can you t r u s t me » HANSYA

05 juin - 19h

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la question cruelle qui accentue les peines, rouvre les plaies ; le souffle de l'enfer sur les plaines de la désolation - pauvre enfant. hanseol écoute sans ciller, faisant preuve d'une rare et précieuse attention ((celle dont il manque au quotidien, celle dont l'absence lui nuit de toute évidence)). « ton meilleur ami, hm ? » voile d'amertume à ses iris expressives, les sourcils sont froncés ; déception évidente dont la provenance reste peu limpide. peut-être l'égoïsme du gamin princier qui se refuse à partager celle qui se trouve être la sienne ; qui refuse de ne pas régner en seul maître sur cette dénomination. peut-être la peur d'avoir tant manqué de sa vie - de ne pas même savoir ce qui semble si évident pour la mongole. l'envie mortelle qui brûle les lèvres, provoque le grognement-gong à sa gorge : je croyais que c'était moi, ton meilleur ami ? étranger terrorisé par la solitude et l'abandon, démon fragile niant la simple pensée de la savoir éloignée ((même pour nox)). mais il n'en dit rien, préférant échouer un nouveau baiser sur sa tempe. « t'as plus de valeur que tu penses, tuya. pour moi, t'en as plus que personne ne peut en avoir. » mensonge sous couvert de bonne volonté. il aime tuya, à n'en pas douter ; prêt à se damner pour elle. mais l'oiseau a les ailes trop larges, le cœur trop grand, et l'appétit dévorant. son palpitant s'entiche d'autres, son intérêt n'est capté que par une reine qui s'en joue, ses pensées s'entrecroisent toujours aux pieds de cette dernière, ses priorités sont les siennes, sa dévotion est effrayante. et la culpabilité revient le posséder, parce qu'il le sait. « tu vaux de l'or, pourquoi t'es la seule à pas le voir ? »

05 juin - 19h

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ton meilleur ami, hm ? le ton change, imperceptiblement ; relent d’égoïsme et de déception sous le derme. L’enfant blessée qui ne voit rien de l’amertume au fond des onyx, des sourcils froncés qui tentent de parvenir à une conclusion sur cet aveu mitigé. Elle les aimait à leur façon, ces deux meilleurs amis, ces deux êtres si différents mais chers à son cœur. Hans’ et ses taquineries infinies, hans’ à l’honnêteté explosive toujours prêt à la suivre dans ses mauvaises idées, à marcher le chemin alcoolisé du déni. Nox et sa bonté, nox pour qui elle avait été une priorité, malgré les engueulades dans leur petit monde de tendresse, celui qui arrivait à lui faire oublier ses problèmes à coup de baisers et d’opulence. Deux meilleurs amis pour deux besoins différents… et la disparition de l’un pesait sur les épaules frêles. la priorité de personne ; juste une gamine perdue dans un océan d’humains, prête à se faire happée par la solitude. Les menteuses s’activent, les mots mensongers dévalent les lippes pour mourir dans l’oreille de la gamine. Ses propres lèvres qui s’étirent en un sourire triste, parce qu’elle sait autant que lui que c’est faux. Jamais aussi importante que la blonde dans son myocarde, probablement moins que d’autres qui s’y sont immiscé, qui partagent avec le gamin des similitudes qui l’encourage à s’ouvrir à eux, plutôt qu’à elle. Il ne reste pour tuya que les miettes, que des promesses de plus tard qui ne viennent jamais. Et elle ne peut pas lui en vouloir, c’est ainsi tout simplement ; la réalité qui blesse néanmoins le palpitant, qui fait saigner le myocarde de douleur. « personne trouve de l’or pour l’abandonner dans le fond du tiroir. Personne jette de l’or, personne abandonne de l’or. » reniflement muqueux alors que les yeux s’emplissent de larmes, un battement de cil suffit à faire tomber la limpide le long du derme pour venir mourir contre l’épaule du garçon. Gamine qui était venue à new york pour se trouver, mais qui n’avait fait que se perdre un peu plus ; jusqu’à ne plus pouvoir se retrouver.

