Ohanzee Adam Skywalker • Cheyenne Jackson

quelles sont tes ambitions de vie ? Carriériste, pour Adam rien ne compte plus que sa carrière. Et même si il a déjà atteint les sommets, il rêve d'aller toujours plus haut, toujours plus loin. Un jour, il comptera parmi les figures emblématiques de Broadway, celles qui surent marqué l'imaginaire collectif, celles qui dont en parlera encore dans 100 ans.

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souffres-tu de maladies, addictions, tics, ...? Le corps d'Adam est un temple dans lequel ne sont admis qu'occasionnellement quelques verres de champagne, rien ne doit ébranler ce sanctuaire, qu'il entretient bien mieux que sa psyché.

L'esprit en vrac, on lui dit souvent qu'il est trop violent Adam. Qu'il devrait apprendre à se contrôler, à être moins sanguin, mais c'est plus fort que lui, il ne peut plus attendre et se contenter en serrant les dents. Hypersexuel, en recherche constant de plaisirs, plaisirs qu'il trouve souvent dans d'autres lits, auprès d'autres corps que celui de sa femme. Une sexualité débordante et des adultères incessants qui eurent raison de son couple.

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comment les gens te jugent-ils généralement ? Adam Skywalker est connu pour être l'un des hommes les plus talentueux à se produire actuellement à Broadway, mais il est également connu pour en être une des plus grandes Diva. Obsédé du contrôle, il n'est pas rare de le voir péter un câble et déverser son venin sur ses partenaires. Tout doit être comme il le décide ou tout se passera sans lui, mais Adam, il est bankable, alors les metteurs en scène n'ont d'autres choix que de se plier à ses caprices.

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œuvres-tu dans ton intérêt ou dédies-tu une partie de ta vie aux autres ? Trop obnubilé par sa petite personne pour s'occuper de l'intérêt des autres. Trop occupé par son travail pour se préoccupé des besoins de ses propres enfants. Trop obsédé par son plaisir pour penser à celui de son épouse.

as-tu un casier judiciaire ? Son casier judiciaire est la seule chose qui soit encore vierge chez lui. Oh, il a bien commit quelques délits mais rien qui ne fut mit sur papier. Il a bu plus jeune, il s'est drogué aussi, il a conduit en état d'ivresse, il a dégradé des lieux publics aussi, des frasques d'adolescents que son grand-père, commissaire de Police, glissa sous le tapis.

Puis il y a cet homme qu'il a menacé, qu'il a passé à tabac, qu'il a contraint de quitter l'Etat. Cet homme qu'il a juré de tuer si il s'approchait de nouveau de sa famille.

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quelles sont les pires et meilleures choses que tu aies faites ? Aux yeux d'Ohanzee, la meilleure chose qu'il ait put faire fut débarrasser la planète d'un des nombreux salopards qu'elle porte. Sa plus belle action est celle qu'il est contraint de taire, celle qui pourrait l'envoyer croupir en prison jusqu'à la fin de ses jours, si ce n'est pire.

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quel est ton plus grand regret ? D'avoir dit oui.

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penses-tu, au fond de toi, être quelqu'un de bon pour les autres ? Il n'a que trop conscience de sa toxicité. Et pourtant, il ne peut s'empêcher de s'immiscer dans la vie des gens. As-tu peur de t'exaspéré au point de mettre fin à tes jours, Ohanzee ?

Te souviens-tu du déroulement de cet acte, Ohanzee ? Toi qui était si jeune, si frèle, si innocent. Toi qui était si naïf, si gentil, si tolérant. Elle n'avait que 25 ans la belle Aiyana lorsqu'elle te donna naissance, c'était jour de fête nationale et ton paternel était absent, trop occupé à faire la tournée des bars avec ses amis, trop occupé à tripoter les serveuses pour accorder la moindre attention à sa femme qu'il du prendre pour épouse alors qu'ils n'avaient tout deux que 16 ans, mais c'était le prix à payer pour avoir conçu ton ainée. Lors de ta naissance, elle ne put compter que sur sa propre mère, sage-femme de profession, tout comme ce fut le cas pour la naissance de ton ainée, puis celles de tes cadets. Tu étais un enfant chétif, né avant le terme. Ce fut ta mère qui te donna ton prénom, Ohanzee. Prénom signifiant Ombre et premier mot qui lui vint à l'esprit lorsqu'elle te vit, petit être chétif à la tête déjà couvert de fins cheveux noirs. Lorsque ton père se décida à regagner votre maison, tout avait été nettoyé avec le plus grand soin, ta mère s'était endormie. Lui, il décréta que Ohanzee n'était pas un prénom portable et décida donc que ton second prénom serait Adam. Ce fut lui qui te présenta à ta grande sœur. Il ria lorsqu'en entrant dans la chambre de l'enfant elle s'écria: "Mon petit chien ? Oh, oui ! Waouh ! Il est beau mon petit chien !"

