu’il est bien trop imprévisible pour ça. Il lui tend son verre et espère que ce sera la dernière fois qu’il devra lui en façonner un : après tout, il n’a pas la tête à concocter d’autres boissons dans cet état-là. Il lui propose deux choix, travailler étant : « est-ce qu’elle va finir par me laisser ou va-t-elle continuer le jeu ? » et, satisfait de sa réaction, il lâche un oh, finissant par esquisser un léger sourire. Je vais te suivre dans ce cas, je suis curieux. Il l’observer terminer son verre et aussitôt, il la suit, tel un gentil petit toutou, comme il l’était avant. De la pièce centrale où la musique battait son plein, plongée dans le sombre, ils se retrouvent dans un box bien plus calme et tamisé. Ses oreilles peuvent enfin se reposer et ses yeux… peuvent se rincer. Son regard s’attarde sur son corps, se perdant dans sa contemplation alors qu’il s’affale sur le canapé. Tu vois, c’est ce que je voulais dire par « pimenter notre conversation ». Amusé, il sait que ce qu’il s’apprête à voir va lui plaire.

(c) MORNING RAIN

Quelle étrange situation est celle dans laquelle tu te trouves actuellement. Tu fais toujours en sorte de ne jamais mêler ta vie privée à ta vie professionnelle lorsque tu es au travail, ne voulant pas que l’on te décrive comme une jeune femme incapable de discerner amusement et professionnalisme. Il y a pourtant des moments où tu ne peux t’empêcher de te laisser aller. La plupart du temps, c’est en compagnie de ton mari, seul homme capable de faire chavirer ton cœur au point de te pousser à faire des choses illogiques. Et le reste du temps, c’est lorsque tu es en présence de Leith, ce jeune étudiant que tu as fait devenir un homme bien des mois plus tôt. Ne relevant pas quand il ne semble pas trouver lui-même ce qu’il manque à votre discussion, tu te laisses aller par ce qu’il se passe entre vous avant de rire doucement. Toi ? Encore timide ? Ce n’est pas du tout l’impression que tu me donnes, pourtant. Tu es même persuadée que plus rien ne peut venir le faire rougir à présent.Le sujet dérivant vers ce collier qu’il a porté pendant longtemps, tu es attristée de ne plus le voir porter cette preuve qu’il a été tien pendant un temps. Tu penses vraiment que tu ne m’appartiens plus, Leith ? Parce que je suis certaine que je n’ai qu’à claquer les doigts pour te récupérer. Et tu te laisses entraîner une fois de plus dans ce petit jeu qui semble mener votre discussion, te perturbant légèrement alors que tu fais une légère moue. Mais, moi, je préfère qu’il y en ait un. Et là, tout s’enchaîne. Légèrement vexée, bien que surtout amusée, tu décides de lui rappeler que tu fais ton travail mieux que quiconque et tu quittes le bar après avoir fini ton verre. A l’abri des regards indiscrets, les vêtements en trop ôtés, tu t’accroches à la barre métallique alors que tu attends que Leith prenne place sur la banquette. Tes lèvres étirées dans un sourire charmeur, tu appuies sur une télécommande pour que la musique se lance alors que tu commences déjà à te mouver en rythme. Enchaînant les mouvements artistiques, tu fais de ton mieux pour paraître sexy à ses yeux avant de quitter l’estrade et de te rapprocher lentement de lui, tes hanches continuant de bouger alors que tu lui fais signe de t’approcher. Tu ne veux pas venir pimenter la discussion avec moi… ?