05 juin - 19h

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incolore mais pas invisible, la première vraie larme roule sur le mont de ses joues et brisent les cœurs, assèchent les gorges. perle lourde et amère qu'il doute être salvatrice ((bien au contraire)). la poitrine tambourine, le myocarde s'affole et la panique ronge le gamin aux cheveux corbeau. ils avaient beaucoup partagé ((trop pour de simples gosses)), mais jamais elle ne s'était montrée si fragile ((pas avec lui)). les yeux la couvent, les doigts essayent de rassurer, les baisers se multiplient sur son crâne. « te dévalorises pas. c'est une mauvaise passe, mais tu t'en es toujours sortie, non ? » l’œsophage est noué. hanseol incapable de trouver les mots, bien prêtre ami ne sait trouver les mots justes - décontenancé par sa détresse ((et toutes ces choses dont il ne sait r i e n)). toujours spectateur d'une lionne, enviant sa force de caractère et son agilité à éloigner avec assurance ce qui l'entravait dans sa quête ((ce qu'il pensait)) ; aujourd'hui enfant perdue, et lui-même se sait bien pauvre peter pan. les promesses sont présentes mais l'égoïsme les fragilise. la douceur de ses pulpes viennent repousser le corps, glissent jusqu'à sa mâchoire pour en effleurer la courbe. le pouce remonte à ses lippes - quelques secondes à peine ; il voudrait y contempler un sourire. « pourquoi tu me dis rien de tout ça ? tu sais... parfois j'ai peur de forcer les choses, parce que j'ai peur de te perdre si j'insiste trop. » aveu lâchement abandonné dans un instant où il n'aurait dû l'être ; nouvel affront. le dos glisse, s'enfonce dans le matelas alors qu'à nouveau, le môme attire le corps frêle contre lui. les doigts retrouvent leur place dans son dos, la tête sur la sienne. « pour les filles, tu sais ce que j'en pense. je pense qu'elles te méritaient pas, et j'en démords pas. elles auraient fini par te pourrir, et rien que le fait que tu aurais pu finir par les croire me débecte. » tu vaux tellement mieux.

05 juin - 19h

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tu t’en es toujours sortie, non ? oui jusqu’à maintenant. Et si c’était la blessure de trop? Si à trop se fragilisé, elle s’était finalement fracassée? Millions de pièces perdues dans un infini d’indifférence ; personne pour la recoller, pas même pour essayer. Les pièces d’un casse-tête scabreux ; trop ardu pour simplement s’y tenter. Les larmes coulent sans bruits sur les pommettes diaphane ; les lèvres habituellement vermeilles qui semblent étrangement pâle dénuée d’artifice qui terminent entre le blanc des dents. vaine tentative pour retrouver le contrôle de ses émotions ; les valves du désespoirs finalement ouvertes et la peine qui refuse de s’arrêter.  Baisers chétifs sur le derme ; trop peu, trop tard ; les preuves d’amour qui n’arrivent pas à combler le trou béant dans le myocarde. Nez rougie, joues humides et pupilles larmoyantes qui se penchent pour s’offrir à son regard, elle aimerait tant le c r o i r e mais elle le voit le doute au fond de ses prunelles onyx. Douce reproche qui sort finalement des menteuses, et le regard qui fuit à nouveau ; comme si leurs pieds cachés sous les couvertures étaient le plus beau trésor du monde. Nouveau reniflement alors que les doigts viennent tenter d’essuyer les larmes sur le derme. « parce que je veux pas te déranger, je veux pas t’ajouter un poids de plus… » hanseol le preux chevalier toujours à la rescousse d’une de ses princesses ; toujours à courir après sa quinn, cendrillon oublié avec la vaisselle sale et son cœur en miette. Rien qu’elle puisse lui reprocher, simplement la réalité qui les a éloignés ; comme une fatalité. Les corps se repositionnent, le matelas grince et le silence revient à nouveau, les larmes se sont tues… pour l’instant. « je sais… elles me manquent pas. » faux, un peu. À chaque fois que ses prunelles croisent un sac Louis Vuitton de la dernière collection, ou quand elle reconnait l’odeur particulière du parfum de cho. Pensées éphémères pour ces fantômes du passé à oublier. « quelqu’un sait pour ma famille… » les mots sont murmurés dans l’épaule, presque inintelligible tant ils sont doux, comme si les mentionnés avait le pouvoir de les convoquer. « j’ai reçu un appel anonyme… on m’a demandé de couper les ponts avec tian sinon ils allaient aller à la police… »  demi-vérité, le nom de l’ancien amoureux tenu sous silence ; rien ne sert de trop partager. Gamine criminelle aux mains teintés carmin, comme un rappel au monstre qui dort sous le derme, à la violence qui coule dans les veines comme un poison menaçant de la dévorer.

