La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
confortablement au creux de son lit ; y’a que la crinière fraichement teinte en rouge qui sort des draps. La respiration lente, de celles qu’ont les enfants profondément endormis ; il n’y a que la lumière du soleil qui se faufile entre les draps et vient heurter la figure, vient l’emporter hors des bras de morphée. Les yeux encore mi-clos, la gamine marche à tâtons dans l’appartement qu’elle connait sur le bout des doigts. Serviette au bras, le cœur saute un bond quand une silhouette est détectée sur le canapé. le nez se retrousse de dédain et elle ne se gêne pas pour donner un coup de pied au meuble avant de continuer son chemin jusqu’à la douche.
Cheveux mouillés qui retombent en cascade sur la serviette blanche qui couvre la peau porcelaine. Arrêt rapide dans la cuisine pour se prendre un popsicle et nouveau temps mort alors que ses prunelles se posent sur la silhouette endormie. Les malicieuses s’étirent en sourire et le pied de la gamine vient se poser contre la joue du malheureux. « Debout Julian. » plastique retiré de la friandise glacé alors qu’elle la glisse entre ses lèvres.
à croire que t’es sdf. ton temps passé ici bien plus que dans ton propre lit. celui qui n’a probablement pas été défait depuis trop de jours passés. le double des clés qui t’a filé bien largement rentabilisé. le canapé s’use à la forme de ton corps reposé dessus de longues nuits d’écumées. sentiment de chez toi, ici. hans le sait, tu ne fais que passer. un nuit, le matin déjà envolé pour rejoindre ces plans qui finiront par te tuer. yeux clos, respiration lente. tu dors encore. paupière fébrile, ton corps qui se tord. d’un geste de la main tu repousses l’intrusion détectée sur le long de ton derme. geste machinale. prunelles ébène que tu laisses entrevoir difficilement. dos du canapé vers lequel t’es tourné. tu repousses sa jambe de ton espace vitale largement violé. ton corps qui se retourne de l’autre côté. le tuyau en face de toi, elle. si délicate, sa peau de velours. cette odeur de fleurs qui grimpent jusqu'à tes narines. putain, qu’est ce tu veux ? ton regard qui descends le long de son corps, cette serviette bien trop courte, ses jambes, bien trop longues. yeux mis clos, t’émerges. qu’est ce tu veux ? paume de ta main qui frotte ton visage, laissant à moitié retomber la couverture sur le sol. torse dénudé, tatouages révélés. tu prends une glace le matin ? vraiment louche celle là.
La peau de son front qui se ride, arraché aux bras de morphée par une gamine malicieuse. Elle se plait à le regarder se tordre sur le canapé (( son royaume )). Jambe récupérée ; le sucré du la friandise glacée sur la langue et le torse orné de l’ainé sous les yeux, y’a franchement pire comme spectacle du matin. « il est presque 9h, c’est le temps de se lever tu crois pas? » et de dégager, de retourner aux magouilles qui font vibrer ton quotidien. « je vois pas la différence avec du jus congelé. » concentré de sucre quand certains préfèrent la caféine ; une addiction comme une autre pour se réveiller le matin. « tu veux gouter? » glace tendue et sourire mesquin au coin des lippes. Rien qu’une emmerdeuse qui cherche quelque chose pour se distraire, pour s’occuper… et la malheureuse proie s’étant perdue sur son territoire. Au moins, il est mignon avec ses yeux mis clos, la tête encore dans le cul et les cheveux en bataille. La réponse se fait attendre et la glace fond, menace de laisser son jus tâché le canapé. Précipitamment ramener contre sa langue pour éviter le dégât. « je vais prendre ça pour un non. »
il est presque 9h, c’est le temps de se lever tu crois pas ? tes yeux qui tentent de percer cette lumière, dense. l'impression de regarder le soleil, paupières trop lourdes, ces billes sensibles. Des heures enfoncés dans ce canapé, aspiré. Ton habitude à partir aux premières lueurs du jour. Aurores. Toi, encore là, posé là. Ton chemin croise si rarement le sien. Fuir, peut être. Juste éviter de croiser ses ibis tentatrices. Chat, souris. Vous vous tolerez, c'est ce hans sait. Bâtonnet glacé entre ses doigts, si tôt. je vois pas la différence avec du jus congelé. ricanement, d’entre tes lèvres asséchées de cette nuit passée. Glaçon aromatisé qu'elle tend dans ta direction. Le temps de te redresser, onyx encore entre ouvertes. Bâtonnet ramené entre ses lippes aguicheuses. Ton corps dénudé. Torse tatoué, découvert de la modeste couverture. Tatouages qui recouvrent moindre parcelle de ton derme. Multiples dessins qui décors ton anatomie. Y'a du café ? Sans sucre, fort. Ton regard, posé sur son corps. Courbes aguicheuses, velours. Jambes dénudées. Glace coincées entre ses lèvres rubis. Elle s'amuse Tuya. Ton corps qui se redresse du canapé, sur tes deux jambes. Unique caleçon qui cache ta virilité. T'es souvent à poil devant les invités ? Question posée alors que t'es pieds se dirigent déjà vers la cuisine.
