Let's go for a fight

Bon il ferme le téléphone.
Il cache un petit sourire triste vis à vis de cette situation. Eleanor qui veut une soirée avec lui un 22 mars, là où il ne sera pas aussi en force qu’il ne l’est ce soir. Il est un peu triste de savoir que ça ne va pas durer longtemps et qu’il va lui infliger ça. Il doit se donner une nouvelle mission Al, trouver quelqu’un qui pourrait veiller sur Eleanor, qui pourrait être là après lui et qui veillera sur elle. Qui s’assurera de l’aider à trouver son bonheur, qu’elle vive pour de bon. Il soupire et range le téléphone dans son sac qu’il met dans le casier. Dans sa tenue de sport, il se met à s’échauffer une fois qu’il est en salle. Il frappe un peu les sacs, c’est important de s’entrainer au combat et surtout être résistant des coups. Il essaye quelques sports de combat, la boxe oui, mais il essaye plus de se concentrer sur les arts martiaux dont il pratique depuis des années. Il veut surtout apprendre à comment être résistant à la douleur. Il regarde une personne qui est en train de frapper sur le sac et il le connaît. Ça fait un bon moment qu’il le croise en train de s’entrainer, à frapper toujours aussi fort contre les sacs, comme jamais. Comme s’il avait quelqu’un qu’il a envie de frapper, de toutes ses forces. Alors en se massant les mains, il s’approche vers cette personne et essaye de lui parler. « Heu, bonsoir ? » Il se pince les lèvres en le voyant frapper avec une telle violence. « Bonsoiiiiiiiiiiir ??? » Toujours pas. Bon il va tenir le sac derrière et apparaître.   « BONSOIR ! » hausse-t-il le ton. « Excusez-moi de vous déranger, je me disais que ça pourrait être intéressant si on pouvait… s’entrainer ensemble enfin. Je veux dire… Je vous croise ici presque une fois par semaine, je me demandais si vous pratiquez autre chose que la boxe ? »

Boum. Boum. Bam. Les poings viennent frapper le sac de sable, le font vibrer et voleter sous la puissance de la rage qui vient t'éprendre. Le corps vibrant sous toute la douleur, l'envie de vengeance et cette envie de plus, de terriblement plus. Et le souvenir des coups qu'il a reçu, de toutes ces marques qui sont venues le marquer alors que tu l'observais tous les jours dans le miroir de ton nouveau logement. Tellement détesté, peut aimé, tu n'es plus que l'ombre de toi-même Emrys. Pourtant, tu ne demandes rien de plus que de l'amour. Rien de plus qu'une once de tendresse dans cette vie que tu rends terrible. Et tu fais tout le contraire de ce que tu attends. Bam. Bam. Boum ! Les poings pourraient se rompre s'ils n'étaient pas protégés par les gants. Mais tout s'arrête, tout s'interrompt alors que le regard se pose sur une silhouette qui apparaît devant tes yeux. Le cœur battant, la peur au ventre, tu te figes avant de comprendre qu'on ne te veut pas de mal. Alors tu te détends, écoutes sagement avant de pencher la tête sur le côté, les prunelles hésitantes. Bonsoir... Ouais ? Tu ne sais pas trop quoi dire, n'étant pas habitué à ce qu'on vienne te voir autrement que pour ta vieille vie de célébrité. J'fais pas que de la boxe mais le reste est pas des sports de combats. Les gants s'ôtent, se posent sur le banc à tes cotés alors que tu récupères ta gourde et la vide par moitié avant de reprendre. Mais on peut se battre ensemble, si vous voulez. Tu ne feras que t'améliorer un peu plus, l'envie de faire plaisir à Leandro venant s'immiscer dans ton esprit alors que ton visage se fait soudainement plus joviale. Il a raison, après tout, tu veux lui plaire d'une certaine manière.

Al ne se rend pas compte du tout qu’il parle à une célébrité. En vrai, il s’en fiche, c’est juste des êtres humains pour lui, il n’y a rien qui change encore moins le fait qu’il pourrait le frapper pour la boxe. Bon hein, c’est pas grave. En tout cas, ce gars a l’air d’être quand même hésitant et n’a pas ce qui lui rappelle une célébrité en tout cas. « Ah, mince… » Bon il ne pourra pas exercer ses arts martiaux, mais ce n’est pas grave. Il hausse les épaules. « Allez, la boxe, j’apprendrais davantage là-dessus, parce que je n’y ai pas beaucoup pratiqué. » Mais ça ne doit pas être compliqué quand même… Al sourit quand cette personne propose qu’ils peuvent se battre ensemble. « J’allais justement vous demander ça, par là s’entrainer ensemble, c’était justement se battre pour savoir comment on se débrouille face à un adversaire réel. C’est plus intéressant que ce sac non ? » dit-il en ponctuant un petit coup contre le sac. Il regarde le petit ring qui est libre en plus, c’est bien qu’il n’y ait pas grand monde le soir…!  « Je mets mes gants et on y va ? » dit-il en étant encourageant. Il est content d’avoir trouvé quelqu’un en tout cas. « Au fait, je m’appelle Al ! Et vous ? »

