La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
Rien n'était immuable, surtout pas le bonheur. Fragile comme le verre, il ne devait être considéré comme un acquis, lui qui pouvait ne durer qu'un instant. ☾☾
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-> olivia : twins
-> seth : thérapeute
-> gregoire : ami & collègue
-> diego : ami& collègue
-> betty : connaissance & co
-> clarke : connaissance
A présent, ma vie intérieure ressemblait à une terre brûlée, sans arbres et sans oiseaux, à jamais figée dans le froid de Janvier. Je n'avais plus d'appétit ni envie, hormis celle de me cramer quotidiennement les neurones à coups de médicaments pour diluer les souvenirs trop douloureux à affronter.
“loneliness isn't inevitable” &@Gregoire B. Kent Le réveil fut simple. Une respiration, un battement de cœur, des yeux qui s’ouvrent, et tu t’es ancrée dans la réalité. Aussi dure fut-elle. Le médecin t’as retiré la machine qui t’aidait à respirer, et l’a remplacé par de simples lunettes à oxygène, puis il t’a fait la description de tes blessures. Contusions multiples au visage, et organes. Ablation de la rate. Fractures ouvertes, tibia-péroné et fémur droit, conduisant à une rééducation douloureuse et une marche bancale. Mais surtout une balle. Logé dans ton crâne. Difficile à enlever parce que ta vie risque d’être amputé. L’épée de Damoclès. Une de plus. Et les larmes roulent sur tes joues. Les visions d’horreurs qui reviennent. Le silence de ta voix. Le Chaos dans ta tête. Et il te laisse là, avec ces informations à digérer. Une douleur lancinante dans ton myocarde, tu te souviens de ce calibre 9 pointé sur ta tête, et le coup détonant pour te clouer au sol. Te finir un peu plus. Et le silence. Tu ne parviens pas tellement à t’exprimer, parce que la voix elle est rauque. Mais ce qui te caractérisait avant - ce sourire indélébile - s’est mué en une tristesse immense. Parce que l’oublie, tu ne sais pas faire. Et pire encore, t’es obnubilée, par la violence du moment, par les émotions, par la peur de mourir. Même Eva, ta fille, ne parvenait pas à t’apaiser, prostrée dans un silence de mort. Incapable de réfléchir, de penser à autre chose. Le sang, toujours le sang. Alors ce matin là, alors qu’on te refait le plâtre de ta jambe droite, qu’on te perfuse de nouveau, tu ne parviens pas à te connecter à la réalité. à ressentir la douleur. Tu te contentes de regarder par la fenêtre New-York vivre, alors que toi, tu subis. Cette vie. Cette existence.
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Gregoire B. Kent
Surnom : Greg
Âge : 30
Origines : Brésilien et polonais
Occupation : Lieutenant à la brigade des stups
Lieu de résidence : Loft 15 au cœur de Manhattan
A New York depuis : Toujours
Situation Amoureuse : En couple avec Diego mais toujours marié à son boulot
Orientation sexuelle : Seuls les hommes attirent son regard
Trigger Warning : Mort / Addictions / Pornographie / RP hot cru
1m94 - Tatouages sur les clavicules et avant-bras gauche - Souvent des cernes sous les yeux - Rabat-joie en chef
If you got questions or you need advice, then talk to God
'Cause He's the only one that listens even when you think He isn't
Even good people are great at making bad decisions
(NF)
Aucune association
RPs : 2
Pseudo : Jesse
Pronom : Il
Messages : 1277
Faceclaim : Francisco Lachowski
Crédits : Avat par babine
Inscription : 28/08/2020
Multicomptes : Leslie S., Alexis W. & Sören S.
Nombre de mots par RP : ~800
Fréquence de RP : 2-3 fois par semaine en fonction des moments
Le coma d'un proche, d'un collègue ou d'une connaissance amenait toujours une atmosphère d'entre deux plutôt désagréable, temps passé à se figer à chaque coup de téléphone, le palpitant ratant un battement, comme pour se préparer à l'annonce potentielle d'un décès, dans le pire des cas, d'un réveil, dans le meilleur. Tension latente qui ne disparaissait jamais réellement, bien logé tout au fond de l'inconscient, prête à surgir au moindre signe, au moindre souvenir, au moindre élément qui ravivait cette inquiétude de savoir. Tu en as déjà vu, des familles traverser cette épreuve, tu as déjà vu la mauvaise nouvelle tomber, brisant un espoir pourtant tellement fort qu'il aurait pu déplacer des montagnes, mais ça fait quoi de vivre toi-même cette attente, Kent ? C'était compliqué, réalité qui tournait en boucle dans son esprit et, une fois encore, il s'était raccroché à sa foi pour ne pas perdre cet espoir. Il avait prié pour Alicia à de nombreuses reprises, passant la voir à l'hôpital, sans doute plus secoué que ce qu'il ne laissait voir.