(c) MORNING RAIN

Personne ne le croit vraiment quand il dit qu’il est timide, pourtant sa carapace de sale gosse, celle du garçon qui paraît à l’aise avec tout le monde, n’est qu’une façade en réalité. C’est réellement un timide et, peut-être qu’il est déçu ou alors juste surpris, mais il aurait voulu que Ruby le voit encore comme ce jeune homme pas forcément (très) sociable. Mais il s’y attendait, après tout il agit différemment avec elle, rares sont ceux qui parviennent à le comprendre de toute façon. Le sujet change fort heureusement et à la remarque de Moore – elle pourrait le récupérer en un claquement de doigt – l’amuse. Quel dommage de me penser aussi facile… Parce qu’il ne compte pas la laisser faire, il a envie de corser le jeu, de pousser ses limites, tomber dans le panneau n’est pas du tout son but. Face à sa moue, il esquisse un sourire un peu carnassier, adoptant son air de grand enfant. Tant pis pour toiiii. Et, finalement, il finit par la suivre, loin des regards indiscrets, dans ce box privé à la lumière tamisée. Posé sur cette banquette, le cerveau qui peut enfin se reposer (le space cake lui donne envie de se chatouiller, en plus), son corps se réchauffe quelque peu en observant Ruby. Celle-ci, aux tissus en moins, se met à mouver près de la barre, sa silhouette se fondant dans la masse d’un naturel presque divin. Ses hanches, ses cuisses, sa poitrine, il les regarde lascivement, se rappelant à quel point il aimait parcourir ses mains sur sa peau par le passé. Elle semble ne faire qu’un ici, comme si le monde lui appartenait, comme si effectivement d’un claquement de doigt, elle pourrait avoir ce qu’elle désire. Puis, sorti de sa torpeur à l’entente de sa voix, il est tenté de s’approcher. Ouais, bien sûr- Sauf que lorsqu’il se redresse, sa tête se met à tourner violemment, les effets de la drogue le saisissant un peu plus aléatoirement. Ses doigts posés à sa tempe, il ferme les yeux un instant, murmurant un « merde ». Tout tourne, bien trop vite. Il rouvre ses yeux, comprenant alors qu’il est sûrement démasqué, abordant une moue gênée. Donc on disait… ?

(c) MORNING RAIN

La confiance illumine ton visage, vient s'afficher aux yeux de tous mais surtout à ceux de ton ancien amant. Tu es sûre de toi, persuadée qu'il ne te faudrait faire que quelques petits efforts pour pouvoir le récupérer et l'emmener de nouveau dans ton lit. Il est l'une de tes plus grandes fiertés depuis que tu as commencé à dominer tes partenaires sexuelles, sachant très bien qu'une part de lui est devenu tienne quand tu lui as apprit ce qu'il fait de lui l'homme qu'il est. Oh... Je ne te décrirais pas comme quelqu'un de facile. Mais je suis persuadée que tu ne saurais pas me résister bien longtemps. Un sourire légèrement amusé sur le faciès, tu ne réponds pas et préfère te concentrer sur ton plan. Tu ne tardes pas à le mettre en place, d'ailleurs, puisque tu quittes ton tabouret pour rejoindre l'un des box privés où tu entames un show rien que pour ses yeux.Tu tournes autour de le barre de pole dance, t'y accroches aisément sans même faire attention au monde qui t'entoures. Monde qui finit par t'appartenir, preuve supplémentaire que c'est le monde qui s'adapte à toi et non le contraire. Et tu finis par désirer que ton cadet vienne te rejoindre, qu'il s'amuse avec toi avant que tu ne puisses lui prouver qu'il ne sait pas te résister. Ton visage s'illumine quand tu le vois se redresser, t'approchant lentement de lui avant de faire une moue inquiète quand tu vois sa réaction. Qu'est-ce qui t'arrives ? Te libérant de tes talons, tu profites de ta nouvelle rapidité pour le rejoindre et t'agenouiller devant lui. Son menton entre tes doigts, tu lèves son visage pour mieux l'observer alors que tu peines à comprendre ce qui a pu lui provoquer ces quelques secondes d'égarements. Dis moi ce que tu as fait avant de venir ici, maintenant.

