Don't play this with me || Leirys #2

Paroles, paroles, paroles

Tu es vraiment le pire de tous lorsque tu t'y mets, Emrys. Pourtant tu sais très bien que tu ne dois pas jouer avec Leith, que tu ne dois plus t'approcher autant de lui si ce n'est pur entretenir la haine qu'il y a entre vous. Mais tu aimes bien trop jouer avec lui, voir ses joues qui se teintent de rose lorsque tu arrives à faire flancher sa confiance en soi ou bien même observer son regard baladeur. Et c'est ce qui rend encore plus dangereux le jeu auquel tu as décidé de participer sans même lui demander son avis. Le diable ? C'est donc comme ça que tu m'appelles ? Tu ris doucement, sachant très bien que ce surnom ne t'es pas destiné bien que cela t'amuses de voir Leith avoir aussi peur. Et un silence s'installe entre vous alors que tu t'approches encore d'un pas, voulant tester ses limites. Peut-être que tu pourrais satisfaire ses envies si seulement il les assumait. Mais il ne le fait pas et tu te retrouves à récupérer le contrat que tu venais de base chercher. J'pensais que tu avais appris avec le temps que j'aime tout ce qui est dangereux ? Tu hausses un sourcil alors que tu te penches vers lui, chopant son menton de ta main libre. Tu n'aimes pas le danger, bébé ? Ton regard plnogé dans le sien, tu repenses à ce qu'il a dit. Ça te rends fou ou je te rends fou ?

play with fire

Le jeu dangereux persiste, bien trop, et il cherche mille et uns moyens pour y mettre fin ; il en a des solutions, mais a-t-il réellement envie de les appliquer ? La pensée le rend fou, plus qu’il ne l’est déjà depuis des semaines maintenant. Il arque un sourcil à ce qu’il dit, lui, le diable ? Peut-être est-il embêtant, mais il le voit plus… comme un démon tentateur qu’autre chose. Il lève les yeux au ciel, ne prenant pas la peine de répondre, de toute façon Emrys a compris que ce n’était pas pour lui. Le silence est pesant, du moins pour lui, et il lui tend le contrat d’une main tremblante, tandis que l’aîné se met à parler. Les paroles l’agacent, toujours plus, il sent sa mâchoire se serrer de nouveau et il se retient difficilement de sauter sur lui. Il devrait éviter. Oui, vraiment. Il le laisse s’élancer dans son discours, jusqu’à ce qu’il laisse un autre blanc s’instaurer, le temps qu’il trie ses pensées bordéliques. T’as fini ? qu’il grommelle. Il le fusille du regard, finit par ouvrir la porte un peu sèchement, la main dirigée vers l’extérieur. Si t’as fini, casse-toi alors. Histoire qu’on s’reparle plus. Même s’il sait qu’au fond, ce sera impossible…

Paroles, paroles, paroles

Tu ne sais pas ce que tu fais ici. Enfin, ce que tu fais encore ici alors que tu as récupéré tout ce dont tu avais besoin pour partir. Mais embêter Leith est bien trop tentant et tu ne peux t'empêcher de jouer encore avec ses nerfs. Et tu t'empêches encore moins de réduire la distance entre vous, oubliant que vous pourriez être surpris d'une seconde à l'autre tant tu détestes rester loin de son corps maintenant que tu as pu y goûter. Alors tu parles, tu malmènes sa mâchoire de tes doigts avant de t'éloigner quand il avance pour ouvrir la porte, les yeux se levant vers le ciel tandis que tu croises les bras. On ne t'as jamais appris à répondre aux questions de tes aînés, Leith ? Mais tu évolues jusqu'à la porte, quitte le bureau sans te plaindre. Passe une douce journée, mon cœur. Un rire quitte tes lèvres alors que tu lui fais un doigt d'honneur de ta main libre sans te retourner, le sourire aux lèvres. Rêve pas trop de nous. Et tu lui lances un dernier regard au détour d'un couloir avant de disparaître définitivement, retrouvant le confort de ton véhicule et la route de ton logement.