Tu n'avais que 5 ans lorsque vous fûtes rejoins par ton petit frère, l'accouchement fut complexe. Lui aussi, il était un prématuré et il était bien plus frêle que toi. Ta grand-mère avait été catégorique, cette grossesse devait être la dernière, pour le bien de votre mère. Tu te souviens encore de la dispute qui avait éclaté entre ton père et elle, l'homme avait ravagé le salon et criait après la vieille femme qui ne bougea même pas un cil.


Ta grand-mère était folle de rage. Ton père était impassible. Toi, tu étais en larmes. Ta mère était six pieds sous terre. Elle vous quitta le 23 février 1982 offrant son dernier souffle à cette enfant qu'elle avait mis au monde quelques heures plus tôt. Tu refusais d'y croire, il te fallut du temps pour l'accepter, il te fallut du temps pour t'adapter à la vie sans elle, il te fallut du temps pour comprendre pourquoi vous la laissiez ici alors que ton père avait déjà préparé vos valises. Pourquoi deviez-vous la laissez à Canton alors que vous, vous en alliez pour Lennox, une autre ville du Comté ? Pourquoi ne pouvait-elle pas venir elle aussi ? Pourquoi votre père hurlait-il en permanence qu'elle ne reviendrait jamais ? Toi, tu étais pourtant sûr qu'elle reviendrait, qu'un soir, elle toquerait à la porte de votre maison et qu'elle serait infiniment triste si elle l'a trouvait vide.


Un an s'était écoulé et ton chagrin avait fini par se faire oublier. Tu n'avais plus le temps de pleurer cette femme qui te manquait, tu n'avais plus de temps à consacrer à l'école, tes notes étaient en chutes libres et ton père s'en fichait. Lui, il n'y avait plus que sa bouteille d'alcool qui l'intéressait. Lui, il était absent du matin au soir. Lui, il trouvait toujours une excuse pour se murger. Lui, il ne travaillait même plus. Lui, il n'était qu'un bon à rien. C'était toi qui prenait soin de la maison depuis plus de trois mois, depuis que ta grande sœur avait fugué, s'en allant rejoindre son petit ami du moment. C'était toi qui t'occupais de tes cadets. C'était toi qui t'en allais récupérer ton père complétement ivre au bar du coin. Tu avais l'impression que le monde tout entier reposait sur tes épaules. Tu te levais le premier, te couchais le dernier. Et chaque soir, tu te disais que tu ne tiendrais pas longtemps comme ça.

Mais tu tenus. Les années passèrent et tu regardais ton père s'enfoncer toujours plus dans ces vices. Toi, tu prenais de l'âge et bien que tu avais toujours ce corps d'enfant, ton regard était celui d'un adulte, désabusé par cette vie qu'il ne supportait plus. Tu avais 12 ans lorsque ton père décida de te retirer du système scolaire. "Tu n'as pas besoin de ça. Et puis, ça te prends trop de temps. Vas plutôt nettoyer le bordel que ton frère a foutu !" Tu avais 12 ans lorsqu'un jour il rentra toujours plus ivre. Tu avais 12 ans lorsqu'il te prit par le poignet et te traina dans sa chambre. Tu avais 12 ans lorsque tu décidas que tout cela devait finir, vite. Tu avais 12 ans lorsque tu décidas de mettre fin aux jours de cet homme.

Tu avais 13 ans lorsque ton géniteur fut retrouvé mort, face contre terre, au beau milieu de votre cuisine. C'était ta grande sœur qui l'avait retrouvé. Son petit ami de l'époque venait de la quitter et elle avait décidé de rentrer au bercail. Elle venait d'entrer dans la maison, toute guillerette et pimpante et ce corps fut la première chose qu'elle vit. Toi, tu étais partis à la pêche avec ton petit frère et ta petite sœur. Les deux enfants ne t'avaient jamais vu aussi heureux que ce jour-là. Ce jour où tu finis par donner la dose fatale à cet homme que tu méprisais plus que tout. Cet homme auquel tu servais de défouloir, réceptacle de coup et de foutre. Cet homme à qui tu servais de serveur, lui apportant ses bières au lit. Bières dans lesquels tu versais chaque jour un peu plus de poison. Cette solution, tu l'avais trouvé dans le journal, au détour de la rubrique fait-divers.

