La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
Neuf heures du matin. Si la moitié de la ville dormait encore, Julian, lui, était debout depuis les petites heures. Éveillé, son entraînement matinal complété, café et petit-déjeuner avalés, journal lu, douche prise.. Et tout ça, bien avant que ne sonne huit heures. Depuis, il avait flâné, avant d'ouvrir son ordinateur de boulot pour répondre à ses courriels. Un sourire avait fendu son visage en réalisant ce qu'il était en train de faire, se remémorant les paroles et gentilles menaces d'Opale. Aujourd'hui, c'était journée de congé, et qu'est-ce qu'une journée de congé impliquait-elle? Dans la vie mouvementée et programmée à la seconde près de Julian, il ne savait guère ce que cela voulait dire. Pourtant, selon la définition, qu'il était allée cueillir sur internet, par curiosité et plaisir coupable: nom masculin. Permission de s'absenter, de quitter un service, un emploi, un travail. Et de ne rien pouvoir faire le rendait nerveux, mais il comptait bien relever le défi. Shooté au café, mais drogué au boulot. Huit heures trente, et Julian embarque dans la voiture qui l'attend devant sa porte, celle conduite par son chauffeur, qu'il emprunte plus ou moins rarement. Il aime conduire lui-même, Jules. C'matin, il avait décidé d'appeler son chauffeur pour le conduire jusque dans le Bronx, quartier où vivait Opale, qu'il devait cueillir et ramener chez lui aussitôt. Elle et son chat, en réalité. Il avait hâte de la voir, Opale. Et il ne s'en était pas trop caché, bien pensé. La voiture s'arrête devant l'adresse, il demande gentiment au chauffeur de les attendre et il grimpe deux à deux les escaliers, cognant trois coups sur la porte d'entrée. Shit! Il avait tellement cherché à éviter le boulot, qu'en mettant son téléphone de côté, il en oublié d'annoncer son arrivée imminente avant... Serait-elle seulement réveillée?
@Opale Jeon début pas super, mais j'espère que ça te convient?
le regard tourné vers son téléphone. huit heure était affiché sur l'écran principale. Opale avait très peu dormi cette nuit encore. les pensées trop tournées vers ses problèmes. Carter en particulier. son agression récente aussi. tout cela c'était passé en début de semaine. une durée bien trop récente. encore bien trop courte pour qu'elle puisse ne plus y penser. la situation de sa cliente. Carter. jeune maman. la préoccupait bien trop. plus qu'elle ne le pensait. et le voulait surtout. elle n'était plus certaine de devoir la fournir. et espérait quand même bien. au fond d'elle. qu'elle allait bientôt arrêter. elle était certes l'une de ses clientes assez régulière. mais elle ne voulait pas être responsable de la garde de son enfant qu'elle risquait de perdre. et c'était bien pour cela que la veille Opale avait rendu visite à Hyunjae. elle avait fauté elle aussi. une nouvelle fois. l'esprit encore un peu embrumé par ce qu'elle avait prit à peine douze heures plus tôt. elle ne voulait pas que Julian la voit ainsi. elle ne voulait pas voir son regard changer. qu'il change son jugement sur elle maintenant que tout allait si bien entre eux. elle s'ouvrait petit à petit à lui. plus qu'elle ne ce l'était promit au début de leur échange. elle ne voulait pas tout gâcher maintenant Opale. surtout aujourd'hui. elle comptait bien profiter de cette journée qui s'offrait à eux. cette journée qu'ils allaient passer ensemble. cette pensée la faisait sourire Opale. et son sourire ne l'avait pas quitté alors qu'elle se préparait. sans trop faire de bruit afin de ne pas réveiller Bae qui dormait encore. sans doute bien plus paisiblement qu'elle. son thé à la main. les cheveux encore légèrement mouillés de sa douche récente. elle rassemblait quelques affaires de Robby comme des jouets et quelques friandises. cette journée allait être particulière et elle ne savait pas à quoi s'attendre. c'est quand elle avait finit de faire la vaisselle de son maigre petit déjeuner. que Julian se fit connaître à la porte. la faisant légèrement sursauter. surprise par son arrivée soudaine. « Julian, tu m'as surprise. Tu vas bien ? » un sourire sur le visage. elle l'accueillait d'un baiser sur la joue avant de le laisser rentrer. refermant la porte derrière lui. « J'ai presque finis de me préparer, il ne restera que Robby à mettre dans sa cage le temps du transport. » s'éclipsant quelques instants. elle regagnait sa chambre afin d'enfiler des vêtements confortables.
