Slip into silent slumber, sail on a silver mist.

les heures furent calvaire au sein du café aujourd'hui détesté. les gestes, trop mécaniques pour être emprunts de bonne volonté, étaient maladroits. l'âme trop obnubilée par une cigarette au bord des lèvres, par un souffle chargé de non-dits et l'électricité de ses yeux fauves. et il n'avait pu trouver le moindre repos, la poitrine gonflée par ce il ne sait quoi qui le ramenait sans cesse à elle ; et il ne savait pas. ni pourquoi, ni comment, moins encore la raison de ce maintenant. il n'avait rien vu venir, incapable de pointer du doigt le moment où les choses avaient pris une tournure nouvelle. mais elle le pousse dans ses retranchements, m i k i t a n i, et en ce soir, il fit ce qu'il n'avait jamais fait en vingt-cinq ans d'existence -- viens dormir avec moi. l'eau cesse de déferler sur ses épaules frêles, les mouvements sont rapides, et c'est noyé dans un t-shirt noir soulignant l'étroitesse de son corps qu'il vient pousser la porte de sa nouvelle chambre. et sitôt, le regard accroche le sien malgré la pénombre ; il ne discerne pas son visage, mais ses yeux étincellent dans la nuit. tu as été rapide.

la première bouffée est détestable - c'est pourtant celle qui sait que tu y reviendras. tente le diable avec moi.

@momoka mikitani

difficile d'organiser tes pensées lorsque toutes convergeaient vers un seul et même tableau. cette peinture abstraite d'une scène ((misérablement banale)) teintée carmin d'un feu allumé trop vite ;; flamme vacillante, que la plus légère des rosées matinales, meurtrière viendrait supprimer s'était éteinte trop tôt. Il était parti trop tôt...l'attente douloureuse, ((sulfureuse)) d'une simple explication de sa part t'avait tenue en haleine jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à chercher trouver un signe de lui. et ce lit princier sur lequel tu trônais n'avait l'allure que d'un royaume grisâtre sans sujet, sans âme pour toi, princesse esseulée. alors, lassée de ce silence sans vraiment y faire attention le jamais, tantôt devenu peut-être avait tout l'air d'un maintenant. promets moi que c'est la dernière fois tu lui avais soufflé, suppliante. parce que la zénith avait rejoins l'astre de la nuit pour une ultime éclipse que tu souhaitais dompter, dominer tes courbes cristallines. était-il conscient de ce que tu imaginais ? probablement pas, car ce soir la peinture serait douloureusement monotone, silencieuse et délicieusement immobile. malgré tes ambitions de victoire, c'est le souffle court que tu gagnes l'antre du dragon, et que tu t'imprègnes de son odeur, revêtant ton (son) pyjama le moins alléchant. la porte s'ouvre et la respiration se saccade, ne distinguant qu'à peine l'ombre de son corps. tu m'as demandée de me dépêcher. la guerre est déclarée.


@hanseol bakh

ils se jaugent du regard comme s'ils ne s'étaient jamais vus ((eux qui ne savaient se quitter pourtant lorsque leurs yeux se cherchaient, toujours, à chaque instant)). et il ne perçoit rien de plus que la lumière vive de ses iris, l'ombre d'une pommette et l'arc de cupidon de celle qui n'a que poison au bout de ses flèches. alors le menton se redresse et il la domine de sa hauteur, oubliant sa fragilité et ses angoisses pour afficher le faciès arrogant qui l'a toujours défini, qui a toujours haussé l'un de ses sourcils et poussé une canine à luire. tu m'as obéi comme si tu n'attendais que ça. les pas sont félins jusqu'au lit où elle trône en reine esseulée, et d'un prétexte des plus absurdes, c'est la prise du téléphone dans son dos qu'il désire soudain plus que tout au monde. alors le torse bute presque contre le sien, le bras harponne au dessus de son épaule, et le souffle ronronne à son lobe. j'ai tord ? à chacun de ses mots, c'est le tabac froid qui se mêle au menthol de son dentifrice ; c'est la lave et le givre qui se confrontent. mais de sa proximité, les yeux s'acclimatent à l'obscurité, et en longeant la gorge gracile, les onyx s'arrêtent sur la tenue des plus banales ((alors, elle a vraiment osé lui voler ses vêtements ?)).

et il comprend le quiproquo,
bat plusieurs fois des paupières.

pourtant n'est pas déçu, et affiche même l'ombre d'un sourire lorsqu'il se redresse, le visage dénué de toute mesquinerie alors. n'oublie pas qu'on doit mettre un réveil pour que tu puisses partir pendant que tomo dort toujours.