05 juin - 19h

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perdu dans les méandres d'une nuit sans fin, gisant dans le désert des nébuleuses échouées, l'espoir restait vivace lorsque les yeux se posaient sur l'étoile qui, jusque-là, n'avait jamais failli. celle à qui beaucoup de ses rires étaient dédiés, celle qui pourtant avait longtemps été drapée par le mystère et les non-dits ; celle qu'on cachait - celle qu'il fallait prétendre ne pas fréquenter. mais la voilà en train d'imploser à son tour, et les promesses qu'il susurre à son oreille sont une vaine tentative pour colorer la voûte, pour y imposer de nouvelles étoiles. mais les constellations sont bancales et, en dépit de sa bonne volonté, ne parviennent à former le pont qui s'est fissuré ((il le sait - c'est sa f a u t e)). les mots sont une mélodie qu'il ronronne pour elle, une sonnette pour éloigner les peurs et les peines ; mais le dernier refrain arrivera bientôt et il disparaîtra dans l'ombre à nouveau pour affronter ses propres cauchemars une fois l'enfant endormie. « tu n'as jamais été un poids. bien au contraire, c'est moi qui l'étais pour toi. » et parmi la myriade de paroles empoisonnées se révèlent quelques vérités ; elle fait partie de ce qu'il a de meilleure - elle le rend meilleur. la peau contre l'étoffe, ses doigts sur son derme, les lippes contre sa peine, le myocarde s'alourdit des épines cruelles. l'étoile ne brille plus, le ciel est noir. les monstres enfermés dans le placard resurgissent, font pleurer la femme, soupirer le môme. un monde trop mauvais pour elle - c'est ce qu'il pense, alors qu'il estime mériter chaque supplice dont le quotidien est ponctué ((lui oui ; pas elle - jamais)). « quelqu'un ? » miaulement auprès d'elle, la voix est suave, peut-être trop basse. comme si le timbre pouvait panser les plaies lorsqu'il était dénué d'amertume - comme si les mots pouvaient apaiser les maux lorsqu'ils étaient caressants. « tuya... qu'est-ce que t'as à voir là dedans ? on choisit pas d'où l'on vient. je t'ai déjà dis, t'en est partie, et rien que ça, ça suffit à me persuader que t'es la meilleure personne que j'ai rencontrée. » les doigts font pression sur son corps frêle pour la déloger, le visage de la poupée quitte son épaule fine. les fronts se heurtent en silence avant qu'il n'esquisse un sourire, celui qui gonfle les lippes d'un espoir factice - celui qui veut faire croire alors qu'on ne croit pas soi-même. « laisse pas ta vie être piétinée par quelqu'un d'autre que toi. si tu veux contacter tian, répond-lui. qu'est-ce que tu risques de plus que ce que tu as déjà risqué jusqu'à maintenant ? » et c'est l'innocence, la naïveté, qui borde ses yeux océans - l'incompréhension qui en forge les abysses des onyx. les espoirs trop hauts pour un gamin trop faible, optimisme sans borne d'hanseol qui ne comprend pas le monde mais s'évertue d'y faire front sans les bonnes armes.

05 juin - 19h

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tentatives vaines de sécher les larmes, d’alléger le myocarde qui se noie. rien qui ne puisse recoller les morceaux, pièces trop nombreuses pour s’y tenter ; il n’y a que le temps sur qui on peut compter. les secondes tournent en minutes, puis en heures, en jours, en semaines, et les blessures deviennent cicatrices, s’effacent et tombent dans l’oubli. douce délivrance pourtant si lointaine, si inatteignable ; rien pour soulager la peine qui la submerge au moment présent, dans cette éphémère instant. réconfort susurré entre les pulpeuses de l’enfant se perdent dans l’oreille d’une sourde (( self-loathing as a second skin )). l’innocence des paroles, l’espoir naïf d’un gamin qui ne sait pas de quoi il parle, qui s’imagine le pire sans savoir que ce n’est que la surface de l’iceberg. jamais il n’a confronté l’abysse du vice, jamais la noirceur s’est éprise de lui ; un sort pire que la mort quand le derme est teint de carmin. qu’est-ce que t’as à voir là dedans ? rien, et tout à la fois. plus rien à voir, pourtant les erreurs ne s’effacent pas et les pêchers ne sont pas pardonnés ; la tâche est indélébile. « si je lui écris… s’il l’apprend… tu viendras me visiter en prison? » les chemins sont scellés, les portes refermées. obéir ou  d i s p a r a i t r e. les mots ne sont pas mâchées, la vérité n’est pas dissimulée ; là est l’épée de damoclès qui pèse lourdement sur l’enfant. regrets désuets devant l’implacable loi ; dame justice trop imposante pour une orpheline ; il ne reste qu’à plier l’échine. l’étincelle d’espoir qui brûle, menace de l’immoler alors que les ambres se défilent, que l’espace s’installe à nouveau entre les corps. frêle silhouette assise sur le lit, les mains glissant sur le derme des pommettes pour y effacer les dernières traces de tristesse.