@Julian De Villiers ton début est parfait et ma réponse n'est pas fameuse non plus
Julian ne savait trop comment interpréter ce lien particulier qui semblait se former entre lui et Opale. La connexion qui s'installait entre deux êtres que tout opposait, et que, pourtant tout semblait ramener l'un à l'autre. Depuis qu'elle était entrée dans sa vie par inadvertance et qu'ils s'étaient retrouvés par hasard, en janvier dernier, le jeune homme ne pouvait s'imaginer un univers sans roses épineuses. Animal sauvage, indomptable et magnifique à fois. La lionne qui grommelle et ronronne. Ou peut-être la rose qui attire l'oeil, les pétales douces, qui dissimulent sous leur manteau des épines redoutables, sur lesquelles il était impossible de ne pas s'y piquer. Et pourtant, comme s'éloigner devant tant de sublime? Devant ce mystère qui s'installait tranquillement entre eux.
Julian ne pouvait dire qu'il la connaissait bien, Opale. Leurs chemins se croisaient régulièrement, ils provoquaient tous deux le destin dans le but de se rencontrer, là où le jour et la nuit communiaient. Ils se parlaient régulièrement, aussi. Son visage s'illuminait un peu chaque fois qu'il voyait le nom de la pierre précieuse s'afficher sur son écran. Mais la connaissait-il vraiment, même après tout ce temps? Il attendait. Il attendrait le temps qu'il fallait pour qu'elle s'ouvre à lui, ce qu'elle commençait à faire, le laissant entrer petit à petit dans son monde, dans son univers inaccessible. Que lui était-il arrivé, pour que l'huître se referme sur la perle ?
Il essayait de répondre à cette question, sans y parvenir. Il lui manquait beaucoup trop de pièces du puzzle Opale, et il ferait preuve de patience pour le compléter. Sa tête seule n'y arriverait pas, il lui faudrait les mains de la coréenne pour placer les pièces au bon endroit.
La porte s'ouvre et dévoile le visage de la jeune femme, les cheveux mouillés encadrant son visage, son sourire l'illuminant avec grâce. Il fit un pas dans l'appartement, et la porte se referma silencieusement derrière lui après un échange de bises. « Ça va, et toi? Désolé d'arriver à l'improviste, comme ça.. j'ai oublié de t'aviser lorsque je suis parti. » Il n'osait bouger de là où il se tenait, ne voulant pas s'inviter dans cet appartement dans lequel il était pourtant venu, quelques jours plus tôt. « Prends ton temps. Tu veux que je t'aide avec quelque chose? » Mine de rien, il avait hâte de passer ce moment avec elle. Moment privilégié, peut-être. Considérant le fait que Julian ne prenait jamais de journée de repos, encore moins pour la passer avec quelqu'un... Et puis, c'était Opale. Un sourire vient lui fendre le visage, sans raison particulière et il regarde la jeune femme s'affairer à ramasser les choses qui lui manquent et à terminer de se préparer. « On dirait que tu te prépares pour un voyage d'une semaine... », clama-t-il en riant.
(c) ekolta
@Opale Jeon non, c'était tout aussi parfait, as usual bby
c'était la première fois qu'ils allaient passer autant de temps l'un avec l'autre. Opale y avait pensé de longues et dures minutes plus tôt dans la journée. sa tasse de thé à la main. le regard posé dans le vide. fixé sur un point imaginaire. elle avait retourné encore et encore ses pensées. à comment était venue cette idée de passer la journée ensemble. chez lui. à leurs échanges quotidien qui la faisait toujours sourire. quelques mots échangés. des discussions profondes comme lambda. ils pouvaient parler de choses sérieuses comme parler de la pluie et du beau temps. qu'importe la conversation. Opale était toujours ravit. cela l'effrayait quelque peu. tout comme ça lui faisait du bien. elle se sentait de plus en plus elle même malgré les quelques non dits qui persistaient. encore et encore. ses paroles qui restaient bloquées au fond de sa gorge. elle était enfin elle même. montrant son côté vulnérable pour la première fois depuis longtemps. Julian était différent du dernier homme qu'elle avait fréquenté. tout comme il était différent d'elle. mais elle se surprenait à apprécier ses différences. ses différences qui semblaient malgré tout les compléter. au plus grand plaisir de la coréenne. elle qui arborait toujours son plus beau sourire à la vue du jeune homme. aujourd'hui n'avait pas manqué à la règle. puisque son sourire c'était doucement dessiné sur son visage une fois la porte ouverte. dévoilant Julian devant celle-ci. prêt pour la récupérer. elle et Robby. pour une journée de repos quelque peu forcé. « Ça va nickel. Et t'inquiète pas pour ça, je suis réveillé depuis une heure environ, tu arrives pile à l'heure je dirais. » refermant la porte derrière lui. elle l'accueillait d'un léger geste de la tête à entrer. prendre ses aises pour les quelques minutes qu'il allait rester là. à l'attendre. « Si tu pouvais amadouer Robby pour le faire rentrer dans sa cage... Tu serais le meilleur ! » elle riait doucement avant de disparaître dans sa chambre. juste quelques instants. assez pour pouvoir s'habiller plus convenablement pour la journée. d'ajuster ses cheveux encore humide par sa douche matinale. attrapant son parfum. Luna de Nina Ricci. elle rejoignait Julian dans le salon. souriant encore plus à ses paroles. « Tu n'étais pas censé le savoir, mais je pensais squatter à nouveau chez toi histoire de. Tu vois ? Du coup je pensais apporter quelques affaires discrètement. » une douce taquinerie qui dansait sur sa langue. une délicieusement habitude qu'elle avait prise depuis quelques mois avec lui. « Ce sont les affaires de Robby. Des jouets, des friandises ... Tu crois que j'en fais trop ? » Opale était complètement en admiration devant son chaton depuis qu'elle l'avait accueillit quelques semaines plus tôt.
