#3 (eleanor) let it gooo let it goo (flash)

Inscription : 21/07/2020

let it gooo let it gooo

Il ne sait pas pourquoi il est là. Enfin, si, mais pas exactement pourquoi. Est-ce parce que Leith est atteint de la même maladie que son frère : l’obstination ? Probablement. Et voir Eleanor le repousser, plonger dans un mal-être encore incertain, ça ne lui plaît pas. Au courant qu’elle a besoin de temps pour gérer ce trauma plus que violent et que, sûrement, la laisser seule serait une bonne solution, cependant… il y a ce petit quelque chose qui l’en empêche. Il n’était pas supposé sortir de son lit cette semaine, convaincu que la méthode burrito serait la solution pour que lui-même aille mieux, mais plus il a réfléchi, plus il n’a pas pu s’en empêcher. Des vêtements enfilés, ses cheveux nouvellement roses coiffés rapidement, il s’est dépêché d’aller chez elle, ne sachant pas si son amie est rentrée de sa séance de rééducation. Mais voilà le souci qu’il répète encore une fois dans sa tête : pourquoi est-il venu ? En quoi sa présence serait bénéfique ? Et si l’effet n’est pas voulu, finalement ? Parce qu’il y a toujours le risque qu’elle n’apprécie définitivement pas ce qu’il fait, c’est-à-dire forcer son aide, à lui répéter qu’il est là, à lui proposer de cuisiner des plats pour elle. Les questions qui défilent telle une boucle intemporelle, il hésite devant la sonnette en bas de l’appartement avant de grommeler un Et puis merde, et sur ces mots, il appuie.

((Cheryl))

Inscription : 11/08/2020

Le poing fortement serré sur sa cuisse, ses phalanges sont à la limite d’être blanche. La mâchoire contractée et le regard perdu dans le vide, les hauts buildings qui se reflètent, chaque leur tour, dans ses iris. Elle se retenait de ne pas craquer, mais le pouvait elle réellement ? Cela faisait des jours qu’elle se sentait jour et nuit au bord de l’implosion quand son bras blessé se révélait endormi. Mais peu de larmes venaient noyer son regard. Dévaler le long de ses joues. Elles ne faisaient que se perdre et nouer sa gorge, incapable de prononcer un mot, mais la haine pulsant dans ses veines. Elle ne pouvait se résoudre à ce qui semblait devenir son quotidien Eleanor. Elle se refusait d’y croire et c’est pourquoi elle avait dépassé ses limites aujourd’hui. Ne voyant pas le mal qu’elle s’infligeait à elle même directement. Un billet laissé sur le siège, elle quittait l’habitacle qui l’avait ramené devant son immeuble. Elle avançait lentement, le bras gauche enroulé dans une écharpe provisoire. Le médecin ayant jugé bon de lui donner avant son départ, mais cela la frustrait encore plus. L’enrageait plus qu’elle ne l’était déjà au fond d’elle. Et pourtant son regard n’exprimait rien tant il était vide. « Leith ? » sa voix s’élevait légèrement alors qu’elle s’approchait de son ami posté devant la porte. « Qu’est ce que tu veux ? » et elle s’approchait, tendant son bras valide pour ouvrir la porte, s’engouffrant alors dans son appartement. Son ami sur ses talons.

@Leith Kang

Inscription : 21/07/2020

let it gooo let it gooo

@Eleanor Deslauriers

Pas de réponse. Son visage se transforme en une moue peinée, soit elle est à l’intérieur à l’ignorer tout simplement, soit elle n’est pas encore là. Il espère que c’est la deuxième option, quelque peu anxieux à l’idée que son amie l’éjecte réellement de sa vie. Peut-être en a-t-elle marre de lui. Il entend de justesse les quelques pas qui se dirigent vers lui et il se retourne… faisant face à Eleanor. Il manque de sursauter un instant, croyant confronter un fantôme. Non, elle paraît juste à l’ouest, détruite, brisée. Un peu logique vu sa situation. Ce qu’il veut ? Lui-même il ne le sait pas, pourtant il la suit, venant appuyer sur le bouton de l’ascenseur. Juste te voir. Il se mordille la lèvre, se tournant vers elle pour observer son bras en écharpe. Alors… ça a été la séance ? qu’il demande, ne comprenant pas pourquoi il ressent l’ambiance comme étant tendue. Ou alors il se fait des idées tout seul.

((Cheryl))

Inscription : 11/08/2020

le poing pendant à l'extérieur de l'écharpe. ses ongles qui s'enfonçaient doucement dans sa peau, laissant leurs traces sur sa paume, mais aucune douleur ne venait la titiller. et cette l'absence la frustrait grandement. elle l'avait même fait péter les plombs dans cette salle abominable où elle ne souhaitait plus retourner. repoussant avec autant de force qu'elle le pouvait les mains du médecin qui s'approchaient d'elle. tuant sa voix dans un silence après une frappe sur son épiderme exhibé. la réalité de la chose la frappait encore, mais elle se refusait à voir ce qui s'offrait désormais à elle. « Ouais. » mensonge que ses lèvres laissaient s'échapper dans un souffle monotone alors qu'elle ouvrait le dernier rempart pour entrer dans son appartement. retirant, sans plus attendre, l'écharpe qui lui retenait le bras. et elle se muait à nouveau dans le silence, le regard dans le vide alors qu'elle s'asseyant sur son canapé. Totori trouvant refuge sur ses genoux, offrant une dose de tendresse pour calmer cette tension et colère qui brûlait au fond de ses iris.

