#1 (byul-li) don't whoop my ass pls

Là devant son bureau, il fait les cent pas, la respiration légèrement saccadée, le stress qui monte et qui monte. La peur surtout. Est-ce que c’est réellement une bonne idée de lui révéler son crime ? Du moins, son crime principal. Il s’imagine des scénarios farfelus… et si elle décide de lâcher ses chiens sur lui ? Elle n’a pas de chiens, Byul-Li, pas vrai ? Peut-être… qu’elle a un crocodile caché dans une trappe qui n’attend que de sortir pour lui choper la jambe ? Mais surtout, pourquoi est-il aussi effrayé à l’idée de lui en parler ? Peut-être parce qu’elle a ce regard transperçant, cette posture trop droite, cette moue dure… Finalement, il souffle un bon coup et vient toquer à la porte, une fois… deux fois… rapidement. Il entre, sans attendre, l’anxiété l’incitant à prendre des décisions plus hâtives et une fois devant elle, il déclare fébrilement. Bonjour Madame Byul-Li. Byul. BL. Madame Ahn. Non, madame c’est peut-être trop formel, ha ha. Miss. Euh… voilà. Il s’assoit, tapotant ses mains sur ses cuisses, d’un sourire nerveux. Euh… si je suis là c’est parce que j’ai quelque chose à vous dire. Une révélation plutôt. Gaby m’a conseillé de venir vous en parler en face à face. Sans tourner autour du pot. Parce que tourner autour du pot, clairement c’est pas la bonne chose à faire. Il s’apprête à continuer, il s’arrête cependant, se rendant compte qu’en réalité… il tire en longueur.

Byul n’est pas franchement ce qu’on pourrait appeler très concentrée. Assise dans son bureau elle trie les dossiers et surtout cherche un moyen d’obtenir une sorte d’émancipèrent de ce collectif qu’elle n’apprécie pas plus que ça. L’esprit d’unité tant recherché n’y est pas et elle peine à se battre contre les autres qui veulent sa tête. Mais elle reste forte et focus sur le principal que l’association prospère et que le plus de femmes possibles puissent être sauvées. Un cognant à sa porte vient perturbée sa concentration elle ne répond pas de suite mais finalement une tête blonde rentre dans la pièce rent-ah trop tard je vois que tu es déjà rentré . Elle se redresse pour prendre une position bien plus sérieuse redressant ainsi ses lunettes sur son nez. Lorsqu’il commence à parler elle fronce les sourcils signe d’une incompréhension et d’une certaine forme de jugement. Byul-Li. Dis moi es tu totalement clean Leith ? Elle le regarde vraiment d’un air suspicieux car elle en voit pas du tout ou il veut en venir déjà et ensuite pourquoi cela semble si difficile pour lui d’aligner trois mots. Elle se racle un peu la gorge cherchant à cacher le ridicule de la situation. Tu es en train de tourner autour du pot, j’ai beaucoup de travail et peu de temps alors j’aimerai effectivement que tu ailles droit au but même si je suppose que ça concerne disons certaines de tes passions Elle n’est pas dupe Byul Ce que je n’ai pas besoin de savoir ne doit pas être su. Tu sais que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire Park. Il semble différent de son frère en tout cas mais elle se méfie des Park quand même.

Est-ce qu’il est totalement clean ? Totalement veut dire qu’il n’a rien fumé, ni sniffé. Il fronce les sourcils un instant, il n’est jamais à cent pour cent sobre, en réalité. La weed circule tous les jours dans ses veines, comme maintenant. Il toussote, se redressant, avant de passer une main dans ses cheveux pour paraître plus à l’aise – « paraître » est le mot-clé, ici. J’ai juste fumé un joint. C’est peu comparé à… Il s’enfonce. Clairement, très clairement. Il tente un sourire, qui est maladroit. … ce que je prends d’ordinaire, ha ha. La présidente s’élance dans un discours sérieux. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Pour quelqu’un qui ment autant que lui au quotidien, c’est une citation plutôt inspirante et rassurante à entendre. Il la note dans le coin de sa tête, prêt à la sortir si un jour on découvre un de ses nombreux mensonges. Il se tient un peu plus droit, avant de souffler un bon coup. OK. Je vais être cash alors… hm… Déterminé, il plonge son regard dans le sien. Je suis celui qui a incité Eleanor à se droguer. En fait, j’étais avec elle à la fameuse soirée où elle s’est fait choper par le Hush Hush. C’est moi qui la fournis, qui lui donne des conseils et… j’étais même prêt à lui proposer de la LSD un jour. Des mots qui fusent tout seuls, sans réelle hésitation, sans panique… non, là il commence à paniquer, en fait. Il déglutit, triturant avec ses doigts, se demandant soudainement si c’est une bonne idée de lui dire tout ça. Pourquoi est-ce qu’il lui dit tout ça, c’est vrai ?