Ton ainée, elle s'était tout de suite ruée sur le téléphone le plus proche. Personne ne chercha vraiment à déterminé la cause du décès de votre père. Sa réputation de poivrot l'avait poursuivi jusque dans la tombe et tous s'accordèrent à dire que se devait être ce penchant qui sonna le glas. Les trois mineurs furent confiés à leurs grands-parents maternels, ah qu'ils étaient heureux tes grands-parents lorsqu'ils vous revirent. Ces braves gens ne savaient rien de la situation dans laquelle vous aviez évolués tes cadets et toi, et tu aurais sans doutes pu éclairer leurs lanternes, leurs dire comme tu avais souffert de ce séjour loin de Canton, loin d'eux, loin de tout adulte un temps soit peu sensé, mais tu n'en fis rien. Tu te renfermas sur toi-même, t'emmurant dans un silence. 13 ans et déjà aigri, 13 ans et déjà désabusé, 13 ans et déjà incapable de contrôler cette colère qui te nouait le ventre et t'embrumais l'esprit. Ton grand-père te força à retourner à l'école, il te força à sociabiliser, il espérait te voir t'épanouir et c'est en quelque sorte ce que tu fis. Tu te lia vite d'amitié avec une bande de garçons du coin, il devait être un peu plus vieux que toi et avait crée un groupe de rock, plus pour s'amuser qu'autre chose.

Ce groupe, Adam le rejoignit très vite, découvrant auprès de ces adolescents le monde de la musique et ses bienfaits. Many Delgado lui apprend l'usage de la basse et ne tarda pas à être bluffé par la facilité avec laquelle Adam amadoua l'instrument. La musique, c'était comme une révélation pour lui. La musique, c'était ce qui le libérait. La musique, c'était ce qu'il voulait faire de sa vie. Il a 15 ans, Adam, lorsqu'il se met à chanter pour ce groupe, usant de cette nouvelle voix d'homme. Il n'était heureux que lorsqu'il passait du temps dans le garage de son ami, à jouer et chanter avec ses camarades. Et avec le temps, ce qui ne fut qu'un passe temps se mua en passion, poussant le groupe à faire leurs valises et à faire le tour de la ville, puis de l'état. Tu as 20 ans lorsque tes amis et toi décidèrent de quitter les limites de l'Etat. Vous embarquèrent dans le van de Many et vous fîmes un road trip à travers le pays, plus pour vous amusez que pour gagner en célébrité, vous arrêtant où l'envie vous prenait. Parfois, vous cherchiez des bars où vous produire à moindre coût.

Ce fut la première fois que tu mis les pieds à la Grosse Pomme. Tu étais excité comme une puce alors que Many se décarcassait pour trouver un bar où vous pourriez jouer. Le séjour ne dura qu'une semaine et pourtant. Many trouva un lieu le jour même de votre arrivée, il s'était arrangé avec le patron pour que vous puissiez en occuper la scène tout les soirs de la semaine. Et tu la vis, cette femme avec qui tu partageras ta vie, loin de te douter du devenir de votre relation. Toi, tu n'avais jamais vraiment pensé au mariage. Tu étais jeune, tu avais la vie devant toi et tu ne voulais finir comme tes parents. Mais cette fille là, elle te plut tout de suite. Tu passas l'intégralité de ton séjour avec elle, et tu quittas New-York des souvenirs plein la tête. Tu poursuivis ta route, continuant la tournée des bars. Le bouche à oreille vous faisant grossir votre notoriété.

Tu ne remis les pieds à New-York qu'en 2004. Le groupe s'était dissout, victime des tensions accumulées au cours des années. Mais ta passion ne s'en était pas allé, se faisait même plus forte à chaque nouvelle escale. Tu décidas de t'orienter vers Broadway, espérant pouvoir te faire une place dans ce milieu très sélect. Tu revis cette femme la même année et tout se passa très vite, trop vite. Un diner, une rencontre avec ses parents, une nuit partagée, une grossesse, une naissance. Et te voilà devenu père. Te voilà à devoir assumer le rôle que tu avais tenu auprès de tes cadets, le rôle que ton géniteur avait été incapable de tenir, craignant de reproduire les mêmes saloperies que lui sur cet enfant qui te ressemblait tant. Et dans les premiers temps, tu te révélas être un excellent père, comblant chaque besoin de ton enfant, te levant au milieu de la nuit pour l'apaiser, soignant les moindres de ses bobos. Puis, vint le succès.

