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mon bloc note
the end
La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
(c) Disjointed Societies 2021
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Anonymous
Invité






01
ingame
02 zone libre
03
hors-jeu
Invité ✧
(#) Ven 2 Avr - 23:32
Les mains fourrées dans les poches, je me hâte jusqu'à mon domicile par peur d'être en retard pour une réunion visio avec mes prochains clients. On m'a demandé d'être derrière mon écran à 16h pile, et je n'ai que trop traîné dans les magasins. Sur ma route, j'essaye de ne bousculer personne et de ne pas me faire marcher dessus non plus. S'il y a bien un truc que je n'aime pas dans cette ville c'est les gens… Ou du moins, les attroupements. Ma vie depuis que je suis aux Etats-Unis a drastiquement changé, elle est devenue plus rythmée, plus.. speed. Je n'ai plus le temps de jouer du piano, ou faire de la guitare comme avant, et c'est bien une chose qui m'attriste.

Et au milieu de ce brouhaha incessant, des notes familières s'élèvent dans le ciel et attirent mon attention. Mon ouïe se concentre sur cette petite mélodie que j'entends au loin, c'est tout proche. Mes yeux cherchent, mon cerveau analyse, c'est à droite. La musique qui s'enveloppe autour de moi me fait oublier mon objectif principal qui est de rentrer à la maison, parfois une fausse note me rappelle à l'ordre et j'hésite à passer mon chemin… Mais lorsque j'arrive enfin devant cet immense piano à queue, mes yeux pétillent et je reste cloué au sol, incapable de m'en aller.
La personne assise derrière les touches essaye tant bien que mal de jouer du Debussy. Je reconnais aisément le Clair de Lune, et ça me rappelle des souvenirs. Une vague de chaleur traverse mon corps et je m'approche du pianiste, un sourire chaleureux sur le visage. Je comprends, une fois devant le clavier, que cette personne débute. La façon dont elle se tient et joue me laisse penser que ce n'est pas une pratique habituelle pour elle.
Je lui propose alors de m'asseoir à ses côtés et de jouer en duo, ce qu'elle m'autorise avec plaisir.
Et dès que je m'installe et frôle l'instrument gigantesque, des frissons éclatent sur ma peau.

Cela faisait si longtemps.

J'ose frôler une touche, et le son qui en sort me fait pouffer de rire en silence. Puis sans réfléchir plus que ça, je me mets à jouer. Je me mets à jouer comme si je n'avais jamais arrêté, comme si personne n'était autour de moi. Mes yeux se ferment parfois, et puis petit à petit ils ne se réouvrent plus. Je reconnais l'emplacement des touches, le piano devient un prolongement de mon corps. Je ne remarque même pas que la personne à mes côtés s'est arrêtée pour me regarder jouer. Je ne réalise pas que lorsqu'elle s'est arrêtée j'ai repris inconsciemment ce qu'elle avait laissée derrière elle, ses notes. Aveuglé, dans ma bulle, je ne remarque pas non plus que nous sommes encerclés. Qu'il y a un silence délicat anormal pour une galerie marchande et simplement les notes de Debussy qui flottent dans les airs.



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