LA PATINOIRE

T’étais là Blanche, au bon endroit au bon moment. Parce qu’importe le passé, tu vivais l’instant présent. T’étais droite dans tes bottes, dans ta tête, en paix avec ton cœur. Et t’espérais avec le sien. Parce que Grisha faisait partie intégrante de ta vie, depuis plus de dix ans et pour rien au monde tu ne regrettais sa présence. Il avait été ton pilier, ton meilleur ami, ton amant. Tant de choses à la fois, peut-être même tout, et l’essentiel avait été dans vos moments de bonheur et de joie. Ce petit en toi, ça avait été qu’une conséquence de votre amour, il t’avait permis d’ouvrir les yeux, et de comprendre le sens du mot aimer, du mot sacrifice. Et t’espérais de tout cœur que Grisha l’avait compris lui aussi, mais qu’importe sa décision, t’en assumerais les conséquences, et tu le guiderais, parce que c’était ton rôle Blanche, ta place. Alors quand tu vis sa moue boudeuse, t’éclatais de rire.

« - Tout ça pour moi ? Je suis flattée. Mais je suis triste, j’ai loupé tout tes gadins. »

On te connaissait pour ta moquerie douce Blanche, pour ton rire aquilin, pour ta bienveillance. T’aimais apprendre aux autres, apprendre des autres, et t’amuser. Et d’ailleurs, une jeune femme (@Sigrid Hana) à vos côtés, chuta lourdement, et tu fronçais les sourcils. Les mots de Grisha te percutèrent en plein cœur, et tu lui souriais déposant un doigt sur ses lèvres.

« - Attends, j’arrive. »

Tu te déplaçais avec grâce vers la demoiselle, et tu l’aidais à se relever délicatement, en souriant avec tendresse.

« - La clé c’est de croire que la glace n’est que de la terre. Tu te fais légère comme l’oiseau, et tu fixes l’horizon, c’est comme le vélo, ce n’est qu’une question d’équilibre. Mais regardes toujours droit devant toi. »

Tu tenais ses mains et avant-bras, et tu l’aidais à avancer tout en douceur, et quand tu sentais qu’elle reprenait confiance en elle, tu la lâchais doucement.

« - Voilà, c’est parfait. J’m’appelle Blanche, mais tu peux m’appeler Stiletto. »

Tu lui fis un sourire, avançais quelques peu en sa compagnie puis tu retournais auprès de Grisha pour reprendre le fil de ta discussion, jetant parfois un coup d’œil à la petite blonde. Tu prenais ses mains avec délicatesse, et tu reprenais ta position de dos.

« - Désolée, tu connais mon altruisme. J’veux que tu saches une chose, je n’ai jamais douté de toi dans ce rôle. Mais je ne veux pas t’y forcer non plus, j’serais là pour te guider. Toujours. »

Blanche voit @Sigrid Hana tomber et va l'aider en lui donnant quelques conseils. Puis une fois qu'elle l'a sent en sûreté, elle va se confier à @Grisha Cooper en lui avouant qu'elle le voit parfaitement bien dans le rôle de père.

Blanche, douce blanche, t’es pas aussi immaculé que la neige. T’es a des milliers d’années du conte pour enfants, et ton histoire et même son opposé. En réalité, ton prénom n’avait aucune consonance à tes oreilles, tout comme ton deuxième prénom, que t’avais en horreur. Cayden, symbole de ce que tu aurais pu être mais que tu ne seras jamais. Stiletto dans l’âme, c’était ton prénom, et t’aimais qu’on te nomme ainsi, pour la simple et bonne raison que c’était ce surnom qui t’avais donné une identité, et que tu ne le renieras pour rien au monde. Mais douce blanche, tu reprenais douceur et candeur à mesure que les années t’entouraient. Tu grandissais, et tu laissais derrière toi ces années de malheur, pour les muter en bonheur, et t’avais trouvé ta voie dans l’aide à autrui. T’avais ta rédemption, et ce dont tu ne t’attendais pas était là, face à toi. Son regard bienveillant, son amour transparent, te transportait Blanche, parce qu’il était là, sans cesse. Malgré le temps et l’espace depuis dix ans, et nul doute qu’il serait là encore après. T’ignorais l’issue de votre histoire en réalité, tu ne voulais pas tellement le savoir, parce que t’allais vivre au jour le jour en sa compagnie. Petite poupée aidé, Grisha reprenait tes mains avec douceur, et te confiait des mots forts. Tu fronçais les sourcils, parce que c’était pas son habitude d’agir ainsi. Tu lui rendais son baiser, mais tes mots se firent silencieux, parce que t’attendais la suite. Puis l’arrêt, et il fut face à toi. Tu tenais ses mains fortement, l’aidant à tenir l’équilibre, sourire en coin, et tu le vis faire. Prendre l’écrin dans sa poche, te dire ces mots qui firent résonnance en ton sein. Ton cœur battait plus vite, tes mains furent tremblantes, parce que tu t’attendais pas à tant d’amour de sa part, à tant de vérité. Tu restais vigilante à ses gestes, veillant à ce qu’il ne tombe pas, mais t’en menait pas large Blanche. T’étais incapable de le couper, incapable de parler. Tes yeux restèrent dans les siens, et tu vis la bague, et ses mots pleins de sens. Tes larmes se mirent à rouler, parce que sous le flot de l’émotion et de tes hormones, tu ne peux t’empêcher. Alors ton rire franchissait la barrière de tes lèvres Blanche, et tu le relevais tendrement pour déposer tes lèvres sur les siennes, tout en pudeur et en émotion. Tu le voulais contre toi, parce qu’il était ton monde, et plus désormais.