Et finalement la vérité finit par éclatée, il en aura fallut du temps à Leith pour lui avoué une vérité surement trop difficile pour lui. Elle referme brusquement le dossier qu’elle était en train de lire et pousse un soupire. oui et ? Elle fronce les yeux devant le jeune homme qui semble mal à l’aise. Ce n’est pas que ça n’intéresse pas Byul-Li c’est surtout que ça ne la regarde pas. Elle reprend la parole d’un ton lasse « Je ne vais pas dire que ça ne m’intéresse pas mais surtout ça ne me regarde pas. Vous êtes amis vous vous fréquentez en dehors et ce que vous faites ne m’intéresse pas. Par contre ce qui m’intéresse effectivement c’est si vous venez à l’association en ayant consommé des stupéfiants. La ça deviendra mon problème mais encore plus le vôtre » Mais pour le moment bien heureusement elle n’a jamais remarqué aucun signe à part des yeux peut être rouge et un sens de l’humour un peu douteux de la part de Leith mais jusqu’à la rien de grave. Si tu me dis ça c’est que tu dois te sentir coupable de quelque chose. Eleanor est une adulte qui fais ses propres choix, elle n’était pas obligée d’accepter tout comme toi tu es un adulte qui n’est pas obligé de prendre de drogues. Si tu le fais c’est ton choix et tes risques » Puis elle n’est pas sa mère à devoir lui dire quelque chose. « essaies tu de te faire passer pour le mauvais garçon ? » Pourquoi s’autoflageller comme ça.

Le dossier qui se referme brutalement, lui qui sursaute faiblement, il déglutit une nouvelle fois. Il ne sait pas pourquoi il s’est attendu au pire, s’imaginant se faire hurler dessus. Contre toute attente, il écarquille un peu les yeux quand il l’entend parler, le ton sévère certes, mais étrangement… elle est conciliante ? Un peu plus à l’aise, il n’ose pas l’interrompre, surtout qu’il n’a pas envie de lui avouer qu’en réalité, il est déjà venu ici sous l’emprise de drogues. De plus en plus rassuré, il se laisse aller dans sa chaise, ses épaules s’affaissant. Je… euh… ça me rassure ? Je pensais que vous alliez vous énerver, en fait. A sa question, à laquelle il ne s’y est absolument pas attendu, il aborde une moue stupéfaite, avant de se perdre un moment dans ses songes, à la recherche d’une réponse. Ses sourcils froncés, il est perplexe et ça se voit. J’essaye pas de me faire passer pour le mauvais garçon… Il continue après un léger temps de pause. Je le suis. J’ai influencé Eleanor, une personne de votre association, à prendre de la drogue et… même si ça reste son choix, sans moi, elle n’en aurait pas pris, parce qu’elle a un entourage… eh bien… comme le vôtre. De riches. Mon monde est différent du sien. Il se mordille la lèvre. Je suis un mauvais garçon, aux yeux des autres. Tout le monde le dit. Il ne sait pas pourquoi il se « confie », se sentant étrangement mal. Sûrement parce qu’il sait que Byul-Li à autre chose à faire que d’écouter le frère de celui qui pose problèmes…