(c) MORNING RAIN

Elle qui s’élance sur cette barre, l’attrape comme si rien ne pouvait lui résister, paraît si intouchable et sensuelle. Ses formes qui se mouvent, ses hanches qui se rythment à la musique, il est hypnotisé par ce spectacle et si la drogue qui circule dans son sang aurait pu en être la raison ; ce n’est absolument pas le cas. Non, ce soir, ce qui embrume son cerveau, ce qui le permet de ressentir ces frissons agréables, c’est sa danse divine et sa silhouette à en faire baver plus d’un. Ce qui le rend si extatique, ce sont ses mimiques enivrantes, sa façon d’être, juste elle. Pourtant, il lui est difficile de l’admettre, ne voulant pas perdre leur jeu, le désir de lui montrer qu’il n’est plus le petit soumis d’avant. Tout aurait pu bien se passer si le destin n’en avait pas décidé autrement, il se redresse, prêt à s’approcher (obéissant pour une fois), et là c’est le drame : le tournis le saisit, il ferme un instant les yeux. Malheureusement, Ruby le remarque et il n’a pas le temps de réagir qu’il sent une emprise sur son menton, forcé de la regarder. L’ordre est simple et étrangement, il réprime les frémissements qui grimpent sur son échine, comme s’il était encore avare de ce ton autoritaire. Euh, je… bah… euh… Il déglutit, le regard voilé par la weed qui s’attarde ailleurs. Il se mordille la lèvre, hésitant. S’il ment, elle le saura. Puis, son cerveau le force à dire ce qui lui vient à l’esprit, alors il ne peut que dire la vérité. J’étais avec des potes et on a… bah… tu sais, des trucs de jeunes, quoi, ha-ha. Dans un murmure timide – tiens donc – il ajoute, très faiblement, espérant qu’elle n’entende pas et surtout qu’elle n’en prenne pas compte : On a pris des space cake.

(c) MORNING RAIN

La séduction, ce domaine dans lequel tu excelles depuis des années et que tu perfectionnes à chaque nouvelle rencontre et relation avec quelqu'un qui ne s'attend sûrement pas à faire face à une femme comme toi. Tu peux paraître si fragile lorsque tu le désires, portant ce masque de jeune femme en détresse lorsque la situation l'oblige avant de reprendre ton vrai visage : celui d'une femme d'affaires forte, qui n'a peur de rien si ce n'est de perdre de nouveau quelqu'un à qui elle tient. Mais, en cet instant, tu te laisses simplement porter par la musique et tu fermes les yeux pour profiter du rythme qui s'immisce dans tous les pores de ton corps. La danse c'est ton univers, celui dans lequel tu peux te perdre pendant des heures sans te plaindre tellement tu te sens bien dès que tu peux toucher une barre de pole dance. Cependant, tu n'es pas seule ce soir. Face à toi se trouve ton ancien amant, ce jeune étudiant que tu as découvert il y a un an et qui t'as rendu heureuse le temps de quelques mois. Rien de sentimental, du moins pas dans le sens romantique des choses, mais juste une amitié et un lien profond accentué par ce que vous pouviez faire dans un lit lorsque vous étiez ensemble. Et tu veux que Leith vienne te rejoindre, tu désires danser contre lui et lui rappeler tout ce qu'il a perdu quand vous avez mis fin à votre relation. Mais tout ne se passe pas comme tu l'attendais et tu remarques bien que quelque chose ne va pas dans le comportement de ton employé. Alors, te retrouvant pied nu sur la moquette du box, tu te rapproches de lui jusqu'à être à genoux devant lui, son visage relève grâce à tes doigts qui soulèvent son menton. Le ton doux, mais tout de même autoritaire, tu t'inquiètes pour lui et lui demande de t'expliquer ce qu'il a. Ne le quittant pas su regard, tu fronces les sourcils lorsqu'il hésite alors que tu viens poser ta main libre sur son front, t'assurant qu'il n'a pas de fièvre. Mais encore ? Et la vérité tombe, te mettant face à une situation que tu aurais préféré éviter puisque tu sens ton cœur se serrer. Tu te fous de moi, Park ? Tu libères son menton, te relevant alors que ton regard se fait plus sombre. Non seulement tu te défonces mais, en plus, tu viens travailler en l'étant. Je pourrai te renvoyer rien que pour le fait d'être venu en ayant pris de la drogue. Ta langue vient claquer contre ton palais, la colère prenant subitement place dans tout ton être alors que tu enfiles de nouveau tes vêtements. Lève-toi. On va dans mon bureau. Et interdiction de chercher à négocier, c'est compris ? Et tu quittes le box, rejoignant l'étage où se trouve ton bureau avant de fermer la porte dès qu'il entre à son tour. J'espère que tu as soif car tu vas boire beaucoup d'eau. Lui tendant une bouteille d'eau, tu prends place dans ton siège et téléphone rapidement à un de tes employés pour qu'il vienne prendre la place de Leith.