@Leith Kang

Inscription : 21/07/2020

let it gooo let it gooo

@Eleanor Deslauriers

Un simple « ouais » et les voilà dans l’appartement, le silence soudainement pesant. Pour une des rares fois, il ne sait pas trop où se mettre et finalement, il décide de s’installer à ses côtés, ses doigts venant caresser le chien sur ses genoux. Il ne la regarde pas, ses iris simplement ancrées sur le canin qu’il observe distraitement. Puis, enfin, il parle. J’sais pas pourquoi j’suis venu en fait, qu’il admet, avant de toussoter. Peu à peu, il redresse ses pupilles sur son visage. Je comptais passer mon temps à faire le burrito dans mon lit cette semaine, parce que… j’avais besoin de me reposer, mais… j’ai pas arrêté de penser à toi. Il se rend compte que ça peut paraître étrange dit comme ça et il ajoute frénétiquement : J’veux dire, à ton état et tout. Alors j’me suis dit que si j’débarquais, peut-être que ma présence changerait un truc ? C’est arrogant, j’sais bien, mais j’ai envie que tu ailles mieux d’une certaine manière. Que tu sois pas toute seule, tu vois ? Il se tait, son discours terminé, ses doigts ramenés vers lui.

((Cheryl))

Inscription : 11/08/2020

son regard dans le vide, elle le laisse agir comme bon lui semble. après tout, totori semblait apprécier les caresses qu'il exerçait sur son pelage blanc. et elle pourrait s'en vouloir eleanor. s'en vouloir d'agir de la sorte. de se muer dans le silence comme elle le fait si bien depuis l'accident dans la forêt, mais elle ne ressentait pas une once de ce sentiment. ( pas encore du moins. ) elle prenait petit à petit, jour après jour, l'ampleur des dégâts que causait sa blessure. mais surtout sa participation au dare qui au départ, n'avait été qu'un moyen de sortir de sortir de sa zone de confort. un élan fortement provoqué par sa fausse couche et sa séparation désastreuse qui avaient eu lieu quelque temps juste avant. mais jamais elle n'avait imaginé finir ainsi. « T'as peur que je me fasse de fausses idées si tu me dis que t'as pensé à moi ? » sa voix était plate. son corps bougeait seulement pour prouver qu'elle respirait encore. qu'elle n'était pas encore passé de l'autre côté. « Je vois ouais, mais je vais bien je suis juste fatigué par ma séance. » mensonge. encore une fois.

@Leith Kang

Inscription : 21/07/2020

let it gooo let it gooo

@Eleanor Deslauriers

Elle parait si détachée et terne, un peu comme un fantôme, qu'il se répète, ne cessant d'analyser ses traits faciaux. Il n'est pas doué pour analyser les gens, encore moins pour mettre les mots dessus, il ne sait pas vraiment ce qui se passe dans sa tête en réalité. Il s'est imaginé que si elle cherche à repousser les autres, c'est peut-être parce qu'elle a du mal à gérer tout ça. Au fond, peut-être que ce sont des idioties et qu'elle cherche réellement la solitude. Il sort de sa torpeur à ses mots, écarquillant faiblement les yeux. Peur ? Pourquoi j'aurais peur ? Tu penses c'que tu veux. Un peu trop franc pour ne pas changer. Fatiguée par sa séance dit-elle. Il se tait, plongé dans le silence. Soudain, il ne sait pas ce qui lui prend. Sa main hésite à se relever et finalement, elle se redresse, peu à peu, jusqu'à saisir délicatement le menton d'Eleanor, pour l'inciter à le regarder. Il la lâche, silencieux au début. Tu mens, qu'il déclare à voix basse. T'es pas juste fatiguée. T'es détruite. T'as l'air tellement détachée et vidée... Son regard s'attarde un instant sur ses lèvres, puis remonte à ses yeux. Il n'y a plus d'éclat. Ça... m'enrage de te voir comme ça, parce que j'ai pas de solutions à t'offrir.

