(HOT) MARTHIAS » LA LUNE À 3H DU MAT.

Le souffle, brûlant, s’écrasait, se noyait dans la voûte étoilée. Alors que les taches lumineuses brillaient, intensément, Marla, elle laissait perler, ses plus belles mélodies, intenses, profondes, sortant de ses tripes. Le corps, secoué par l’orgasme venu et ses paupières se fermaient, peinant à retrouver son calme, malgré quelques minutes de redescente, d’accalmie. Elle se redressait, l’étoile, sur un bras, puis sur ses mains, fébriles, manquant de s’effondrer. Assez pour passer sur Mathias et lui ôter les tissus superflus : faire du peau à peau, dans cette étreinte, où son intimité se frottait sur la sienne. La rosée lunaire imprégnant le tissu du boxer, cette force du désir, ressentie, entre ses cuisses brûlantes. Un bras autour de ses épaules, les genoux appuyés sur le sol, les cuisses sur les siennes, Marla, elle le regardait, baiser sa peau, noyer un peu plus leurs prunelles. Alors que plus bas, ses hanches se soulevaient, sursautant aux taquineries, sur le bouton sensible. Un grognement se laissait entendre et Marla, elle attrapait sa virilité entre ses mains, sous le boxer. Et y’avait cet air dangereux, de la revancharde, dans ses yeux, Marla, un rictus aux lèvres, se délectant des soupirs lourds de Mathias, mordillant sa mâchoire tendue, jusqu’à ce que le tissu ne soit plus, s’en aille rejoindre les autres. Quelques caresses sur la virilité, avant de se soulever, de le glisser lentement en son être humide. Les paupières se fermaient, l’on sentait les corps se détendre, comme soulagés d’enfin s’unir, avec ce long jeu, de celui qui rendra le plus fou le reflet. Et lorsque ses prunelles s’ouvraient à nouveau, elle ramenait son autre bras autour de ses épaules, baisant ses lèvres, sans le lâcher du regard : bénissant les ondulations des hanches, des peaux claquantes. Des cœurs lâchant.

(c) TORTIPOUSS.

Et finalement, l’assemblage de deux pièces d’un puzzle : cette satisfaction de voir les deux corps se serrer l’un contre l’autre, les peaux se trouver enfin pour des caresses charnelles, à la lueur d’une bougie. Mathias, il baisait sa peau brûlante, aimait les bruits produits par la brune en extase. Et même les étoiles paraissaient fades face à la beauté de la divine : les courbes sublimées par les mains du taulard, on aimait ce contraste étrange entre la belle et la bête. L’un sombre, l’autre probablement aussi, mais d’une douceur inégal : un amour sain, malsain, toxique presque, à en faire faner les fleurs et éteindre le feu des enfers. Le bassin ondule, les sexes se cherchent pour finalement, après quelques caresses, se pénétrer, se posséder, dans des soupirs communs. Mathias, la tête en arrière, à fermer les yeux pour sentir un peu plus les parois autour de son chibre, qui se serre encore. Il aime quand elle prend les choses en main, quand il devient alors sa chose, son objet, son amour unique. Il se sent seul au monde avec elle, et pourtant. Il accompagne les mouvements avec ses mains, son bassin. Il embrasse son cou, sa mâchoire, finit sur ses lèvres, que la langue vient titiller jusqu’à l’ouverture, jusqu’à trouver sa jumelle. Il caresse son dos, la serre contre lui de peur qu’elle s’en aille, qu’elle ne redevienne chimère. Ou pire : que la marin perde sa sirène dans la tempête de la luxure, dans les flammes de l’enfer. Il sourit, grogne contre sa peau, murmure son nom à la belle étoiles.

Et accélère. L’autoroute du Paradis. La voie du bonheur.

(c) TORTIPOUSS.

Les bras autour de ses épaules, elle l’enlaçait, ses cuisses collées aux siennes, dans ce genre de caresses qui enivraient, rendaient dingue, un peu plus. S’ensuivit l’union, sulfureuse, des deux enveloppes, pour davantage d’amour, de proximité. Les prunelles rivées dans les siennes, un instant entre parenthèses, couplé à des gémissements langoureux, des ondulations gorgées de désir. L’envie de ne faire plus qu’un, de vivre éperdument et follement, cette union passionnelle, unique, qu’ils tentaient d’apprivoiser, même si aucun mot ne parvenait à passer la frontière de leurs lèvres. Seulement, ces minutes, à se faire l’amour, comme si plus rien autour d’eux n’existait, comme si le monde cessait de graviter, pourvu que l’ancrage demeure, que les étoiles continuent de les guider, vers ce qu’ils n’osaient pas imaginer, espérer. Jusqu’à ce que l’apothéose advienne et les fasse pousser leurs plus belles mélodies, se mêlant au bruit des feux d’artifices, au loin, symbolisant le commencement d’une nouvelle année. Haletante, ses bras se resserraient autour de ses épaules, collant son épiderme au sien, dans une étreinte ferme. Les yeux rivés sur l’horizon, où les feux d’artifices venaient égayer la voûte obscure : le nouveau commencement, d’une vie, qu’elle espérait meilleure, la gamine. Souriante, le visage lové contre celui de Mathias, à jamais, fascinée par le spectacle de lumières, explosif.

(c) TORTIPOUSS.