Tu gravis les échelons, perfectionnant ton chant et ta danse grâce aux conseils de ton futur beau-père. Tu te produis dans de plus en plus de show, tu es de plus en plus demandé et tu t'investit de plus en plus dans cet aspect de ta vie, délaissant tout les autres. Ta passion te faisait vivre et tu voulais que cela dure.

Tout se passe très vite, trop vite. 2005, l'année tu avais dis oui à cette femme, l'année où tu lui jura fidélité, l'année où tu commenças à trahir tes promesses. Tu étais arrivé en retard à ton propre mariage, tu lui expliqua qu'une représentation s'était faite trop longue, que tu étais désolé, que tu t'en voulais et que tu l'aimais. Mais tu n'étais sûr de la véracité d'aucuns de ces mots. La grossesse l'avait changé, déformé. Le temps passé à travailler t'avais éloigné d'elle et rapproché de cet homme avec qui tu partageait la scène. Et tout s'était passé si vite. Et alors que sa future femme se faisait belle pour toi, pour votre mariage, toi, tu te complaisait dans les bras de quelqu'un d'autre. Tu profitais allégrement du temps qu'il te restait avant de devoir dire oui. Et tu pensais que cette tromperie serait la seule, qu'après cela tu lui serais fidèle puisque c'était ce que tu venais de lui jurer. Mais c'était si bon ...

"Toutes mes félicitations, Monsieur" fut les premiers mots que t'adressa la femme de ménage alors que tu t'aventurais dans la cuisine en quête d'un peu de caféine. "Félicitation pour quoi ?" Cette femme était une fouineuse, tu ne l'aimais pas. "Pour le futur bébé ! Je sais que ça ne me regardes pas mais ... J'ai trouvé un test de grossesse positif dans la poubelle et ..." Un futur bébé ? Un test de grossesse positif ? Mais cela devait bien faire 3 semaines que tu n'avais plus touché ton épouse. Tu remercias chaleureusement la femme de ménage, tu lui tendis ton plus beau sourire et tu repris ta routine, comme si de rien n'était, soucieux de ne pas donner de quoi comméré à cette vipère qui n'était même pas capable de nettoyer correctement les carreaux de ton appartement. Ce soir-là, tu ne travailla pas. Tu attendis ton épouse, tu lui sourias à elle aussi. Tu jouas au mari attentionné. Tu lui avais fais couler un bain pour qu'elle se détende après sa longue journée de travail, tu repéras l'endroit où elle déposa son téléphone et tu te rua dessus dès qu'elle eût le dos tourné. Tu inspectas chaque message, tu fis également le tour de son répondeur ainsi que l'historique de ses appels. Et encore une fois, tout se passa très vite. Un amant l'avait mise enceinte. Cet amant tu le retrouvas, tu te rendis chez lui, la jalousie pulsant dans tes veines, les phalanges blanchies par l'envie de le frapper. Tu n'étais trop conscient de la menace que représentait cet homme pour ton couple, pour ta famille. Tu avais vu ton cercle familial implosé, il était hors de question que cela se reproduise.

Cet homme, tu le passa à tabac. Tu le discréditas dans tout le show buisness New-Yorkais et tu allas même jusqu'à le menacer de mort. Et le plus effrayant dans cette histoire, c'est que tu aurais été capable de le tuer, lui aussi.

2021, tu étais de bonne humeur en cette nouvelle année. Et qu'elle ne fut pas ta surprise lorsque tu trouvas une enveloppe ainsi qu'un mot de Catriona sur le comptoir de la cuisine. Tu fus horrifié de voir qu'il s'agissait là d'une demande de divorce. Durant deux mois, tu refusas de les signer. Tu ne pouvais pas tolérer que cette famille implose. Pas pour si peu. Pas pour quelques coucheries à droite et à gauche. Elle t'avais bien fais un enfant dans le dos, elle, et pourtant tu n'étais pas allé jusqu'à demander le divorce ! Mars 2021, tu acceptes finalement l'idée de divorcer alors que l'on te propose d'intégrer la troupe de West Side Story, t'offrant le rôle masculin principal. Tu engageas un avocat, le meilleur de l'Etat. Ce divorce, tu l'avais accepté, mais il était hors de question qu'elle emporte vos enfants, et peu t'importe ô combien l'ainé te maudit pour tes trop longues absences. Peu t'importe que le benjamin n'ait pas tes gènes. Si cette femme voulait partir, qu'elle parte ! Mais tu ne lui laissera pas la moindre cuillère.