lippes rubis étirées en sourire, elle s’amuse de le tirer des bras de Morphée, d’arracher ses ailes pour le ramener à la dure réalité. vile gamine se régale de ses paupières lourdes et des rides qui creusent ses traits alors que le réveil se fait difficile. les opales qui glissent sur la peau basanée, sur les dessins ancrés dans la chaire ; sans gêne, comme ses onyx qui effleurent la galbe des jambes dénudées, remontent jusqu’à la serviette cachant à peine le reste du derme délicat. « probablement. » haussement d’épaules désintéressé. elle n’est pas de ceux qui se doivent de prendre un café le matin pour fonctionner ; palais trop délicat qui préfère de loin le sucré des jus à l’amertume du café (( vie déjà trop amère )). les pieds nus trainent sur le plancher de bois craquant, comme une ombre, elle le suit jusqu’à la cuisine, s’adosse doucement contre le cadre de porte. rire cristallin s’échappe des lèvres vermeille et la glace se fracasse contre les ivoires. « toi? un invité? je te vois plus souvent ici que bakh. » reproche presque palpable, et l’exagération à peine présente. « pourquoi? ça te dérange? » et l’animosité est balayée, remplacée par l’amusement, par ce sourire moqueur dans le ton de l’enfant. à jouer avec le feu, tu finiras par te brûler tuya… mais c’est peut-être ce qu’elle veut au final. (( s’immoler pour oublier ))
Corps qui émerge. Tes pensées perchées dans les nuages du sommeil. Réveil merdique. Pas si mal. Tout dépend de ton point de vue. Poupée de porcelaine qui t’extirpe des bras de morphées à moitié dénudée. Seulement tuya, vipère, qui vient t’emmerder avec sa glace sucrée. Poignets du placards, phalanges qui attrapent le café entres les boites mélangées. Sa présence derrière toi. Son de sa voix. Frissons qui laisse qui se trace le long de ton derme nu. toi ? un invité ? je te vois plus souvent ici que bakh. chez toi, ici. L’antre de d’hans est aussi la tienne, et inversement. Mais elle. T’es obligé de la rajouter à addition. Hans, son désir que tu sois proche d’elle. Que tu l’apprécie, tuya. Mais s’il savait, petit jeu malsain entre vous deux. Ton café que tu continues de préparer. T’es comme l’indésirable, c’est dingue. Vulgaire parasite. pourquoi ? ça te dérange ? onyx qui se relèvent vers elle, rictus dans un coin de tes lippes. Tentatrice du diable. Ouais. Tasse sur que glisse le long de tes doigts, ton corps avancé, en face d’elle, dos reposé contre le plan de travail. Liquide ramené à tes lèvres, brûler ton palet. Ton regard qui ne quitte pas le sien. Tu sais aussi danser sur les pentes extrêmes. Ça me dérange. regard qui descends, tracer les courbes de son corps. Féminité à peine dissimulé. Prédateur qui dévore sa proie des yeux. Alors quoi ? on laisse choisir hans entre nous deux ?