Et l'appel était arrivé. Réveillée. Toujours fragile mais stable. Nouvelle qui avait ôté le poids qui pesait sur ses épaules, soulagé surtout pour sa fille et sa sœur jumelle qu'il avait croisées lors de ses visites. Quelques jours étaient passés avant qu'il ne se décide à aller voir sa collègue, estimant qu'il valait mieux ne pas se précipiter dans cette chambre, laisser le temps à sa famille de la retrouver et de se remettre de cette angoisse dévorante d'avoir sans doute trop de fois imaginé le pire. Pire avec lequel t'as déjà dû composer à de trop nombreuses reprises, laissant derrière toi des parts de ta personnes que t'as jamais vraiment retrouvé. Un gamin qui avait dû grandir trop vite, un adulte trop souvent confronté à la mort de par la voie qu'il s'était choisi. Et pourtant, tous ces facteurs avaient forgé celui qu'il était aujourd'hui, avec ses valeurs et ses failles.
Ayant parcouru ces couloirs qu'il ne connaissait malgré lui que trop bien, le grand brun se stoppait devant la porte de la chambre de la concernée. Une profonde inspiration et il toquait, ne tardant pas à ouvrir le battant pour passer dans l'encadrement. T'as beau être venu à plusieurs reprises, ça te serre toujours le cœur de la voir allongé là, pas vrai, Kent ? Personne ne pouvait y rester de marbre, pas vraiment. Un sourire discret étirant brièvement ses lèvres, il laissait filer un « hey, je peux ? » afin d'être certain de ne pas la déranger, ne pouvant cependant s'empêcher de se sentir touché par ce regard qu'elle posait sur lui. Celui de la douleur, de l'impuissance, un regard à la fois trop criant et trop vide. « Comment tu te sens ? » qu'il demandait après avoir refermé derrière lui, s'approchant doucement du lit de son aînée.
Rien n'était immuable, surtout pas le bonheur. Fragile comme le verre, il ne devait être considéré comme un acquis, lui qui pouvait ne durer qu'un instant. ☾☾
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A présent, ma vie intérieure ressemblait à une terre brûlée, sans arbres et sans oiseaux, à jamais figée dans le froid de Janvier. Je n'avais plus d'appétit ni envie, hormis celle de me cramer quotidiennement les neurones à coups de médicaments pour diluer les souvenirs trop douloureux à affronter.
“loneliness isn't inevitable” &@Gregoire B. Kent Tu regardais les gens vivre dehors. Ton regard se posait sur ce couple se tenant la main dans la rue. La démarche fluide, une certaine assurance quant à leur existence. T’enviais leur insouciance, leur bonheur. Puis tes yeux se posèrent sur cette petite fille qui faisait de la corde à sauter. Tu l’imaginais chanter une chanson, sous le regard doux d’une mère ou d’un père. Et puis ce fut cet homme qui faisait son jogging qui accaparait ton attention. Tu pouvais imaginer la sensation du vent sur sa peau, la douleur des muscles sous l’effort, la musique dans ses oreilles. Un bon son, du Funk peut-être, pour se donner la motivation d’avancer. Tout ça, la vie, c’était à des milliers de kilomètres de ton existence actuelle. Toi, t’étais clouée dans ce lit, totalement dépendante des perfusions pour ne pas souffrir, d’une rééducation intense, de lunettes à oxygène pour respirer. Mais le pire, c’était la prison de ton esprit. Les images qui s’entrechoquent, la violence des émotions, l’absence de mots. Le silence de ta voix. Et pourtant, Alicia, t’es du genre bavarde, mais là, c’est l’antonymie la plus complète. La douleur. La violence ancrée dans ton derme. Le silence. La mort qui frôle ta peau. La sécheresse. Des larmes qui ne veulent pas couler. Prisonnière. L’infirmière te pose ta perfusion, tu n’adresses pas un regard. Le kinésithérapeute t’aide à faire des mouvements quotidiens, pas un son sort de tes lèvres. Le médecin passe, te donne des nouvelles, tu hausses les épaules. Incapable du moindre geste, moindre son. éteinte. Incapable de te reconnecter au monde des vivants. Puis il y a cet ami. Ce visage connu. D’abord tes sourcils se froncent, parce que ça t'étonne de le voir par ici. Puis il y a des souvenirs flous. Sa voix familière. Il est venu à ton chevet. Tu te souviens de sa douceur, de son silence apaisant. Il était là quand toi tu ne l’étais pas. Alors, enfin, une émotion positive te traverse, un sourire léger sur ton visage abîmé. Il ne monte pas jusqu’aux yeux, car ils sont éteints. Mais t’acquiesses d’un mouvement de la tête, et tu parviens à te connecter à la réalité, pour dire cette vérité amère et douloureuse. La voix raillé par des semaines sans parler. “Vide”. Le néant pour avenir.