Du combat des idées jaillit la lumière. Malick Diouf

Rencontre inattendue, pas forcément voulue mais qui a tout de même lieu entre les murs de cette salle de sport qui t'accueilles plusieurs fois par semaines depuis quelques mois maintenant. Les réponses sortent naturellement, n'ayant pas même une seule once d'envie de chercher à mentir. Mais la peur reste présente. La peur d'être en danger, la peur de trouver face à quelqu'un qui veut te faire du mal. Sûrement que cette peur sera toujours présente en toi même dans plusieurs années. Car tu as énormément souffert en quelques semaines même si tu le caches du mieux que tu peux. La tête légèrement penchée, tu observes l'inconnu avant de sourire doucement. C'est toujours plus intéressant que de frapper un objet qui ne peut rendre les coups reçus. Les gants se remettent, se serrent autour des poignets alors que tu hoches la tête. Allons-y. J'espère que vous n'avez aucune honte à frapper fort. Parce que, toi, tu n'auras aucun remords à le frapper de toutes tes forces. Le prénom entendu, tu souris doucement tend ton poing pour qu'il vienne frappe dedans. Emrys ! J'imagine que l'on peut se tutoyer ? Surtout si on va se frapper ? Tu attends sa réponse avant de t'éloigner, rejoignant le ring sur lequel tu grimpes en quelques secondes. Peut-être que tu vas te faire traiter d'inconscient par Forty et Leandro s'ils l'apprennent mais tu t'en moques.

Ils sont d’accord sur ce coup-là, frapper une vraie personne est plus intéressant parce que c’est plus imprévisible et il ne peut pas toujours voir les coups venir. Il prend ses gants et les mets, avant de pencher la tête sur les côtés pour faire craquer un peu son cou. « Ouh là, non. Je ne vais pas retenir mes coups…! » Et il espère que lui non plus. Il veut surtout apprendre à résister aux coups qu’on lui donne, c’est le plus important que de donner des coups violents. Ça il n’a pas de souci là-dessus, surtout avec les autres arts martiaux qu’il pratique. Il frappe dans le poing de Emrys.  » Allez, on va se tutoyer. Tu peux même m’insulter, ça ne me fera rien. » Il rigole un peu avant de le laisser aller en premier. Il s’étire assez rapidement en allant sur le ring et puis, les voilà ensemble ensemble. Prêt à se frapper. Al se met en garde et se rapproche de Emrys. Il tente une feinte avec sa droite, mais il donne un coup avec son poing gauche. Il n’est pas droitier, mais gaucher… Le combat ne fait que commencer.

La tension grimpe en niveaux alors que l'adrénaline ne cesse de venir aussi accompagner les autres émotions présentes dans l'esprit du petit chanteur que tu es. Tu ne t'es pas battu contre quelqu'un depuis bien assez longtemps, du moins pas dans un combat officiel où la seule façon de se battre est en pratiquant de la boxe, alors ça te fait du bien de te dire que tu vas pouvoir te défouler. Tant mieux, c'est ce qu'il faut ici. Puis à quoi ça servirait de se retenir si vous êtes là pour apprendre à vous battre ? Un petit rire quitte tes lèvres quand tu l'entends t'autoriser de l'insulter. Ce n'est pas dans mes envies mais j'prends note. Fais toi plaisir aussi, apparemment ça aide à avoir la rage pour frapper fort. Un clin d'œil plus tard, tu te retrouves déjà sur le ring à te mettre en position pour frapper. Mais t'es pas celui qui commence et tu grimaces quand tu reçois le premier coup, tes lèvres s'étirant tout de même dans un sourire alors que tu prends la parole. Pas con. Mais tu ne l'imites pas, venant frapper de ton poing droit avec toutes tes forces alors que tu gardes ton poing gauche pour plus tard, préférant taire le fait que tu es ambidextre. Et tu enchaînes aussitôt, te moquant de faire mal.

