d'un geste presque hésitant, tu lances l'enregistrement sur ton téléphone et c'est comme si tu regrettais chaque action qui t'ont un jour mené à ce moment précis de ta vie. la question qui trotte dans ta tête maintenant c'est ; qu'est-ce que tu as fais dans ta vie pour te retrouver un mercredi après-midi, en peignoir, en plein times square pour découper des putains d'escalopes de poulet ? et non, franchement, les multiples homicides à ton actif ne valaient certainement pas une punition aussi sévère. le postulat de base est plutôt marrant, t'as aucune honte à montrer ton corps et c'est plutôt même le contraire, mais y a un hic. le défi, il inclue le fait de montrer ton
délicieux postérieur à la foule. rondeurs dont tu es, en temps normal, plutôt fier mais qui ici te font défaut. c'est sur celles-ci que se trouvent ce
one, symbole supreme de ta part d'ombre, emblème d'un monde enfoui qui ne doit jamais voir la lumière du jour. et tu y tiens. et c'est pour ça que, pour continuer ton avancée dans ce jeu absurde, tu va devoir faire appel à ta ruse pour développer un habile stratagème.
devant toi, une table, avec tout ce dont tu as besoin dessus. les passants s’interrogent, se questionnent, mais beaucoup ne s'arrêtent pas vraiment ; en ces périodes de nycdare, tu commences, face à la petite boite qui capte qui tes mouvements, à signer ta présentation habituelle.
salut tout le monde ! me voilà de retour pour le deuxième défi. j'espère réussir à vous distraire encore aujourd'hui ! puis, tu pointes le nom des deux associations dont tu es membres à ce jour, disposés sur une petit banderole qui tiens maladroitement sur la table.
et n'oubliez pas de faire des dons, quand vous le pouvez et à la hauteur de vos moyens ! bon visionnage. puis, sous la surprise générale, tu fais tomber le peignoir pour te retrouver dans un magnifique
slip jaune fluo, comme demandé précédemment. l'habit est si révélateur qu'on atteint presque l’indécence est c'est plus la peur de te faire chopper les flics pour exhibitionnisme qui envahit ton esprit à ce moment-là. en ce qui concerne ton tatouage, qui t'aurais probablement apporté plus de problème que la simple exposition de tes fesses à tout nyc, il est aux abonnés absents aujourd'hui. tu l'as adroitement caché sous quelques couches bien fixées de fond de teint, qui se fond extrêmement bien avec ta carnation. tu fais tout de même attention de pas trop de frotter,
on sait jamais, ça serait con d'échapper aux flics dans cette tenue.
tu t'assoies alors sur la chaise -pas électrique mais ça serait probablement moins pire- et tu sors ton petit sketch, accompagné d'un ami qui commente tes actions à ta place. ça serait probablement moins gênant que de couper ton poulet dans le silence le plus complet, tu t'étais dis, la solitude mêlé à la gêne aurait probablement rendu la tache horriblement plus difficile. tu te dis que
allez, c'est qu'un mauvais moment à passer, souris et ça ira tout seul. grosse bouffée d'air que tu inspires au milieu de ta petite representation, c'est pas
si horrible que ça, t'as vécu pire. habillé d'une fausse bonne humeur, histoire d'aider la chose, t'arrives à finir ta tâche imposée et voilà que c'est dans la boite. tu te jettes sur to peignoir parce que t'as clairement la chair de poule à force de rester aussi découvert de ce temps un peu trop frais et tu n'as qu'une envie, c'est de faire le sushi dans une montagne de plaid et de ne plus
jamais en sortir.