scène de ménage ((Taeli))

Il hallucine. Eli cligne les yeux, il n’en croit pas à ses oreilles ce que Tae-Hyuk raconte, parce que… enfin… Si. Il aurait pu se douter en fait, il savait que Tae est riche, qu’il serait bien un héritier, mais jamais il aurait compris le rapport avec les nouilles. Il ne peut pas s’empêcher de sourire à cette idée mais comme il se rend compte que c’est un sujet sérieux, il se pince les lèvres pour ne pas vexer son ami quand même. Mais c’est aussi la remarque sur sa famille, ils sont des nouilles, même s’ils font des nouilles. Il boit la vodka qu’il s’est lui même servi et grimace, il a oublié à quel point ça brûle dans sa gorge contrairement au vin. Eli le regarde faire son drama king à parler de sa vie compliquée d’un riche héritier exilé à New York, à obéir à son père… Puis à s’imaginer… Des scènes ? Eli cligne les yeux et a un regard presque blasé et dégoûté qu’il n’hésite pas à prendre le bouchon du vin qu’il lance sur la tête de Tae-Hyuk. « T’as fini tes conneries là ? » Il se racle la gorge, apparemment l’alcool fait effet sur lui aussi. « Déjà, c’est non pour la vodka, t’es bourré. Puis arrête de faire ton drama-king, ton père qui veut te tuer, ça n’arrive que dans des séries télés là. Au pire, c’est te déshériter pour être encore ici et il garde son empire pour lui et puis basta. » Ce père qui ne veut pas de Tae-Hyuk, ce dernier qui souffre de ce rejet. Eli soupire longuement et passe la main dans les cheveux avant de se lever. « Tu sais, t’oublies un truc important quand même. Tu penses trop à ton grand père, à ton père, aux autres. Mais toi ? T’es typiquement le voyageur de l’histoire du petit voyageur. » Il arrive vers lui et pose le doigt sur le front de Tae pour le pousser et enchaine avec une pichenette. « Pense à toi merde. Qu’est-ce que tu veux toi. Être à la tête de cette entreprise ? Une entreprise de nouille en plus ? Pour quoi faire ? T’es photographe et mannequin mec. T’aimes faire ça, je ne te vois pas du tout dans du business, tu te ferais dévorer par les gros requins. » Il hausse les épaules et le regarde toujours dans les yeux. « Et pis quoi encore, tu te ferais renier par ta famille, déshériter, pauvre et sans argent ? Et alors, tu seras pas seul, t’auras encore tes potes. » Même s’il y a que lui pour le moment, alors il sera cet ami là. Il n’y aura pas de rejet qui compte.