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( you could call this my funeral )
crédit/ tumblr ✰ w/@Jabez Domino
Trois lettres. Jab. Un imaginaire fascinant. Il t’a vendu de la poudre d’étoiles. De la magie. De l’intriguant. Tu ne connais rien de lui. Rien. Une phrase sortie au hasard. Invention ou non, il t’a balancé être un cambrioleur. Si c’est vrai, tu es la cible parfaite pour qu’il te dévalise. Petit bijou de la haute sphère, ton penthouse regorge de trésors valant des milliers de dollars. Prudence. Tu dois rester sur tes gardes, ne pas lui ouvrir les portes de ton royaume trop tôt si alchimie il y a. Rendez-vous sur sa planète, Brookshit. L’heure ? Minuit. T’imagines qu’il sera ton Cendrillon, parce que t’es pas une pauvre fille qui nettoie le château d’une reine toi. C’est toi la reine. Tu gouvernes et ordonnes. Tu te fous pas à quatre pattes pour récurer tes chiottes. Mais lui ? Est-ce qu’il fait aussi partie de ton monde ou n’est-ce qu’un souillon ? La curiosité te pique. Les aiguilles du temps tournent. Votre rencontre approche. Les frissons apparaissent et ajoutent du relief à ta peau soyeuse. L’attente devient interminable. Transformée en oiseau de nuit, tu quittes ton domicile pour voler dans Manhattan afin de rejoindre El Diablo. Tes ailes déployées, tu t’empresses d’atteindre la fourth avenue avant que les douze coups ne sonnent. Tes mains cramponnées à ton téléphone, tu t’arrêtes devant une entreprise de pompes funèbres bien fermée à cette heure-ci. Pas de brun mystérieux dans les environs. Cette artère s’étend pratiquement sur 10 km, normal que vous ne vous êtes pas retrouvés. N’ayant alors aucune patience, tu déverrouilles ton mobile high-tech et lui envoies un message signalant ta présence dans sa tanière terrifiante bien loin de Manhaslut. ‘Je suis aux portes de la mort, Leone Funeral Home, je t’attends’ . Glauque. T’aurais pu te pointer devant Burger King ou ce pub irlandais devant lequel t’es passée plus haut, mais non, ton inconscient a décidé que tu devais t’immobiliser ici. Vêtue de noir, tes lèvres rougies de quelques caresses de ton rouge à lèvres Dior, tu patientes devant la façade neuve de cet établissement pour le moins lugubre. Qu’il se grouille, t’as aucune patience et t’as pas envie qu’on ralentisse devant toi pour te demander le prix d’une pipe.
Je lui ai donné rendez-vous sur ma planète pour un petit voyage dans le monde de la folie. J’sais pas qui elle est mais je l’ai trouvée intrigante. Pas fascinante, non, intrigante. Mais je crois que si elle se pointe vraiment alors je la trouverai fascinante, l’ange déchu. En quelques messages elle a réussi à me suivre et pour ça, respect. J’me demande à qui je vais avoir affaire et ça vient de refaire ma soirée, moi qui avait passé toute l’aprem à me faire chier en trouvant rien d’autre à faire que rematter les navets romantiques gerbants d’Iman complètement défoncé. J’sais pas trop ce qui m’a pris, j’me suis lavé et changé. C’est la fiesta j’crois. Un jean noir et un tshirt noir, genre Lucifer version Batman pour parfaire le rôle. Comme d’hab j’ai pas checké l’heure, mon téléphone me rappelle vite à l’ordre j’crois que Louisondor m’attend. Elle est aux portes de la mort. Euh ? J’en ai un haussement de sourcils, tiens. C’est cocasse, elle est glauque mais moi j’aime bien. Je m’en roule un dernier pour la route et c’est parti, le cylindre artisanal coincé entre les lèvres je déambule jusqu’à la Fourth. J’ai balancé ça par convénience, c’est clairement en bas de chez moi. Pas difficile de reconnaître la blonde devant les pompes funèbres, ça doit être ma donzelle. J'écarte le péco de mes lèvres histoire d'être poli. « Ayo Louisondor. » que je lance pour m’annoncer, sourire sur les lèvres je lève ma main et gesticule mes doigts en guise de salutations. « Tu m’as pris un peu trop au pied de la lettre quand je parlais d’enfers » j’hausse les sourcils et je me marre parce que fallait le faire et elle l’a fait. « Prête à découvrir Brookshit dans sa splendeur nocturne ? » Je lui tends généreusement mon précieux avant de me tourner vers le sud, la grande avenue ne désemplissant jamais de son trafic. « J'te propose de se bouger par-là pour trouver un coin sympa, rempli d'anges déchus et de créatures loufoques toussa t'sais. » elle connait j'crois.