(c) oxymort
@Julian De Villiers je m'excuse bae, je suis pas fan de ce que j'écris aujourd'hui
Leur temps ensemble, ils le passaient généralement la nuit, lorsque le train commençait à ralentir, que les gens rentraient chez eux, que les lumières se fermaient pour laisser place à la musique des bars et des clubs du centre-ville, que le soleil s'effaçait devant la lune et les milliers d'étoiles qui apparaissaient, dansant dans le ciel. La tombée de la nuit était leur moment de prédilection, de répit, celui où ils se sentaient bien, à l'aise de se rencontrer, d'échanger. Sans les milliers de regard curieux. Sans la pression du jour, sans l'urgence dans minutes qui passaient à toute allure, sous leurs regards impuissants.
Cette journée serait la leur. Ils la partageraient, ensemble. Loin des regards curieux. Dans l'intimité et le confort de son appartement. Robby et Sarabi feraient connaissance, au même titre qu'Opale et Julian. Mine de rien, c'est dans un tout autre contexte que ce à quoi ils étaient tous deux habitués, qu'ils se retrouvaient aujourd'hui. Et il était fébrile, Julian.
« Je m'occupe de Robby. » Et il entra plus loin dans l'appartement, partant à la recherche du chaton qui ne se trouvait pas bien loin, ayant trouvé refuge sous une petite table de chevet, dans le salon. S'agenouillant, il avança tranquillement sa main vers elle et frotta ses doigts ensemble en l'appelant d'une voix ridicule et niaise. « Robby... Robby, allez minet, minet. Viens me voir.. on va rencontrer une nouvelle amie... » Après quelques minutes à persévérer, il gagna finalement la confiance du chaton noir, qui se réfugia aussitôt dans ses mains. Il caressa sa tête un moment, avant de l'enfoncer gentiment dans sa cage. « Oh.. ne me regarde pas comme ça! Je sais que tu prends une petite voix pour parler à Robby, toi aussi. Tu vas te transformer en folle aux chats, bien vite. » Et il ricana, transportant la cage dans l'entrée. « Tu reviens squatter n'importe quand, beauté. Tu sais que ma porte t'es toujours ouverte. » Et un sourire illumina son visage. Il était ravi qu'elle se soit déniché un appartement dans lequel elle était bien, aux côtés d'un colocataire avec qui elle était visiblement à l'aise et confortable. « Je rectifie ce que j'ai dit: tu es déjà une folle aux chats, Opale. Il est trop tard. There's no turning back. » Il la taquinait, mais en réalité il était exactement pareil avec Sarabi. Il souleva la cage de Robby, dans l'entrée. « Alors, tu es prête? Mon chauffeur nous attend en bas. »
chaque jour leur relation évoluait. ils se découvraient tous les jours un peu plus. même malgré les pas que Opale faisait pour reculer. mais ils devenaient de moins en moins nombreux au fil du temps. plus les heures passaient. plus elle avançait. millimètres par millimètres. pas après pas. arrêtant de reculer quand la situation évoluait. désormais elle avançait autant que lui. prête à tendre la main pour attraper la sienne. lui ouvrant son cœur petit à petit. lui donnant un peu plus de confiance à chaque message. à chaque regard qu'ils se posaient. à chacune de leur rencontre Opale évoluait autant que leur relation. cela l'effrayait autant que ça la faisait se sentir bien. même trop bien. plus ils se rapprochaient. plus la vérité devenait difficile à cacher. à garder dans l'ombre. la chute risquait d'être difficile. douloureuse. alors la coréenne profitait toujours des instants qui leur était donné. regrettant que tout ne se passe pas autrement. regrettant presque la réalité. aujourd'hui elle pouvait écarter ses problèmes. oublier ses préoccupations professionnels. oublier les derniers événements et découverte. elle voulait profiter de ces quelques heures qui s'offrait à elle Opale. seule