parasite ayant envahi l’espace. toujours là quand elle ne s’y attendait pas, simplement présent. fantôme à l’haleine de chacal et à l’humeur grognonne. cible parfaite pour les piques, pour oublier la normalité d’une vie rangée. rien pour les encourager à s’aimer, simplement le partage d’un ami commun pour les forcer à se côtoyer. pas de haine, pas d’amour ; peut-être juste l’envie d’avoir son attention, d’entendre sa voix rauque se plaindre et voir ses prunelles onyx briller d’un désir animal. « c’est vraiment trop me flatter florès. » café terminé ; son torse orné se retournant, s’offrant aux ambres gourmandes. ambres glissent sur le derme jusqu’aux onyx, alors que la glace fond entre ses pulpeuses pour ne laisser entre les doigts que le bâton de bois. « t’as vraiment envie de tourner ça à la compétition? » confiance fragilisée mais qui ne transparait pas sur les traits. gamine qui s’avance de sa démarche féline, ambres dans ses onyx. elle ne s’arrête qu’à sa hauteur, leurs corps si près qu’ils partagent la chaleur s’en dégageant, qu’il ne faudrait qu’un minime mouvement pour entre en contact. sourire narquois sur les rubis alors que la poupée se penche sur le côté pour abandonner le bout de bois dans l’évier derrière l’ainé. « tu crois que tu peux gagner? » murmure au creux de l’oreille comme un défi lancé. maintenant qu’il est réveillé, le jeu peut commencer.
Silhouette rebelle qui s’avance vers toi. Vos corps dénudés. Sa démarche féline. Tigresse asiatique trace le chemin de sa proie. Tu pourrais être le pauvre agneau. Victime de sa tentation, celle qu’elle pose sur toi de son simple regard. Ce n’est qu’un jaguar tapis dans l’ombre qu’elle a en face d’elle. Son derme si près du tiens. t’as vraiment envie de tourner ça à la compétition ? Sans bouger le moindre millimètre. Son aura qui se heurte à la tienne. Contraste de vos peaux. Tatouée à souhait, quelque peu basanée, la sienne si épurée. Chaleur de son corps qui réchauffe ton âme. Excite chaque parcelle, chaque cellule de tes atomes. Pourtant si calme. Palpitant bien au fond, logé dans le haut de ton torse. Celui que tu arrives à contrôler avec ce talent qu’il est difficile d’égaler. Tuya. Elle te rendrait fou. Lippes rosées, si fines, probablement sucrées, saveur glace à l’eau. Parfum délicat de son épiderme qui remonte à tes narines amusées. Bruit du bois contre le métal de levier. Tes onyx plantés dans les siennes, sans en lâcher d’un seul instant l’harmonie. tu crois que tu peux gagner ? sourire qui déforme tes pommettes. Hans ne ferait pas de choix, entre vous deux. Il préférait probablement sauter d’un toit que de choisir entre Tuya ou Julian. Il veut qu’on soit proche, tu vois. Qu’on s’entende bien. Ton corps inerte, tes mains qui retienne ton poids contre le plan de travail. Visage, si proche du sien. A quelques millimètres de goûter ses lèvres bonbons. J’suis pas sur de vraiment t’apprécier. Sarcasme qui teinte le fond de ta voix. Ton souffle qui s’écraser sur son minois.
le silence règne alors que les prédateurs se toisent ; que le son de leur respiration pour briser la tension. les ambres qui se bouffent, se consomment ; qui en demandent plus encore. pas assez, l’odeur de son corps l’enveloppe, attise les sens ; doux parfum épicé d’orient qui laisse demander quel goût a son derme. Il veut qu’on soit proche, tu vois. Qu’on s’entende bien. contact brisé alors que l’enfant est secouée d’un rire cristallin. incrédulité face à la requête faite et pourtant rien qui la surprenne réellement. « hans’ rêve en couleur. » et les prunelles retrouvant les siennes, revenant se perdre dans l’abyss onyx des orbes ensorcellantes. lippes rubis en un sourire narquois. « c’est réciproque chéri. » minauderie sarcastique alors que les souffles se mélangent ; amertume et sucré qui ne font plus qu’un. menteurs ; à qui laissera tomber la comédie le premier. contrôle mis à l’épreuve face aux pulpeuses délicieuses. « et tu comptes faire quoi flores? » tu comptes lui faire plaisir? garder ta dignité? tu vas continuer à danser ou fuir? tell me, what are you gonna do when i’m offering myself to you. ambres qui sondent ses onyx, qui attendent son choix.
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