la colombe & le chat

les joues se gonflent d’air - presque blasée de cette situation en pause; dove s’ennuie profondément de ses journées passées à traîner dans l’appartement de sa tante lorsqu’elle ne se perd pas dans les rues de new-york. l’avenir est incertain dans ses ruelles bondées, pourtant n’a-t-elle jamais eu la sensation de pouvoir respirer loin des faux semblants de son ancienne vie californienne. yeux rivés sur l’écran de son portable qu’elle ne cesse de caresser de son pouce, de bas en haut, pour faire défiler les nombreuses vidéos à sensation. les écouteurs sans fils dans ses oreilles, elle déambule dans les couloirs du supermarché sans prêter grande attention à ce qui l’entoure. sortie hebdomadaire pour acheter quelques trucs nécessaires. la anse du panier coincé dans le creux de son coude, la poupée californienne fait tâche dans le paysage new-yorkais. elle détonne l’enfant, avec ses cheveux d’or, sa démarche féline, ce sourire en coin sans cesse gravé sur ses lèvres. et peu à peu, le panier se remplie lorsque l’attention se détache de son écran. sucreries, pot de glace qui commence à fondre, boîte de tampons et serviettes hygiéniques, elle grogne lorsque la photo de son ancienne meilleure amie s’affiche - pathétique. la rancoeur remonte la trachée comme une forme de dégueuli et elle éteint son portable. les doigts qui glissent entre ses mèches ondulées avant de porter son regard sur le stand de légume. son sourire s’affiche en une forme de maniaque; les avocats. sourcils relevés, elle s’attarde en ce coin pendant de longues minutes. les avocats, une grande passion, sa plus belle arme.

Kitty a besoin d’air, juste de se retrouver seule et de marcher, comme elle sait si bien le faire quand tout se bouscule dans sa tête //dans son cœur // . La vie c’est comme un manège à sensation en ce moment et ça lui fait perdre l’esprit, tout va trop vite, c’est beaucoup trop fort. Pourquoi est-ce que le chaton des rues se retrouve à devoir être bien trop docile ? Ce n’est pas ce qui était prévu dans le plan de base, rien ne tout ça devait arriver mais une rencontre peut changer une vie. Dans tout les cas elle ne veut pas penser à lui ni même aux autres membres de la famille mais surtout à elle. Elle a décidé de maltraiter son corps, son outil de travail ce soir ( bien trop éphémère) pour qu’il n’appartienne qu’a elle. Elle a décidé d’acheter des tonnes de confiseries, de boissons sucrées et autres cochonneries qu’elle culpabilisera d’avoir englouti sitôt la crise passé. Pour cela elle se rend dans la supérette la plus proche, à la recherche de son butin avec malheureuses en poche que de maigres $ gagné à la sueur de sa féminité. Elle cherche dans les rayons de quoi subvenir à ses besoins alimentaires mais elle n’a pas vu .
Oh no god no please no…..

C’est le drame, ses talons glissent et se retrouve à quatre pattes par terre ( bien que cela soit plutôt une habitude chez elle ) , devant le stand de fruits et légumes. Son égaux est blessé tout comme son dos qui a supporté la chute, lorsqu’elle lève les yeux elle se retrouve devant une fille qui a l’air de profiter du spectacle Tu veux ma photo peut être ? la colère gronde vraiment chez Kitty qui la regarde en plus elle lui dit quelque chose.

le regard est posé sur l’étalage des avocats; à ne pas les toucher pour l’instant - le visuel est important, demoiselle à la connaissance approfondie, elle juge d’abord avant de tâter le terrain. esprit concentré, c’est néanmoins une ombre à peine dessinée qui apparaît dans le coin de sa vision. n’y porte pas vraiment attention, trop perdue dans sa petite bulle personnelle. ne cherche pas à être déranger, ce n’est pas pour le faire à autrui. pourtant, cette ombre approche et s’il n’a aucun intérêt pour elle, dove tourne cependant la tête pour regarder dans la direction. demoiselle haut perchée sur des talons - la détresse peinte sur le visage; à avoir le sentiment de l’avoir déjà vu quelque part. alors, les orbes se dilatent de curiosité avant de se concentrer sur elle. puis, tout va trop vite. une tâche, une mauvaise vue et c’est le drame. les lèvres se pincent fortement pour empêcher le rire de s’échapper lorsque l’inconnue se retrouve le cul par terre et malheureusement, le rire explose dans le couloir et dove se pète un fou rire sur la chute. ce n’est pas gentil, ni très poli mais, dove est la première à rire lorsqu’elle tombe. « j’aurais préféré une vidéo, je suis sûre qu’on aurait fait un carton » et le rire est de bon coeur, aucune moquerie cependant, juste un bon gros fou rire - à revoir la scène au ralentie alors qu’elle s’approche de la brune. « rien de casser ? » qu’elle demande entre deux éclats avant de tendre la main pour l’aider - soyons respectueuse tout de même. « tu sais, c’est pour ça qu’on ne porte pas de talons pour faire les courses, ils ne nettoient pas les conneries des autres »