en compagnie de Julian. à se découvrir dans un autre cadre que leurs sorties nocturnes. au point de rencontre entre le jour et la nuit. la lune devenait leur acolyte. le symbole de leur rapprochement. elle était presque impatiente de cette journée. tout en étant quelque part un peu effrayé. mais sa présence lui faisait du bien. son regard. son sourire. tout cela suffisait à la calmer. à la détendre. et voir Julian. à genoux sur le sol. la main tendue vers Robby demandant son amitié. cette vision lui tirait les lèvres en un sourire. une scène qu'elle se surprenait presque à aimer. à trouver adorable. drôle. « Je n'ai strictement rien dis encore. » les mains en l'air. comme-ci elle capitulait. un léger rire qui se faisait entendre de son côté. « Ne me le dis pas trop souvent je risquerais de prendre tes paroles au mot. Tu sais que j'ai adoré ton lit la dernière fois. » elle se souvenait encore de leurs premiers échanges plus tôt dans l'année. quand il était venu avec elle pour lui acheter un matelas. tout cela car elle avait adoré le sien les nuits qu'elle avait passé chez lui. il était certain qu'il allait être plus confortable qu'un lit miteux du motel ou elle allait parfois. ou même des squats de New-York. « Mais tu as vue sa bouille aussi ? Qu'est-ce que je suis censé faire pour lui résister ? » elle se penchait légèrement vers la cage. passant son doigt vers la grille. offrant quelques minis caresses à Robby sur le bout de son museau. « Je suis prête. » enfilant sa veste en jean. elle attrapa le sac qu'elle avait fait plus tôt dans la journée et quitta son appartement. suivant par la suite Julian jusqu'à sa voiture. se faire conduire par un chauffeur. cela allait être une véritable première pour elle. elle qui n'avait pas de voiture malgré son permis en main. elle prit place sur le siège arrière aux côtés de son ami. prenant la cage de Robby sur ses genoux.
Julian ne se rendait peut-être pas compte du rythme à laquelle évoluait leur relation, puisqu'il ne s'était pas imposé de limites ou de contraintes. Opale était celle qui s'imposait des barrières, les érigeant tout autour d'elle dans le but de se protéger d'une éventuelle blessure. Si elle ne lui avait jamais glissé mot sur son passé, c'est parce qu'elle était très discrète quant à ses précédentes expériences. Malmenée par la vie, Opale était de ces petits animaux sauvages qu'on approche avec précaution, craintifs, prêts à prendre la poudre d'escampette, telles des gazelles pourchassées par le lion. Pourtant, Julian n'avait rien d'un prédateur.
Rares étaient les moments durant lesquels le jeune homme se permettait un peu de détente. Elle l'avait convaincue de se reposer, de prendre une journée de congé, les pensées orientées vers autre chose que le boulot, les courriels, les articles, les rendez-vous, les échéances, les déplacements. Tout ce qu'il aurait à faire aujourd'hui, c'est... de profiter de la tranquillité, aux côtés de la jeune femme? Plus facile à dire qu'à faire, pour un workaholic tel que lui. L'idée qu'elle devrait probablement le ramener à l'ordre plus d'une fois le faisait rire intérieurement. Saurait-il tenir sa promesse?
« Tu sais.. je crois que tu l'aimerais d'autant plus, avec moi dedans. » Voix qui se veut charmeuse, mais qui recèle un brin de taquinerie. Il hausse les épaules, l'air de rien dire du tout, l'air tout à fait innocent, le chat dans les bras, alors qu'il déposait ce dernier dans sa cage, prêt à partir. Je dirais... la même chose que tu fais pour me résister. Beaucoup trop facile de sortir des blagues douteuses, ce soir. Comment le prendrait-elle? Il était mi-amusé, mi-honnête. L'humour le sortirait de cette même situation, si Opale ne saisissait pas ses remarques au vol.