Le problème avec Leith c’est son image dégradé de lui-même, comme si il ne pouvait y avoir que blanc ou noir alors que ce n’est pas le cas. Elle n’est pas énormément plus vielle que lui, elle a simplement l’âge de son grand frère mais si elle remarque que chose de manière évidente c’est son manque de maturité et de confiance en lui. « Leith regarde-moi, qu’est-ce que tu vois ? Une présidente d’association ? Une banquière , Un requin de la finance ? » Elle laisse un petit temps de réaction ne le quittant pas du regard pour autant. « Ou est-ce que je suis une femme comme une autre, avec mes qualités mais aussi mes défauts. Bien que je le revendique surement un peu trop je ne suis pas parfaite. Dans la vie rien n’est blanc ou noir totalement il y’a plusieurs nuances. Qu’est-ce qui te dit que je ne suis pas une mauvaise fille » Il ne devrait vraiment pas écouter tous les autres autour de lui mais se concentrer sur ce qu’il pense de lui-même. « Tu n’est pas un mauvais garçon tu es juste toi. Et je crois que tu ne sais pas vraiment qui tu es Leith et on ne peut pas aider les autres si on accepte pas de s’aider sois même » Elle le devance un peu parce qu’elle a le sentiment qu’il cherche une excuse pour partir. « Si tu veux quitter cette association j’aimerai que tu me fasse une promesse, celle de revenir quand tu te sentira apte à aider. Tu es un membre volontaire, et je sais que tu as grand cœur tu as fais beaucoup pour cette association qui est aussi la tienne. C’est ma condition. Si tu pars c’est pour revenir plus fort » Et ce n’est pas négociable.

Regarde-moi. Ses iris se relèvent, l’hésitation est lisible sur son visage. Ce n’est pas dans ses habitudes de se montrer impressionné, lui qui a toujours aimé provoquer sans penser aux conséquences. Pourtant, Byul-Li est l’une des rares qui arrivent à le rendre de la sorte. Peut-être parce qu’il ne veut pas la décevoir, qu’au fond il est encore ce garçon timide – même si personne ne le croit. Il l’écoute, emporté par son discours, hypnotisé par les mots. Silencieux, il sent son cœur s’enserrer, sans réellement comprendre pourquoi, sûrement qu’il est touché. Oui, c’est assurément ça. Il se rend compte à quel point il a repoussé les autres et à quel point ils se sont lassés de lui, ça fait longtemps qu’il n’a pas entendu quelqu’un tenter de l’aider. Il déglutit, ravale difficilement les larmes qui montent à ses yeux, il n’a pas envie de paraître pour un moins que rien. Puis, une proposition. Ou plutôt une condition obligatoire. Il se tait, temps durant lequel il réfléchit, perdu dans ses songes. Je pensais pas que ça se verrait que je veuille partir… je veux dire… j’aime énormément l’association, j’ai toujours voulu aider les autres, surtout les femmes, mais je me sentais tellement pas à ma place. Je sais qu’on a chacun nos défauts et nos qualités, mais malgré tout, vous n’êtes pas une femme comme une autre vous. La preuve, je vous respecte alors qu’avec les autres, je peux être le pire et rien qu’à cause de ça, je me suis senti mal d’être ici. Comme si j’avais pas ma place. Il se tait, se mordillant la lèvre, prenant en compte tout ce qu’elle a dit. Mais je veux bien revenir quand je serai un peu plus fort, quand je saurai qui je suis vraiment. Il fait référence à ce qu’elle a dit, se rendant bien compte que finalement, il ne comprend même plus ce qu’il est.

Une promesse, elle ne sait pas quand, ni comment mais elle se doute qu’il finira par revenir parce que c’est quelqu’un avec un grand cœur. Jeune homme tout simplement perdu dans le tourbillon de la vie, qui ne sait pas comment gérer les choses. Pourtant il n’est pas si jeune c’est juste qu’il a besoin de temps, et d’être aidé lui aussi. « Peut être que tu ne le sais pas encore mais moi je sais une chose, c’est que tu es une personne avec du cœur, alors n’écoutes pas ceux qui te rabaissent, ceux qui veulent te manipuler, n’écoute que toi et ce que ton cœur te dicte. Je sais Leith que tu t’en sortira. IL faut juste remettre un peu d’ordre dans ta vie » Cela peut prendre du temps mais c’est en tout cas bien nécessaire. Elle se lève pour se rapprocher de lui posant doucement la main sur le bras du jeune homme. « Quand tu reviendras je serai là, toujours dans ce bureau j’attendrai avec grande impatience de te voir faire ton retour chez toi. En attendant je te souhaite de trouver.. enfin non de te retrouver » petite tape affectueuse avant de le laisser partir sans oublier de lui dire «Tu es le seul Kang en qui j’ai confiance » Parce que pour le moment Ace ce n’est pas ça. La discussion se termine ainsi et elle espère vraiment retrouver Leith à la WV.