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Gregoire B. Kent
Surnom : Greg
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Orientation sexuelle : Seuls les hommes attirent son regard
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Elle avait l'air tellement absente, Alicia, ailleurs, pris dans les méandres de songes sans doute trop peu supportables, mais comment aurait-ce pu en être autrement considérant ce qu'elle venait de traverser ? Et tu la que trop bien, cette situation, pour avoir dû rendre visite à des victimes lors de tes enquêtes, mais c'est la première fois que t'y es confronté à ce point. Bien sûr, il y avait eu de ces fois où son petit-ami s'était retrouvé ici mais, à l'inverse de la brune, il ne sortait pas d'un coma. Alors il ne le connaissait que trop bien, ce regard qu'elle lui lançait, sourcils froncés, à se demander visiblement ce qu'il faisait là, à quoi bon lui rendre visite comme si la vie pouvait continuer de tourner aussi normalement que c'était le cas auparavant. Une telle traversée de l'enfer ça changeait les gens, même les plus forts. Moment de latence, difficile à porter. Comme à chaque fois, le grand se trouve épris de ce syndrome du sauveur, dévorant, terrassant tout jusqu'à la raison qu'il s'efforçait malgré tout de préserver. Dieu qu'il aurait voulu pouvoir lui éviter ça, l'épargner de ce qu'elle avait eu à subir, portant ce poids comme s'il avait été présent, comme s'il aurait réellement pu y faire quelque chose, alors qu'au fond il avait parfaitement conscience des fameux risques du métier, plus difficiles à encaisser cependant lorsqu'ils concernaient quelqu'un qui avait de l'importance à ses yeux.
Les lèvres de la jeune femme s'étirant en un bref sourire qui, pourtant, n'illuminait ni son visage ni son regard, elle finissait par acquiescer, lui donnant ainsi l'autorisation de venir dans son espace, d'y rester comme il l'avait fait plusieurs fois durant ces moments où elle n'était pas vraiment là. Bien que la réponse semblait évidente, il lui avait demandé comment elle se sentait, hochant la tête au seul mot qu'elle prononçait, simple mot qui en disait pourtant suffisamment sur la situation, le poussant à crisper la mâchoire, lui accordant un sourire furtif plein d'empathie. Y a pourtant pas de pitié dans ton regard, simplement cette compassion dont tu sais faire preuve, bien trop empathique malgré l'image froide et indifférente que tu peux donner bien trop souvent. Rompant pour de bon la distance qui les séparait, le lieutenant se postait à côté d'elle, inspirant doucement. « Je suis content que tu sois tirée d'affaire, physiquement du moins. » Autant anticiper et laisser entendre que, même s'il n'avait jamais connu lui-même telle situation, il se doutait bien que son psyché était bien plus impacté que cela, qu'être physiquement en vie ne voulait pas dire qu'on l'était, à l'intérieur. « J'ai croisé ta sœur et ta fille à quelques reprises, elles doivent être soulagées également » qu'il disait, pouvant pour le coup parfaitement se mettre à la place de ladite sœur pour avoir lui-même perdu sa moitié. Il connaissait cette douleur, encore relativement vive dans son cœur lorsqu'il y songeait, mais heureusement, Olivia n'aurait pas à subir une absence définitive.
« Que disent les médecins ? » Peut-être lui en demandait-il trop, peut-être n'avait-elle aucune envie de lui répondre, mais ils s'étaient suffisamment côtoyé tous les deux pour que la brune sache qu'il ne se formaliserait pas d'une absence de réponse ou de quelques mots trop brefs, n'étant lui-même pas le plus bavard qui soit.