@momoka mikitani

je pensais plutôt te faire une faveur. les onyxs se montrent fiers et le menton se redresse pour ne pas se laisser surplomber par l'homme dont le corps encore vaporeux dégage une chaleur désagréable. tu insistais. il ne te faisait pas plus peur, il était simplement détestable à ton plus grand plaisir. tes yeux se posent sur cette ombre féline, pour ne pas rater une miette de sa danse ingénue et de ses courbes qu'il n'a jamais tenté de dissimuler de ton regard tantôt fuyant désormais olympien. et il franchit les limites hanseol, il se joue, d'un jeu solitaire s'approchant dangereusement d'un fruit épineux qu'il savait bien trop jeune pour être dégusté (( et s'en délecter)). et pourtant la peau frissonne d'une surprise certaine, qui aurait pu venir à point pour qui ne pouvait attendre. ne m'approche pas plus. ce frisson tu le rejettes, tu n'en veux pas, et surement pas de lui. tes yeux se ferment pour l'accueillir, le chérir comme si c'était le dernier que tu ressentirais dans un battement de paupières bref et imperceptible. tu soupires ironiquement, qu'est-ce que tu croyais hanseol ? dis le moi, qu'est-ce que tu voulais.

il s'écarte cependant rapidement de toi , non....mais tu le rattrapes aussitôt, pressant ton épaule contre la sienne et, d'une lenteur mesquine rapproche alors ton visage du creux de son oreille. oui. le murmure est soufflé comme une caresse, cadeau que tu lui accordes dans ta bonté vengeresse pour le faire patienter.
tu te tournes rapidement de sorte qu'il ne puisse plus te voir mais simplement te sentir, tout prêt de lui, à porter de main, sans qu'il ne puisse y glisser qu'un simple souffle et hoche simplement la tête en signe de réponse, les mots tu les gardais pour toi ce soir, ils étaient bien de trop.

@hanseol bakh

elle joue de ses mots contre sa peau, ravage le derme de ses échos brûlants renvoyés par un simple mot bien trop court. exprime-toi, argumente, débat et montre-moi ; ne cesse pas de parler, continue de m'embraser d'un rien si significatif. mais à mesure qu'elle redresse le buste et siffle au haut de sa joue, les pupilles se dilatent dans une expression des plus surprises. tout ne dure qu'une seconde - un instant, une fraction de temps ; il n'a presque pas remarqué la façon dont ses propres lèvres s'étaient écartées pour accueillir la pointe de sa langue, ni la tension soudaine dans sa mâchoire et ses épaules. qui es-tu ? à quel instant l'enfant océane et son manteau de pudeur s'étaient évanouis sous la morsure de ce nouveau poison ? voyait-il encore au tableau de sa mémoire la candeur de ses pas sur les vagues, la froideur de ses lignes sur l'écran, le rejet d'un quelconque inconnu d'émotion ou de sentiment. et tout cesse lorsqu'elle se tourne, et qu'il prend la peine de s'allonger maladroitement sur le dos, à ses côtés. les paupières ne sont pas closes, les prunelles sont figées sur le plafond dont il ne distingue ni les coins ni le fond. qui es-tu ? et il rit alors, si soudainement qu'il s'en surprend lui-même, que le torse frêle se soulève de saccades extatiques, que la fossette n'est plus une vallée mais un flan de montagne. il rit alors, et une vient effleurer son front, ses doigts s'enfouissent dans les mèches sur le sommet de sa tête. c'était quoi ça ? j'ai réveillé le sheitan ce matin ?

@momoka mikitani

la caresse dialectique est furtive, directive et délicatement intrusive, ((poignante)) lorsqu'elle s'écrase dans le creux de son esprit, pour se recueillir dans un écho délicat, tu l'entends malgré toi. momoka, femme aux multiples facettes qui n'avait souhaité pourtant, te révéler qu'en dépit d'une contrepartie allègrement méritée. tu savais pourtant que tu n'en tirerais rien de lui, de vous, rien ne t'intéressait dans cette équation impossible. bercée par l'ardeur saccadée que tu avais provoqué ((désordre)) dans sa respiration dysharmonieuse, tu fermes alors les yeux, consciente de l'ironie de la situation qui te tuait. il riait. il riait et soudainement, brisant le silence, il inflige de ses mots la plus désagréable des blessures, légère, mais profonde. je ne sais pas ce qui te fait autant rire. tu ne te meus pas, glacée, (figée) - blessée par les rires.

