(1.) Enfant du Nouveau-Mexique, terre aride, soleil décapant. Pire qu'une cabine U.V, même les crèmes solaires les plus puissantes peuvent pas lutter. Vaut mieux rester à l'ombre si tu veux pas crever d'un cancer. J’ai grandi à Roswell, t’sais, le crash d’un vaisseau spatial ayant crée de nombreuses théories et qui continuent d’alimenter les passions des ufologues. Ville colonisée par les aliens, je n’y ai pourtant jamais trouvé aucune vie extra-terrestre, juste des monsieur et madame tout le monde qui n’ont jamais suscité mon intérêt.
(2.) Fille de la conservatrice du musée de Roswell et d'un professeur de physique-chimie. Mon père a trouvé un filon pour gagner de l'argent vite fait bien fait, il a synthétisé une drogue que tout le sud des États-Unis s'arrache et que les cartels mexicains voudraient posséder. Et ouais, j'suis la fille d'un scientifique complètement barré.
(3.) J'suis l'enfant du milieu. La charnière entre le grand frère pyromane et la petite soeur hippie.
(4.) Écrire est tout ce que j'aime depuis petite, j'ai commencé par un journal intime, par des articles pour mon lycée et ensuite comme champ d'étude à Columbia.
(5.) J'ai été la victime d'un psychopathe lors de ma dernière année de lycée sur Roswell. Un de mes camarades était secrètement épris de moi, ce que j'ignorais. Lors du bal de fin d'année, il a voulu m'embrasser, j'ai repoussé ses avances et il m'a planté un couteau dans l'abdomen. Une cicatrice marque désormais ma peau près de mon ovaire droit.
(6.) J'ai été kidnappé par un baron de la drogue à mes seize ans, plus de peur que de mal. Un pote à mon père qui trempait dans ses activités m'a sauvé la vie et j'en suis tombée complètement amoureuse. First love à sens unique. Il avait presque dix ans de plus que moi.
(7.) J'ai perdu ma virginité au cours de mes études à Columbia et comment dire ? C'était loupé et douloureux. Je l'ai senti se déchirer mon hymen, j'vous jure.
(8.) N'ayant aucune connaissance en mode, c'est mon c.v et mon sens de la répartie ainsi que le hasard qui m'ont fait intégré Vogue depuis septembre 2018.
(9.) J'ai eu une relation amoureuse d'environ un an avec un de mes profs à la faculté. C'était le gros crush. On se comprenait parfaitement. On s'envoyait en l'air dans son bureau et puis j'ai compris que je n'étais pas la seule à avoir ce privilège, gros bouffon.
(10.) J'ai eu une expérience lesbienne au cours de ma dernière année de fac, pire expérience de ma vie, j'ai complètement bugé entre les cuisses de .. ma colocataire. Ouais, on a ensuite dû partager la même chambre plusieurs mois après cet événement hautement gênant. Horrible.
(11.) J’suis une fille à double facette. Comme la Lune, j’ai une face cachée, cette face, je ne la dévoile qu’à mes proches.
(12.) Femme en escarpins la semaine, gamine en Converse le week-end. Parfum Chanel la semaine, parfum pizza chorizo le week-end. Brushing impeccable au bureau, cheveux défaits à l’appartement.
(13.) Fervente supportrice des Yankees, j’vais au stade pour m’arracher les poumons et m’enfiler des bières comme un camionneur.
(14.) Émotive, les larmes montent vite à mes yeux, que ce soit pour un reproche ou un compliment.
(15.) Violente, casse-cou, bavarde. Je suis bourrée de défauts. J'fous des coups de boule dès qu'on me provoque. J'ai aussi tendance à accumuler et à exploser d'un coup. J’ai également peur de devenir une fille qui marcherait sur n'importe qui pour atteindre le sommet de la pyramide.
(16.) Dans l'idéal, je souhaiterais travailler pour un grand magazine tel que Times plutôt que de bosser dans l'univers de la mode où je n'y connais pas grand chose.
(17.) Je ne tiens pas beaucoup l'alcool, au bout d'un verre, je commence à parler beaucoup trop fort, à danser n'importe comment et à pleurer sur mon sort auprès de n'importe qui.
(18.) Je suis allergique aux piqûres d'hyménoptères (abeilles, frelons, guêpes), bien que j'adore le miel. Je peux crever si un de ces trucs me plante.
(19.) Je collectionne tout ce qui a un rapport avec les arcs-en-ciel, la saga Star Wars et les fèves des galettes des rois.
(20.) Je commence à pouvoir fréquenter les plus grands noms de la mode grâce à mon taf, mais c'est rare, super rare. Je suis encore l'esclave à tout faire.
Point positif de ce job : je récupère des échantillons en avant-première pour les tester (shampooing, parfum, crème et autres object), j'peux parfois mettre la main sur le dernier sac Prada ou les escarpins de Jimmy Choo. Disons que ça complète mon salaire misérable.