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crédit/ tumblr ✰ w/@Jabez Domino
C’est quoi ce phénomène ? Il a captivé ton attention en un message, un seul. C’est un électron libre. Une espèce en voie de disparition. Peut-être même qu’il n’existe pas. Votre conversation était si perchée. Vous étiez haut dans la folie. Du n’importe quoi qui avait pourtant du sens pour toi. Il a saisi l’essentiel, enfin, tu l’espères. T’as pas hésité longtemps pour aller l’rejoindre au milieu de Brooklyn. Une des artères principales, pas de quoi paniquer. S’il arrive à te kidnapper et à faire de toi un otage avec toute cette agitation, congrats. Te dirigeant vers votre point de rendez-vous assez vaste, tu te figes devant un établissement morbide, histoire d’en rajouter une couche sur ton moral au plus bas. Quelques lettres alignées et tu préviens ce diable de ta position. L’attente ne sera pas longue. Moins de cinq minutes et Marilyn Manson se pointe sur ce long trottoir interminable. C’est lui le fameux Jab’ ? Tu devais t’y attendre. Un poète pareil devait être aussi spécial à l’extérieur qu’à l’intérieur. Te préparant à la rencontre, tu te pivotes plus vers lui et imites son geste de salutation. Ton sourire effacé s’allume. « Tant que j’en sors vivante » Naturellement, tu attrapes le joint qu’il te présente et l’apporte à tes lèvres sans savoir quel est le contenu. T’inspires un peu de ce produit et te mets en marche pour ne pas perdre le gothique. Où il veut t’amener là ? Dubitative, t’arques un sourcil, ne t’attendant pas à te poser pour traîner comme une adolescente avec des personnes ‘lunaires’. « Tu parles plutôt de marginaux quoi » Tu t’esclaffes et décides de lui faire confiance. Tant pis si t’en sors pas indemne, c’est un risque à prendre. Son pétard raccourci, tu lui rends et laisses ton cerveau planer. Les sens qui s’engourdissent, tu apprécies le voile qui se glisse sur tes pensées. C’est tout ce que tu cherchais. Ce mec tombe à pic. « Moi qui croyais faire une visite nocturne d’un musée de Brookshit .. » Tu lèves aussitôt tes yeux vers le ciel et continues de marcher dans la pénombre parfois entrecoupée de lumière générée par les lampadaires. « Il semblerait plutôt que je sois sur le point d’entrer dans une secte non ? »
Elle est cutie blondie. J’sens bien qu’on est pas du même monde, ça s’identifie au premier regard. Ses cheveux sont bien trop brillants et soyeux pour être ceux d’une dépravée. J’dis pas que j’suis un dépravé, attention. M’enfin on s’est compris hein. Même si j’ai les cheveux propres ils respirent pas la thune comme ceux de mademoiselle. Ouais, je snif ce genre de choses moi. La coke ça développe les narines, askip. Elle sourit et j’souris, aussi bête soit-il mais y a un truc communicatif dans son regard, tandis qu’elle me donne raison à douter. « Bien sûr. » je lâche avec une moue, prenant ma dernière taffe avant de lui faire cadeau de mon bien. J’observe la plongée de l’avenue puisque j’me rends compte que j’ai pas du tout pensé à ce qu’on pouvait bien faire. Louisondor a, elle, une vision assez extrême de la chose. Je lâche un rire avant de me tourner une nouvelle fois vers elle. « Les clichés, tout de suite. » Je récupère mon précieux « Merci ma chère. » tirant dessus machinalement et plissant des yeux face à son idée ô plutôt tentante je dois dire. « Mh. » C’est pas con ça, on pourrait peut-être partir sur cette idée. Elle happe mon attention avec son mot : secte. Gné ? « Dans quelle secte tu penses rentrer ? » je vrille mon regard inquisiteur vers blondie. « Celle des badauds ? » que je demande en regardant au loin un sourire en coin, le regard sûrement un peu trop rieur. Sans vouloir juger, j'pense l'avoir un peu cernée. Moi j'la trouve choupie dans un sens. « Je t'emmène commencer ta visite par le meilleur bar du quartier. J'réfléchis à ton histoire de musée, ça m'chauffe bien. » je balance le reste du pétard dans une pichenette, fourrant mes mains dans les poches avec l'air hyper pensif.
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crédit/ tumblr ✰ w/@Jabez Domino
C’est la chute. La grande dégringolade. Tu tombes et rebondis dans un escalier interminable. Tu traînes dans Brooklyn avec un péquenaud. Ce mec doit vivre dans des combles avec des rats et fumer à longueur de journée. Peut-être même qu’il fait la manche dans le métro tout en jouant du triangle. Et alors hein ? J’sais que ça ne t’arrêtera pas et que les gars tordus dans son genre sont ta came. On dirait que tu regrettes de ne pas être née dans une famille moyenne pour te fondre dans la masse comme lui. Meuf, tu sais bien que tu ne pourrais pas vivre sans un millier de dollars par jour. Ne joue pas à te rabaisser, c’est lamentable. Trop tard, t’es emballée. Il possède une part de mystère qui te fait frémir au point de le suivre dans ce quartier qui n’est pas le tien. Intoxiquée par son pétard, tu émets des suppositions sur ce qui t’attends et bim, tu affoles le bonhomme. « Hein ? Non, une secte satanique ou de jedi qui croient en la force » Tes épaules qui se haussent, tu fronces également tes sourcils, te sentant quelque peu jugée sur ta personnalité. Il te prend déjà pour une petite reine et il n’a pas tort, mais tu ne te résumes pas à ça. « Ah, le bar, tellement banal. » Tu roules des yeux, cherchant à le taquiner sur son manque d’originalité, mais où se retrouver pour faire connaissance en extérieur hein ? Tout est fermé à cette heure, les musées également. « Tu veux qu’on fasse un remake d’une nuit au musée avec Ben Stiller ? Je souffre d’insomnie et je pense que si Einstein me parlait, je trouverais facilement le sommeil, mais j’aimerais aussi m’entretenir avec Jésus » Petite confession glissée et tu entres dans le bar qu’il a choisi. « Et toi ? Si tu pouvais rencontrer un personnage historique, ce serait qui ? La chaudasse de Marie-Antoinette ? »
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