You do not wish to cross me. → Sky

Tu tournes en rond dans le Bronx, pas foutu de te trouver un endroit convenable pour dormir, et l’insomnie qui pointe aussi le bout de son nez. Putain il est 22h et t’as déjà l’impression que tu vas éclater la gueule à quelqu’un. T’as besoin que d’une chose, d’un verre. Tu fais le fond de tes poches, il te reste pas grand-chose de ta dernière tire de sac à main, tant pis, t’as juste assez pour une bière. Tu te dirige vers ce bar de merde mal fréquenter mais où l’ambiance est bonne, y’as toujours un groupe de rue pour venir pousser la chansonnette sur la scène du karaoké. T’entre, tu te pointe devant le patron qui te fait un check dès qu’il te voit. C’est qu’il te connaît bien depuis le temps que tu viens user son comptoir seul ou avec Sky, tiens elle devient quoi elle d’ailleurs. « T’as revue la nana avec qui je traîne d’habitude ? Tiens sert moi ce que tu peux avec ça. » Tu pose ta maigre fortune sur le comptoir, et chef te sert quand même une bonne bière, te faisant signe que c’est la maison qui offre juste pour ce verre. Le chef répond que non, il n’a pas vraiment fait attention en réalité à la tête de ces clients, il arrive à retenir la tronche de Zéphyr c’est déjà bien. T’agrippe ta bière, la porte à tes lèvres et t’en prend une bonne gorgée, tu poses le cul de ta bière sur le comptoir, ta poser tes fesses sur un des tabourets, tu jette un regard dans la salle.

you don't wish to cross me
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( @Zéphyr Staklar )

Poupée de la nuit. T’es plutôt Chucky. Maquillage qui a fuit ton visage d’ange déchu. Tes ailes tombées depuis bien des années. T’es probablement même née sans une once de pureté. L’équilibre fragile sur ce rebord de muret. Converse que tu avances l’une derrière l’autre. Les bras qui stabilisent. Jambes dénudés, l’été qui a sonné. Envahis les quartiers de la grosse pomme. Tu ères. Sans but, vide. Prunelles éblouis par les néons de cette ruelle merdique. On corps qui s’aventure dans l’entrée de ce bar. Vieille connaissance. Effluves d’alcool low quality qui remontent à tes narines. Ça pue l’alcoolique SDF. Souvenirs qui s’mixent dans le fond de tes pensées. Ton aura envahissante. Présence imposée, quelques pas pour avancer. Fesses bombées, écrasées sur les sièges souillés par tous les souillards de la ville. Juste quelques centimètres plus loin, silhouette connue. L’alcoolique petite nature. Sa descendre, si misérable face à la tienne. Faceless one bas de gamme. Ton épaule qui se heurte à la sienne. Salut le serial niqueur. Tout ce que tu vas trouver ici c’est des culs poilus à fourrer tu l’sais ? Des hommes, pseudos virils qui vous entourent, loin d’un bar à femmes délicates. Un trou c’est un trou, hein.

Voix qui résonne, mâchoire qui se contracte. Tu lance un regard au chef derrière le comptoir. Il sait ce que tu penses, ce que tu peux faire quand tu lance se regard. Ta main qui vient empoigner la nuque de la jeune femme, tu tire sa tête vers la tienne, dépose un baiser sur sa tempe, non loin de son oreille où tu y glisse les mots suivants « Où alors c’est ton petit cul que je vais fourrer. » T’as passé une mauvaise journée, tu crève d’envie de cogner sur une personne, et voilà que s’en viens la gamine sur ses grands airs. Tu relâche sa nuque, et lui fait un clin d’œil, sourire carnassier coller à tes menteuses. « Alors on promène sa petite boule loin des beau quartier ma’zelle ? » que tu lui lance sur un ton moqueur. T’as rencontré cette gamine à une réunion des AA, et clairement depuis, c’est complètement étrange entre vous. Tu bois un bonne gorgée de ta bière.

you don't wish to cross me
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( @Zéphyr Staklar )

Sa main qui glisse contre la peau fragile de ta nuque. Frissons qui se repend, coulée de lave, sur le long de ton derme. Violence, c’est ce qui t’a toujours attiré chez lui. Depuis le début, vos culs posés à côtés. Réunion à la con. Soporifique. Baiser qu’il dépose sur ta tempe, une perche à la provocation, simplement une réponse à la tienne. Murmures qui résonnent contre ton tympan. Paroles salaces à faire crever une féministe qui n’a pas l’option second degrés. Où alors c’est ton petit cul que je vais fourrer. Tes yeux qui roulent vers le ciel. Ricanement sarcastique qui s’échappe de tes lippes rosées. Laisses moi rire le pervers. Tu comptes aller loin avec ta p’tite merde de cornichon ? Personne ne te touche, toi. Personne ne passe les portes sacrées si facilement. T’es l’aguicheuse née, la meuf qui s’fait pas berner mais qui aime faire danser. Il te relâche finalement. Patron qui t’apporte un verre, une bière, l’habitude. Alors on promène sa petite boule loin des beaux quartiers ma’zelle ?Le verre en face de toi, cristal qui vibre sous tes doigts. Tu t’y perdrais presque. Alors, on cherche toujours la première femelle un peu trop bourrée pour la sauter ? Liquide qui descend le long de ton gosier. Fais moi rire, c’est quoi les beaux quartiers pour toi, hein ? Tes coudes sur le bois, penché vers lui. Tes petits yeux qui le fixent, toute ouïe de l’écouter. Mains qui tiennent ta tête, trop lourde. Tu joues toujours le p’tit bad boy en carton mousse là ? Ça doit exciter les naïves.