time to truth | Mao&Blanche

Inscription : 02/06/2019

TIME TO TRUTH

se créer d'autres espaces-temps.

Ce courrier de ta mère eut l'effet d'un uppercut. Déjà, t'ignorais comment elle avait eu vent de ta gérance de l'Euphoria, étant donné que tu fuyais comme la peste les interviews télévisées et photographiées. Mais le pire fut le contenu de cette lettre. Tu te rappelles avoir eu un malaise en lisant ses mots, et tu savais que c'était la vérité, parce que tout prenait son sens. Les coups de ceintures de ce père agressif, les humiliations en public, les regards mauvais, les mots durs. Ces années de souffrance résultant d'un acte dont tu n'avais été que la conséquence. Sans jamais savoir. Mais eux oui. Tu t'étais senti mieux un court instant, car tu n'étais pas la fille de ce connard, mais ensuite c'est une sensation de trahison qui t'avait envahie. Parce qu'elle ne t'avait jamais rien dit. Elle, cette mère silencieuse. Elle qui n'avait jamais rien fait pour cesser le mal. Mais si ces mots avaient un tel impact sur toi, c'est parce qu'il y avait quelque chose de beau à construire. Alors t'as pris ton cuir Blanche, t'as embrassé ton mari et tes enfants, et t'as enfourché ta bécane en direction du Queens pour dévoiler cette vérité au concerné.

Face à cette maison, tu savais que t'allais chambouler des quotidiens, le sien et le tien. Tu n'allais pas t'imposer bien sûr, mais tu savais qu'il était temps de rétablir un sens à ton existence. Il était la clé de ton salut. Et tu savais qu'il y avait beaucoup de chose qui vous unissait dont la tolérance. De l'être, de l'âme. La LGBTQ était le point d'appel. Un sourire te traverse quand tu montes quatre à quatre les escaliers menant à son perron, et tu poses ton doigt sur la sonnette, sans réellement hésiter. Tu le vois apparaître à la porte, et tu ne tournes pas autour du pot. Bonsoir Mao, je suis désolée de vous déranger aussi tard, mais j'ai besoin d'une réponse. Le stress t'envahit, mais tu ne te démontes pas, et tes opales restent ancrées dans les siennes. Est-ce que le nom de Marie Martin vous dit quelque chose ? Une question dont tu avais déjà la réponse, car elle était ta mère, et qu'elle avait eu une aventure avec lui vingt-sept ans auparavant.

@Mao B-C Sweeney-Keohane
(by ekoltaqueen)

Inscription : 05/06/2019

Mao est heureux, beaucoup trop heureux pour que ce soit éternel. L'expérience lui fait dire que ça ne va pas durer longtemps. Il a l'habitude le vieux, quand il commence à nager dans le bonheur dans sa vie, il y a toujours un truc qui lui arrive en pleine gueule, pour le faire couler et le tirer vers le fond du gouffre.

La question c'est : Q U A N D ?

Quand est-ce qu'une mauvaise nouvelle va tomber ?
Quand est ce qu'un malheur va surgir ?

A chaque début de journée, il s'attend à tout, d'ailleurs c'est ce matin qu'il se réveille, l'esprit embrumé, après avoir embrassé le front de son bel époux endormit et servit le petit déjeuner à Aaron et Duky, leur deux garçons, pour entamer une journée somme toute normale et banale. Tranquille. Rien a signaler. C'est tardivement le soir, qu'il entend la sonnette retentir, ce qui lui fait lever le nez de son croquis et qu'il regarde l'heure, étonné. Il écrase son éternel joint de weed dans le cendrier et ferme les yeux trois secondes, pour respirer profondément.

Un gamin farceur qui s'amuse à sonner chez les gens?
C'est peut-être juste le facteur qui livre un colis ?
Ou bien le voisin qui vient chercher un peu de farine parce que sa femme veut faire un gâteau mais qu'il lui manque ledit l'ingrédient ?

Le tatoueur se dirige d'un pas lent vers la porte, une fois ouverte, il lève légèrement un sourcil.

Blanche ?
Que fait-elle ici ?

Blanche c'est une jeune femme extrêmement douce et prévenante, qui fait partit de l'association LGBT. Mao la connait assez bien. Ou plutôt il l'a souvent croisé et lui a souvent parlé, de par le fait que l'association prend beaucoup de place dans la vie des deux protagonistes. "Oh, bonjour Blanche, est-ce que tout va bien ?", qu'il lui demande, inquiet de la future réponse qu'il va recevoir.

M a r i e · M a r t i n

C'est le nom que la jeune femme donne à Mao, précipitamment, lui demandant si ça lui dit quelque chose. Prit sur le vif, ça le fait bégayer légèrement, l'artiste. "Euh.. je.. Quoi ? Marie Martin ?", qu'il répète. Il est tard, il était concentré dans un dessin et on le sort de sa rêverie et de sa passion pour lui demander d'aller fouiller dans des souvenirs qui datent de plus de vingt-cinq ans auparavant.

M a r i e · M a r t i n

Après une brève introspection de sa mémoire, effectivement, ce prénom lui dit quelques chose. Une belle jeune femme que Mao a fréquenté pendant quelques mois, avant de reprendre la route de son tour du monde, à bord de sa roulotte. Marie Martin, oui c'est bien ça. Et qu'est-ce qu'elle devient cette douceur de femme que Mao à passer des heures à contempler et peindre sur une toile ? "Marie Martin, oui... C'est euh.. Une femme que j'ai fréquenté quelques temps, dans ma jeunesse, mais... Vous la connaissez ?". Il fonce les sourcils le vieux, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

M a r i e · M a r t i n

Le prénom se répète dans son cerveau, il se fait des films le tatoué. A deux doigts d'être devin en imaginant l'âge de Blanche, qui correspond certainement à l'époque où Mao fréquentait cette femme, cette Marie. Il ne dit rien de plus, la bouche entrouverte, attendant la suite de la conversation et la réponse de la demoiselle.