05 juin - 19h

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t i c & t i c infernal, s'époumone le sablier dans un brouhaha meurtrier ((et meurtrissant)). grains de sable fragiles, l'é t e r n i t é éphémère qui les fissure et un jour les emportera. les lèvres murmurent un toujours que le cœur prolonge de battements fous ((je serai là, toujours - et tu m'auras, toujours)) ; le monde dépeint la vérité par les opales qui miroitent d'égoïsme ((et toujours sera jamais ; mais il sera n ô t r e)). les lippes douces contre la porcelaine qui veulent aspirer les maux, qui fissurent la fragile - souffle de Prométhée ne sait plus donner la vie. « tu finiras jamais en prison. j a m a i s » la pulpe des doigts s'écoule jusqu'à son ventre plat, joue avec le tissus sans ambiguïté avant de se glisser au dessous, d'esquisser les arabesques inconscientes sur le derme. et elle s'arrache déjà à son étreinte ((et c'est e l l e -- demain, ça sera l u i)). hanseol, dont les yeux dévorent la femme, dont les opales la couvent d'une tendresse criminelle ; hanseol dont l'incompréhension peint les traits. ses mains qui étouffent et écrasent les fuyardes cristallines, ses épaules aux sursauts discrets et son souffle ricochant sur les murs oppressants. « hé, ong.. » le froissement des draps grince, son propre corps qui se meut. à nouveau les bras l'encerclent, ne veulent p l u s la lâcher ((si seulement)). l'index qui repousse les mèches à sa nuque, le baiser posé au dessous ((morsure du serpent - endormir la proie, et la noyer dans le désespoir)). « peu importe où tu seras, je viendrai te voir. » les mots doux sont sérénade lorsque le timbre ronronne dans l’œsophage ; ils sont poison lorsqu'ils sont les seuls à rester, lorsque les actes sont envolés. la chaleur de son torse contre son dos, le menton niché sur son épaule. « on s'en est sortis tous les deux, on s'en sortira encore. »

05 juin - 19h

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j a m a i s dire jamais. espoir sans fondement, espoir défiant la réalité ; gamin têtu qui s’enlise dans ses mensonges, dans des promesses vides. tente de semer les graines de l’espoir à coup de mots vides ; d’infini qui ne sera jamais. bonne volonté qui ne durera pas, qui ne dure jamais ; promesses oubliées dès qu’une autre réclame son attention. elle voit clair dans son jeu ; gamin aux intentions aussi claires qu’un diamant. un cœur en or, mais dispersé, que tous s’arrachent. poupée prise pour acquise, trop bonne trop conne ; incapable de lui en vouloir ou de le laisser se perdre dans la culpabilité. les lèvres épuisées s’étirent en sourire ; mensonge devenu vérité par la force de l’esprit, l’espoir simulé. « t’as raison. je devrais pas me laisser abattre. » fuir pour maintenir l’illusion, pour se donner le temps d’effacer les larmes et enfiler le masque. reniflement perdu dans le craquement du lit quand l’ainé se glisse à nouveau contre le derme. chaleur familière et l’envie de s’y abandonner, de disparaitre dans sa douceur pour cesser de souffrir. les doigts qui viennent caresser avec douceur la peau de ce bras qui l’enlace alors que la tête se dépose contre ses cheveux ébène. « ngh » les mots refusent de sortir, refusent de venir à l’esprit et ce n’est qu’un son qui sort de la gorge ; acquiescement quand les leurres restent obstinément silencieux. « merci hans’ » d’avoir été là. d’avoir pris le temps d’écouter quand l’indifférence assassinait. ta liberté t’es rendue ; à la prochaine princesse en détresse demandant à être sauvée. cette princesse se débrouillera, comme toujours. (( us against the world )).