@hanseol bakh

c'est toi qui me fais rire. l'évidence perle aux lèvres sans la moindre retenue, longe les babines carnivores en en suivant les courbes pour se loger finalement en leurs coins amusés. c'est toi. qu'il répète dans un souffle, osant enfin porter sur elle un regard presque attendri par sa soudaine mauvaise humeur. et il défaille, déraille, écaille les peintures de leurs façades lorsque les doigts quittent les cheveux et, dans leur chute jusqu'au long de son corps, effleurent le bras de la lionne trop orgueilleuse. le contact est bref, suffit pourtant à embraser ses flancs et son estomac, bloquer à sa gorge la respiration intrépide. quand était-il devenu aussi fragile qu'un adolescent, aussi rapide qu'un jeune garçon ? mais plutôt que combattre cet état second qui le dévore, il détourne la tête pour écraser l'oreiller de sa joue, ancrer ses yeux sur ce qu'il devine être la nuque de la femme. c'est toi. il n'en retient pas la lourdeur du grognement qui s'échappe d'entre ses dents, ni la puissance de la vibration ayant secoué sa gorge et fait rouler sa pomme d'adam.

@momoka mikitani

c'est toi. c'est ta peau qu'il effleure de sa main provocatrice, amusée, intrépide. c'est ton âme qu'il déchire de ses remparts de glace pour lui infliger une punition divine. c'est son toucher qui fait frissonner le derme d'une souffle brûlant. fermant les yeux pour en exalter ce doux et long supplice. il veut jouer et c'est le sourire malicieux que tu devines de sa respiration roque sifflante, s'abattant sur ta nuque. ton torse peine à se s'élever, et ta gorge se resserre, laissant un vif goût amer d'une sensation trop vite écourtée. pas encore prête à le laisser filer, tu ne le réponds pas mais, fais glisser l'une de tes jambes, fine, vêtue de lui , à la recherche de sa jumelle, afin de la prendre en otage, et de l'en empêcher tout mouvement incontrôlé. tu la déposes alors dans un mouvement rapide qui te semble durer une éternité sur celle du zenith la plaquant de toutes tes forces.

il ignore ce qui pousse son corps à adopter de telles façades, actions, réponses et réaction ((lui qui, de ce dernier, se fait la promesse de garder le contrôle en tout instant)). et il n'a jamais été de ces hommes, h a n s e o l ; jamais de ceux qui paradent pour les attentions d'une femme, de ceux qui s'enhardissent d'un corps de plus au creux des draps - - ne les a-t-il jamais qu'observé de loin, ces prédateurs en habits de charme, refusant d'intégrer la meute. et pourtant ce soir, vient-elle effleurer sa jambe. n'est-ce qu'un infime contact qui pourrait n'en être rien, pas même le prologue d'un préface - pourtant vient-il embraser la poitrine et déplacer le brasier au creux de l'estomac, bloquer la respiration à la gorge, la rendre sourde et grinçante. à quoi tu joues ? mais n'attend-il pas de réponse, désireux lui aussi de la pousser dans ses retranchements, de s'amuser de ses peurs ; de la prendre au piège à son jeu, elle qui ignore tout du terrain sur lequel elle pose le pied. qu'est-ce que tu fais ? les mots percutent sa nuque que son nez effleure, remontent à la naissance de ses cheveux quand son souffle vorace s'y mêle. quand les doigts viennent écarter les mèches qui font barrage à son râle. touche-moi, fais le premier pas. cède avant moi, je t'en prie.

@momoka mikitani

la caresse est violente et si futile, mais il apparaît comme comme trop tard pour te défaire du contact ardent insupportable de son corps contre le tien. depuis quand momoka cherchais tu constamment l'attention d'un junkie? il avait raison h a n s e o l, il avait toujours de quoi l'allumer. cette envie, perfide , (( malsaine)) de prendre le contrôle, de montrer, crier ta différence. mais à vouloir gagner tous les deux, vous en étiez que deux perdants, ridicules déclenchant la passion qu'aucun ne saurait dompter. il est trop tard pour reculer et pourtant;; et pourtant tu ne veux pas, pas ce soir, jamais

n'est-ce pas ??

je veux que tu souffres, je veux que tu meurs de désir pour moi, que ça te fasse mal, que tu en redemandes. je n'ai pas fais exprès. (mensonge) l'échine accablée d'un souffle douloureux te soumets à la courbure, chatouillée, titillée par ses maux dont tu es la coupable.
consciente que celui prend le dessus, tu te rapproches, un peu plus un peu trop pour que ton corps emprunte la courbure de l'h o m m e afin d'en épouser la forme d'une harmonie destructrice.

ne te fais pas des films hanseol. tu murmures.