Du virtuel à la réalité | Kitty

Une semaine, ça fait une semaine depuis ma prise de fonction comme secrétaire générale de la branche américaine de Samsung Electronics. Je n’en reviens toujours pas. Même dans mes pires cauchemars je ne m’étais jamais imaginer retravailler pour ce groupe que j’avais pourtant tellement hais jusqu’à présent. Une haine bien évidemment injustifiée. Car finalement, ce n’était pas Samsung que je détestais, mais bien mon père et mon grand-père. Je savais qu’avec ce poste, j’étais maintenant membre à part entière du groupe et qu’en tant que tel, on allait tenter de se servir de moi. Ce monde c’était une véritable jungle et je devais absolument me blinder. D’autant plus que j’étais déterminé à prendre la tête de Samsung, maintenant, mais certainement pas pour faire plaisir à ma famille. J’avais de grand projet. J’avais énormément besoin d’allier pour y arriver. Ils étaient majoritairement, tous à la botte de mon père, mais je devais réussir à gagner leur confiance et les forcer à changer de camp. Cette soirée c’était l’occasion, la majorité des cadres de la filiale Samsung Electronics seraient présent pour fêter l’ouverture des bureaux à New-York.

Je m’étais habillé dans mon plus beau costume pour l’occasion, je m’étais même préparé un petit discours, si par le plus grand des hasards on me demandait de parler à tout le monde. J’étais proche du bar, quand je vis l’un des directeurs de la filiale, nouvellement délocalisé à New-York, arriver dans la grande salle. A son bras je reconnaissais une jeune femme, coréenne également. Son visage m’était familier, alors qu’ils s’approchaient de moi pour me saluer en s’inclinant. Je m’inclinais à mon tour et au sourire qu’elle me rendit, des images remontèrent dans mon esprit, alors que je comprenais d’où je la connaissais. Elle s’appelait Kitty je crois, ou quelque chose dans le genre, en tout cas, le directeur la présenta sous ce nom. « Enchanté, moi c’est Minho, le directeur général de cette entreprise. », lançais-je, en prenant bien soin de montrer que j’étais en quelque sorte le patron ici. Je n’étais pas du genre à être arrogant ou à mettre en avant mes titres, mais, de ce que j’avais compris, elle aimait bien les personnes riches et influentes. Heureusement le directeur fut rapidement happé par d’autre cadre qui l’emmenèrent avec lui, me permettant de me retrouver seul avec la jeune femme. « Je n’aurais jamais cru te rencontrer pour la première fois, de cette façon. », lançais-je avec un large sourire.