((Cheryl))

Inscription : 11/08/2020

« Ça va détend toi j’ai rien dis .. » qu’elle soupirait faiblement, presque lassée par sa réponse. « Encore heureux que je peux penser ce que je veux. » et elle pensait plutôt à faire ce qu’elle voulait. Revoyant l’image de ses parents à la prononciation de ses quelques mots. Douloureuse image qu’elle effaçait bien rapidement de son esprit, loin de vouloir les laisser encore impacter autant qu’ils l’avaient fais son état. Et pourtant, ils le faisaient toujours. Les paroles blessantes avaient toujours un plus grand impact que les douces et bienveillantes. En particulier après une journée comme celle-ci où elle venait de se prendre une grande claque en plein visage. elle avait perdu la sensibilité de son bras et la chose la frappait réellement aujourd’hui après sa séance. Et cette réalité lui serrait le cœur, embrumant légèrement son regard alors quand elle était contrainte de regarder - enfin - son ami. Se perdant à observant chaque parcelle de son visage et captant son regard s’attarder sur ses lèvres pour venir plonger dans ses iris. Et elle se mordait la joue intérieure au point de sentir le goût du sang contre sa langue. « S’en doute qu’il n’y a pas de solution pour le moment ... » larme solitaire qui venait mouiller ses cils et sa main qui venait se poser contre le poignet de Leith. Sa tête s’abaissant légèrement. Ses émotions la faisait passer par tous les états possibles.

@Leith Kang

Inscription : 21/07/2020

let it gooo let it gooo

@Eleanor Deslauriers

Peut-être est-ce parce qu’ils sont réellement seuls dans cette pièce, contrairement à la chambre d’hôpital, cependant il y a quelque chose de différent, il le sent. Les phrases que souffle Eleanor arrache un léger sourire à Leith, quelque peu amusé par la réplique, sans réellement comprendre pourquoi. Les traits de son visage s’affaissent, il a envie de la regarder quand ils se parlent, il a besoin d’au moins d’un contact visuel, s’il ne peut pas avoir la vérité de sa part, il voudrait qu’il y ait quand même un échange. Alors, lorsqu’il l’incite à détourner son attention sur lui, délicatement, il y a l’impression qu’il baigne dans son regard. Pendant un instant, il ne la trouve plus vide et drainée, il y a ce quelque chose qui le bouleverse, cette tornade qu’il aperçoit, sans savoir quelles émotions elle renferme. Pas de solution. Le silence en unique réponse aux premiers abords, son cœur s’enserre en remarquant les larmes perler sur ses cils, tandis qu’il ne sent qu’à peine la présence de sa main sur son poignet. Probablement qu’il ne devrait pas, mais il est guidé par son instinct, et contre toute attente il laisse ses doigts grimper à sa joue, leur offrant une caresse. Accroche-toi à moi alors… souffle-t-il, comme un secret. Sans se rendre compte, il se penche un peu plus vers elle, se maudissant de contempler encore ses lèvres, qui, de nouveau, l’attirent. Il déglutit brièvement, perdu, qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Ne profite-il pas de sa faiblesse ? Ou alors… il veut simplement la guérir, d’une manière ou d’une autre. Je suis désolé pour ce que je m’apprête à faire, Ele, qu’il a murmuré, et sur ces paroles, il s’approche, jusqu’à que ses lippes se déposent sur les siennes, les conséquences loin derrière lui.

((Cheryl))

Inscription : 11/08/2020

son cœur se serre à mesure que les mots s'échappent de ses lèvres. le poids des émotions pèse lourd sur ses épaules frêles et fragiles qui se secouent à mesure régulière. comme une douce mélodie que l'on venait jouait sur un piano. blanche. noir. blanche. blanche. noir. les doigts qui dansent et abaissent les touches. des sons différents s'échappant des cordes à chaque gestes, comme chaque émotions qui venaient faire trembler son corps et faire battre son myocarde. colère. tristesse. déni. réalisation et à nouveau colère. elle était épuisée par ses mélanges digne de cocktails d'armes à feu. son être pouvant être comparé à une bombe à retardement qui n'attendait qu'une chose. exploser. mais aucune flamme ne venait la faire disparaître, tout comme aucun autre moyen ne venait pour la calmer et faire disparaître la menaçante explosion. alors les larmes se faisaient sentir, risquant à tout moment de perler sur ses joues. un moyen de retarder ce qui semblait être inévitable. à moins que c'était ça l'explosion. le relâchement interne traduit par des torrents de larmes à n'en plus finir. c'était les premières qui se formaient au coin de ses iris depuis un moment déjà et elle les sentaient bien présente depuis son séjour à l'hôpital, mais jamais elles n'avaient fais le premier pas. il avait fallut d'une simple présence. de douces paroles et de tendres gestes pour la faire craquer. sans doute que le jour s'y prêtait. c'était probable oui, elle était fatiguée et fragile. accroche toi à moi qui résonnait dans ses oreilles. « Leith ... » qui s'échappait de ses lèvres dans un murmure à peine audible avant de sentir celle de son ami sur les siennes. geste inattendu, mais auquel elle répondait. et c'était comme un signal pour ses larmes qui commençaient à perler sur ses joues. donnant à ce doux baiser un goût salé. et ses lippes qui se pressaient contre les siennes alors que son corps était secoué par ses quelques pleures. sa main valide s'agrippant à son bras.

@Leith Kang