Ils vont se faire plaisir, de se frapper, fort et sans retenue. Pour se défouler sur quelqu’un, pour une raison quelconque ? Probablement oui. Celle d’Al, c’est pour sa maladie. Sa maladie qui s’est installée comme ça, sans prévenir. Il la déteste, mais d’un côté, il l’aime bien parce qu’elle lui a permis d’ouvrir les yeux, mais il la déteste pour lui laisser si peu de temps, vraiment si peu, trop peu de temps. Comme juste après son premier coup: en si peu de temps il se retrouve frappé par le poing de Emrys. dang ça fait mal mais pas plus que dans ses entrailles. Le coup l’a bien sonné, mais il reste debout et encore, mais un autre coup arrive, sans lui laisser de répit. Il se met en position de défense, jusqu’à qu’il contre-attaque en donnant un coup droit, maladroit certes, mais qui est suivi de son poing gauche le plus fort vers les côtes. Il essaye de le pousser pour le forcer à se replier vers le coin du ring. Il essaye de se battre contre sa maladie qu’il visualise en Emrys, tout en se demandant, ce que Emrys visualise en lui pour qu’il veuille le frapper si fort ?

Du combat des idées jaillit la lumière. Malick Diouf

Elle coule, elle coule... la rage dans tes veines, la passion enflamme tes yeux tandis que l'adrénaline fait battre ton cœur un peu plus fort à chaque seconde qui s'écoule. Tu as ce besoin constant d'avoir mal, de te faire mal. Cette envie de souffrir autant que tu as pu faire souffrir les autres dans le passé. Car tu es mauvais, Emrys. Que tu le seras sûrement toujours quoique tu veuilles ou quoique tu penses. Même si on vient te prouver par A + B que tu peux être adorable et être sans défense dès que tu le désires, tu n'en crois pas un mot. Et tu frappes encore et encore, reçois les coups sans te plaindre même si la douleur se diffuse rapidement dans ton corps. Tes pieds ne tiennent pas le choc, te forcent à reculer de quelques pas mais tu fais de ton mieux pour ne pas te laisser mener. Alors tu vises le ventre de ton poing gauche, vient surprendre de ta violence alors que tes lèvres s'étirent dans un sourire fier. Tu aimes surprendre mais tu aimes surtout exploiter cette rage que tu as en toi. Cette rage que tu as trop souvent gardé secrète, cachée, et qui s'oriente souvent vers toi-même. Mais aussi vers cet homme, vers ce géniteur que tu n'as pas connu mais qui a forcé ta mère à se faire à l'idée de mettre au monde un enfant qu'elle n'aurait pas dû avoir. Ce monstre qui a poussé son mari à lui faire du mal alors qu'il voulait lui faire payer ta naissance. Tu frappes jusqu'à t'en faire mal, le souffle se coupant.

Cette haine, il se prend en pleine figure, en plein corps oui. Mais Al, il se laisse aussi porter par cette colère, cette rage face à l'injustice de la vie qu'il est en train de vivre. Il est malade, il n'en a pas pour longtemps, il doit se battre malgré tout et c'est bien trop difficile. Pourtant, il doit serrer les dents. Il n'a pas le choix, c'est juste comme ça. Comme les coups, c'est comme ça également. Il a mal, mais il a cette haine, pas au même niveau que son adversaire, mais il y a cette haine. Une haine dont il essaye de se défouler en frappant sans réfléchir au visage de son adversaire, mais il a baissé sa garde qu'il s'en prend également plein dans le visage. Puis...

une goutte
deux gouttes.
Plusieurs gouttes...

Des gouttes de sang qui tâchent le sol. Al fait un geste de la pause, un temps mort pour le combat. Le sang coule trop de son nez. Bon sang... C'est pas possible ! Il ne sait pas si c'est à cause du coup de poing, ou si c'est à cause de sa maladie. Mais tout ce qu'il sait, c'est que le saignement est abondant... "tu aurais un mouchoir, de la glace, quelque chose comme ça ?" demande-t-il en se pinçant l'arrête du nez avec son poignet, n'ayant pas retiré son gant.

Les coups pleuvent comme une pluie acide sur les corps demandant bien plus qu'une simple douleur. surtout de ton côté. Tu as tant besoin de te souffrir pour te sentir vivant alors que tu en veux terriblement à la mort de refuser ta présence entre ses bras. Mais tu frappes trop fort, bien trop, et tu te figes quand le sang s'écoule de son nez. Malgré la douleur que tu ressens, tu t'en veux surtout de l'avoir blessé. Alors tu retires aussitôt tes gants avant de récupérer des mouchoirs et de lui en tendre. Putain ! Je suis désolé de ouf, je voulais pas te faire saigner ! Tu t'en veux terriblement et cherche à calmer son saignement, l'incitant à pencher la tête en avant. Mieux vaut qu'on descendes du ring, viens. Et tu le guides, l'incitant à s'assœir alors que tu vas chercher une poche de glace. L'aidant à retirer sa paire de gants, tu lui tends en faisant une petite moue désolée. Je suis désolé, j'aurais dû mesurer ma force !