Lorsqu'elle lui annonça être prête, il la guida jusqu'à la voiture qui les attendait devant l'appartement, au bas des marches. Julian laissa son amie s'installer et lui tendit la cage de Robby, qu'elle déposa aussitôt sur ses genoux, avant de la rejoindre et de s'asseoir à ses côtés. « Vous pouvez démarrer, John. On retourne à mon appartement, s'il vous plaît. » Et le vrombissement de la voiture se fit sentir, tandis qu'elle démarrait. La ceinture de sécurité retenant son corps contre le siège arrière, il pivota de quelques centimètres vers la jeune femme, pour discuter avec elle le temps du trajet, échangeant des banalités, alors qu'il avait pourtant très hâte d'arriver chez lui, ce qui ne tarda pas. Le trajet entre le Bronx et son appartement devait être d'une vingtaine de minutes, tout au plus. « Merci, John. Profitez du reste de la semaine, je vous donne congé. » Et le chauffeur le remercia, les aidant à sortir de la voiture avec les sacs et la cage. Tout en tournant la clé dans la serrure de la porte de son appartement, il tourna la tête vers Opale, un sourire sur les lèvres: « Si je ne me trompe pas... je crois que la dernière fois que tu es venue ici, c'était pour squatter mon lit et mon frigo. » Depuis, elle n'avait jamais remis les pieds chez lui.
(c) ekolta
@Opale Jeon omg c'est horrible comme réponse fewniogwen
aujourd'hui Opale se sentait d'une humeur plutôt agréable. presque joyeuse. un léger sourire pendu à ses lèvres. comme presque à chaque fois que Julian était à ses côtés. sans doute était-ce la journée qui s'annonçait qui la rendait de bonne humeur. pourtant. au fond passer la journée entière seule avec son ami. cela la perturbait plus qu'elle ne le laissait paraître. elle qui était seulement habitué à partager ses soirées avec lui. à lui offrir les heures entre le jour et la nuit. aujourd'hui elle lui offrait bien plus que seulement deux ou trois petites heures ensemble. aujourd'hui elle n'allait pas pouvoir fuir aussi facilement qu'elle l'avait fait quelques mois plus tôt. mais elle n'en avait pas l'envie. les circonstances étaient différentes. Julian n'était plus cet inconnu qui l'avait hébergé chez lui en preuve d'hospitalité. il était désormais devenu un ami. une personne chère à ses yeux. à son cœur. celui qui était capable d'atteindre enfin son cour. passant un peu plus de jour en jour au travers de sa carapace. il avait réussit à calmer la tempête qu'Opale pouvait être. calmant légèrement ses craintes. réussissant à lui faire ressentir autre chose que de la méfiance. de la crainte. la faisant se sentir alors plus légère. enlevant quelque peu le poids qui pesait sur ses épaules depuis quelque temps. « Qui a dit que tu n'allais pas être dedans ? » Opale se surprenait elle même de ses propres paroles. elle avait de plus en plus cette facilité à le taquiner. à lancer quelques phrases du genre. un petit sourire en coin. fière de ses quelques mots. de ses quelques sous entendus qui étaient lancés par eux même. sans qu'elle puisse les retenir. ou se rendre compte de leur évasion. elle était bien différente des premiers moments qu'ils avaient passés ensemble. à chaque barrière abaissée. brisée. disparue. Opale laissait Julian découvrir une nouvelle part d'elle même. une part qu'il semblait atteindre aussi facilement que les précédentes. elle souriait légèrement. une légère moue boudeuse sur son visage aux dernières paroles de son ami. elle ne savait quoi répondre. elle qui résistait de moins au moins au journaliste. elle se voyait difficilement faire part de cette réalisation maintenant. les mots venant si facilement se bloquer dans sa gorge. la poussant au silence. alors elle ne faisait que le suivre à travers les étages de l'immeuble. rejoignant rapidement sa voiture et son chauffeur. prenant place derrière. caressant du mieux qu'elle pouvait Robby à travers la grille de sa cage. échangeant quelques mots avec son ami. alors que la voiture parcourait New-York pour finalement les déposer à Manhattan. cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas venue chez lui. la dernière fois ayant fuit lâchement après quelques nuits passées dans son lit alors qu'il l'avait hébergé. « Squatter ... C'est toi qui m'a invité je te signale, alors c'est ta faute si tu n'avais plus rien dans ton frigo quand je suis partis. » lui lançant un grand sourire ainsi qu'un clin d’œil. elle finit par entrer à l'intérieure. découvrant à nouveau l'antre du jeune homme. semblable à ce qu'elle se souvenait. car oui, elle n'avait jamais réellement oublier son court passage dans sa demeure. « Ça n'a pas changé je dois dire. »
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