BABY ROLZ • CRIS CALENDA

nom prénom : bien que l’on pourrait croire à une plaisanterie de mauvais goût, telle est sa réalité, aussi difficile à porter qu’il n’y paraît, (( baby )) est bel et bien son prénom, donné par une jeune sœur d’un foyer catholique devant lequel il a été abandonné. (( Rolz )) est le nom qui figure sur tous ses papiers, un nom qui remplace le vulgaire X de l’inconnu, balaie les mauvais souvenirs pour offrir à un enfant, une identité stable, quatre lettres soumises par deux parents à la façade aimante et joviale.

date et lieu de naissance : (( Buenos Aires, Argentine )), l’enfant sans racines dont l’existence est un véritable point d’interrogation, étrangère à tous, sa date de naissance est approximative, jaugée par un médecin douteux qui d’un diagnostic maladroit le déclare né un (( 7 novembre 1994 )).

origine et nationalité : (( Argentin )) d’une part, le test adn fournit par le bilan de santé note également cinquante pourcent de sang (( Italo-Bulgare )), c’est néanmoins la nationalité (( Américaine )) qui lui sera décrétée plus tard, grâce aux démarches nécessaires.

genre : (( masculin )), baby n’a jamais eu à se questionner à ce propos.

orientation sexuelle : (( bisexuel aromantique )), attiré par le monde mais inapte aux sentiments, il se sait dangereux, nuisible pour la stabilité et la vie des gens qui l’entourent, notamment s’il venait à tomber amoureux, il garde alors ce cœur aux dents acérées sous scellés. il a une vie sexuelle mais ne respecte pas le principe de « l’exclusivité monogame », main dans la main, baisers, et les banalités qui s’en suivent. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’attache à personne ou qu’il ne ressent rien, mais il ne tombe pas amoureux au sens traditionnel du terme. S’il peut avoir besoin d’autant de soutien affectif que les autres, ses besoins peuvent être satisfaits d’une façon platonique, par de très intenses amitiés et suffisent à panser les plaies et les frustrations apportées par sa non capacité à pouvoir laisser quelqu’un entrer dans son intimité.

état civil : (( célibataire )) il n’a de temps à perdre avec quiconque et traite l’amour comme une MST, briseur de cœurs invétéré, il ne prend de gants avec personne et tire un trait sur qui s’oserait à se déclarer, loin de lui, mieux c’est.

statut financier : bien que de multiples revenus lui tombent régulièrement entre les paumes, son salaire extensible comme irrégulier est particulièrement (( modéré )), il pourrait très bien s’en accommoder s’il n’avait pas la charge de ses six frères et sœurs à nourrir et satisfaires, ce qui rend indéniablement les fins de mois compliquées.

études/diplômes, emploi : très jeune il aspire à faire quelque chose de grand, quelque chose qui compte, à sauver des vies comme on a sauvé la sienne et dès sa dix-septième année, fraîchement diplômé, il entreprend de devenir médecin et parvient par le biais d’un dossier scolaire imposant l’excellence, à obtenir un aller simple pour Harvard. Les années se succèdent et il met un terme à ses études, trois ans avant de devenir véritablement le chirurgien pour lequel il a travaillé si dur. désormais en quête du job qui lui fera gagner le plus, baby enchaîne les mauvais plans et accumule l’argent sale, d’abord (( chauffeur )) de renom pour des cargaisons illégales de toutes sortes, il lui arrive souvent d’être appelé au milieu de la nuit pour prodiguer des soins ou opérer clandestinement des criminels en fuite, des délinquants, du débutant maladroit à l’expert dangereux, le médecin fou ne craint plus personne. Au travers de ça, il est tout de même (( chauffeur VTC )) quand il n’est pas sous les capots pour en réparer les dommages et quand vient les week-ends, sa voiture de fonction cède alors la place à sa voiture de rallye, fan inconditionnel des courses clandestines new-yorkaises qui, d’une évidence limpide, l’aide à faucher quelques billets supplémentaires.

meilleure qualité : (( sociable )) les apparences trompent et cette fois encore. si on peut se laisser penser à l’idée qu’il est inapprochable, difficile à aborder, baby est bien à l’antipode de ce préjugé. certes silencieux plus que de raison, principalement confortable au mistime qui de façade, lui colle à la peau, il ne dit jamais non à une conversation intéressante, qu’il s’agisse d’un ami ou de l’inconnu qui se dresse devant lui dans une file d’attente.

pire défaut : (( impénétrable )), impossible à cerner, on ne parvient jamais à savoir s’il est le bien ou le mal, l’ange ou le diable, tatoué dans la chair, les indices sont nombreux et pourtant il reste un mystère. personne ne sait, personne ne connaît de lui ce qu’il est mais ce qu’il laisse seulement paraître. prendre des risques gît dans ses veines, pourtant s’oser à celui de laisser quelqu’un entrer dans sa tête est une tentation à laquelle il s’interdit de céder.

plus gros secret : tomber amoureux pour la première fois est une expérience intense, belle et profonde, moins quand les sentiments ne s’avèrent pas réciproques, alors là les choses se compliquent et les événements dérapent. quatorze ans c’est un bel âge pour s’éprendre d’un joli garçon, un garçon qui en plus d’être son seul et plus vieil allié, était son meilleur ami, l’ambiguïté du jeu lui a fait perdre la tête et il a fini par tout avouer, un soir, alors qu’ils avaient volé une voiture pour y passer la nuit. Ce dernier n’a rien dit si ce n’est rire ; “t’es malade mon pote”, et avant qu’il n’est le temps de reprendre son sérieux, sa tête heurtait le tableau de bord, une fois, deux, puis trois, encore et encore, ça n’était pas faute de s’être débattu mais la rage était telle qu’il avait perdu avant même d’essayer de gagner et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il gisait inerte dans le véhicule envahi par les flammes, sous le regard indifférent de l’auteur du crime, celui qui par la devise “si je ne peux t’avoir, personne ne t’aura”, a mit un terme à son propre calvaire et jura de ne plus jamais céder à la tentation du jeu, jamais.

Ton personnage fait parti d'une ou plusieurs associations ? : Non.