Une fille ? Une nièce ? Autre chose ?

w/ @Blanche `Stiletto` Bauer

[PS HJ : Je tente une nouvelle façon d'écrire et une nouvelle mise en page original time to truth | Mao&Blanche 2807217840

]

Inscription : 02/06/2019

TIME TO TRUTH

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Tu l'sais. Tu l'ressens. Tu l'vois. La similarité de l'âme, des pensées, du coeur. une évidence . La ressemblance, les manières, la respiration similaire, les pensées non linéaires. Il est, et il sera. Toi tu l'sais, mais lui non. Et ces questions dont t'as déjà les réponses, il doit les avoir. Pour que ton passé est un sens, qu'un avenir puisse se dessiner. Et s'il ne voulait pas de toi, alors ça ne serait pas grave, parce que tu n'es pas de celle qui s'impose, mais qui s'expose. Mais au moins, le feu de tes cicatrices pourront s'éteindre. Tu sentais que tu l'avais dérangé, et t'espérais que ta douceur le réanimerait dans ta direction. T'es touchée par sa gentillesse et tu ne peux t'empêcher de rassurer son inquiétude. Je vais bien, merci de le demander. T'avais pas l'habitude qu'on te demande si t'allais bien, t'es de celle qui posait cette question plus qu'elle n'y répondait. Alors tu te montrais sous ton meilleur jour pour ne pas qu'il panique, pour qu'il comprenne, et qu'il voit dans tes yeux votre similarité. Il était d'abord largué puis t'as vu l'éclat, et la réponse positive à ta question. Un souvenir bien vivant, peut-être enivrant. T'ignorais la relation qu'avait eu ta mère avec Mao, toi tu savais juste que t'en étais la résultante, et le démon de ton père. Le vice à imploser. Puis les mots tombent, et c'est à toi d'entrer en scène. Marie est ma mère. Et elle m'a écrit un courrier pour me raconter brièvement votre histoire. Et la résultante. Tu prends une longue inspiration, puis tu lui tends le courrier que t'as envoyé ta mère, où elle avoue la vérité. La simple et l'innocente. Mao est ton géniteur, et plus s'il le souhaite. Vous êtes mon père Mao. Vous êtes la réponse à ce passé bafoué. L'éclaircie dans la tempête que fut ton existence.

@Mao B-C Sweeney-Keohane
(by ekoltaqueen)

Inscription : 05/06/2019

En voyant Blanche ici, la première inquiétude de Mao, c'est qu'il se soit passé quelques chose de grave à l'association, ou bien dans la vie de la jeune femme. Dans tout les cas, le vieux sera là pour elle, pour la soutenir, pour l'aider au maximum si il le peut.

Quand elle lui dit que tout va bien, il se sent rassuré, un petit soupire de soulagement lui allège l'esprit. Il commençait déjà à se faire de mauvais films dans la tête, le pauvre irlandais.

Et cette MARIE alors ?
M a r i e · M a r t i n

Marie est la mère de Blanche. Ah oui d'accord. Le tatoueur à tout juste commencé à esquisser un léger sourire affectueux. Parce que rencontrer la famille d'une ancienne connaissance, c'et toujours plaisant. Marie était si belle et douce. Que devient-elle au juste ? Le monde est si petit.

Néanmoins, il ne s'attendait pas à la suite de la révélation. C'est la deuxième partie de la phrase qui est perturbante.

M a o ?

P a p a ?

M a i s . . .

Il regarde la jeune femme, la bouche entrouverte sous le choc de la nouvelle."M... moi ? Moi ?", qu'il bégaye le vieux, en se posant la main sur le cœur, comme si il y avait plusieurs Mao à New York. Encaisser le coup est compliqué, il ne sait pas ce qu'il ressens en cet instant...

De la joie ? De la peur ?

ça doit être de l'appréhension surtout.

Il avale difficilement sa salive, ses yeux se perdent sur le visage de la jeune femme. A bien y regarder oui, Marie avait un visage aussi doux que celui-ci et l'originalité de Blanche, vient probablement de son côté à lui. "Mon dieu.. Blanche tu... C'est tellement soudain...!", qu'il murmure comme il peut.

Il ne sait pas quoi dire le vieux, de toute façon, il arrive à peine à parler pour le moment, il se décale juste, en lui faisant signe d'entrer dans la maison. Il a envie de pleurer, de la serrer dans ses bras, de lui demander où est Marie, de lui poser un milliard de question sur sa vie, son enfance, ce qu'il s'est passé pour elle. Il veut s'excuser à la fois. Mais s'excuser de quoi ? De ne pas l'avoir élevée ? Il n'était même pas au courant que Marie était enceinte d'un enfant qui était le sien.

Il se laisse tomber dans le fauteuil du salon, complètement à l'ouest. Heureux et si triste à la fois, il a raté tellement de chose dans sa vie. Il attrape le courrier, il faut qu'il lise, qu'il lise de ses propres yeux ce papier. "Mon dieu...", qu'il répète encore, comme si ça allait y changer quoi que ce soit, alors que ses yeux se lèvent vers la jeune femme, pour lui demander, "Parle moi de toi ma grande, parle moi de ta vie, que s'est il passé ? Pourquoi ne m'avoir rien dit avant ?"

Il essaye de se contrôler, de contrôler surtout le flots de questions qui lui brulent les lèvres. Pas facile facile.

w/ @Blanche `Stiletto` Bauer