(c) MORNING RAIN

Soudainement mal à l’aise, pas seulement à cause de la drogue, il est quelque peu intimidé par Ruby. Ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là, mais il n’est pas habitué à ce qu’on lui parle de la sorte. D’habitude, il est coutume que les gens n’insistent pas, bien trop lassés par ses bêtises. Peut-être est-ce pour ça qu’il se tait, assimilant la situation, le cerveau encore bien trop embrumé. Tu te fous de moi, Park ? Son regard le fait frémir, sans comprendre si c’est la crainte ou l’excitation, tandis qu’il toussote. Je… euh… Pour une des rares fois, il ne provoque pas, tandis qu’elle continue sur sa lancée, sévère au possible, les ordres fusés. Il l’observe se rhabiller, ne sachant pas quoi dire, l’envie de rétorquer bien présente malgré tout. Toutefois, contre toute attente, il se relève quand elle lui demande – non, réclame – de le faire, se retenant de justesse de vaciller, sa tête étant lourde. C’est compris ? Il écarquille les yeux, secoue brièvement la tête dans un espèce de « oui, euh, c’est pigé » et de sa main, il fait un salut militaire. Oui, chef ! Il ne peut s’empêcher de rire maladroitement, la faute à la weed. Il la suit d’un pas hésitant, déglutissant une nouvelle fois. Le bureau rejoint, la porte fermée, il attrape la bouteille d’eau, alors qu’il la regarde s’installer dans son siège. Il boit, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de gouttes, avant de jeter le récipient dans la poubelle. Son regard se pavane sur la pièce, il ne sait pas s’il va être viré, après tout Ruby a émis la possibilité de le faire. Au lieu de s’asseoir en face d’elle, il aperçoit une barre de pole dance et, tel un enfant hyperactif, il la saisit entre ses doigts, un sourire en coin placardé sur son visage ahuri. Et… sans prévenir… il se met à tournoyer autour, tentant d’imiter sa patronne. Wouuuuuuuuhhh… je touuuuuuuurne… ha ha ha ha. Il s’arrête subitement, pour la regarder de ses yeux plissés à cause des space cake. J’suis viré ?

(c) MORNING RAIN

Quelle stiuation inattendue... Tu as toujours voulu faire en sorte que tes proches ne tombent jamais dans la drogue. Essayer de les empêcher de finir comme lui parce que tu ne veux pas les perdre. Mais tu n'y arrive pas. La preuve, Leith a sombrer sans que tu ne t'en rendes compte et se drogue maintenant. Où est donc passé ton petit Leith ? Celui qui n'avait jamais osé toucher à ce poison mortel ? Parce que le jeune homme que tu as face à toi ne ressemble presque plus à celui que tu as aimé. Ce derier ne serait jamais venu travailler en étant défoncé avant et ça t'angoisses au plus haut point même si tu ne le montres pas. Tu montres plutôt ta colère et ton air sévère, n'ayant aucune once de remords à montrer autoritaire avec lui. Rhabillée, à contre cœur puisque tu étais prête à tout pour le faire flancher, tu lui lances un regard noir en entendant sa réponse. Si c'est pour dire de telles conneries, ferme la. Car tu n'as pas la patience de gérer son côté stupide, bien que tu te doutes que ça va être de pire en pire. Claquant tes talons sur le sol, preuve ultime de la fureur qui monte petit à petit dans ton corps et circule dans tes veines, tu rejoins ton bureau sans même prendre le temps de t'assurer que Leith te suit. Une fois arrivée dans cette pièce qui est tienne, tu sors aussitôt une bouteille d'eau en annonçant la couleur de la situation. Concentrée sur l'appel que tu passes, tu ne le quitte cependant pas du regard afin de t'assurer qu'il obéit et vide la bouteille. Tu ne tardes d'ailleurs pas à en sortir une nouvelle alors que ton iPhone retrouve sa place sur le bureau. Leith... Il te donne mal à la tête rien qu'en tournoyant autour de ta fidèle barre de pole dance. Massant tes tempes avant de pincer l'arrête de ton nez, tu finis par reprendre la parole. Arrête de faire l'idiot déjà et assis-toi. T'es exaspérée par la situation, fatiguée par le comportement enfantin qu'il aborde. Tu te rends compte de ce que tu fais, Leith ? Mon mari aurait déjà pris la décision de te virer s'il avait été là à ma place ce soir, que je sois d'accord ou non. Et ça t'agaces de savoir ça.

(c) MORNING RAIN