« - Bien sûr que je le veux G. Pour toujours et à jamais. »

Soufflais-tu sur ces lèvres. C’était le plus beau jour de ta vie, parce qu’enfin, ton avenir était clair comme de l’eau de roche. Et qu’enfin, plus rien ne te séparera de lui.

Blanche voit @Grisha Cooper se mettre en quatre pour lui demander sa main. Et elle accepte sans même hésiter.

Douceur dans ton palpitant, ton esprit s’envolait plus haut que les oiseaux. Tu rayonnais plus que le soleil Blanche en cet instant. Parce que c’était plus que ce que tu pouvais imaginer. C’était au-delà du réel, du concevable. C’était magique, presque aussi féérique que les paillettes sur les costumes de ton cabaret, presque aussi incroyable que les tours de ton magicien. C’était bien au-delà de tes espérances. Grisah avait bel et bien changé, il était à des années lumières des doutes des précédentes semaines, bien loin de l’éternel arnaqueur qui imprégnait son âme. Il était emplis de rêves et de convictions, et tu pouvais le deviner dans ses prunelles qui brillait comme cette glace sous vos pieds. Tu pouvais sentir le tremblement de son corps et de son cœur à ta réponse. Et le soulagement quand sa respiration se reprit, te fis sourire au-delà de tes larmes. Il te rendait ton baiser, te glissait la bague au doigt, et tu pus admirer la beauté du bijou à ton doigt, t’allant à la perfection, et enfin tu pus le remercier en le serrant contre toi. Lui, votre enfant et toi. Un beau trio couplé d’un quatrième qui était bien au chaud chez toi. Tu murmurais à son oreille.

« - Je t’aime aussi Grisha, bien au-delà des étoiles. »

Puis tu lui rendais son baiser, tes mains dans les siennes, t’essayais de garder le cap, mais c’était difficile tant ton cœur battait à tout rompre dans ta poitrine.

« - Euh… J’sais pas.. Je… Pardon, j’arrive pas à revenir sur terre. »

Tu riais Blanche, avant de t’arrêter près de la rambarde, où tu t’y glissais pour t’y assoir, tellement tu perdais pied. C’était réellement irréel. Tu regardais Grisha, puis ta main, et tu te mordais la lèvre.

« - T’es fou. »

Littéralement, puis tu revenais au sujet de sa conversation.

« - J’pencherais plus pour un truc simple, sans prise de tête, parce que je suis pas sûre d’atterrir ce soir. Puis ça permettrait de le dire à Cyan. »

Parce qu’il était le deuxième homme de ta vie, et qu’il se devait de savoir et de comprendre l’enjeu d’une telle union.

Blanche peine à se remettre de la demande de @Grisha Cooper, elle exulte, et accepte son dîner en échange d'une simplicité.

Face aux mots d'Juliet, Joey glousse. Il fait même une petite moue en la regardant s'éloigner. Et même s'il sait qu'il n'a rien, il passe rapidement, dans un réflexe, son index sous son nez. Il roule des yeux, secoue la tête avant d'partir vers la sortie de la patinoire. Il repasse près d'toi, frôlant ton patin du sien "fait gaffe à où tu vas, cette fois beauté." Le rire caresse sa gorge, alors qu'il sort tout simplement pour retirer ses patins et s'tirer. L'air est comme, devenu toxique, non ?

@Juliet Mayfield


OUT