La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
Je refuse de jouer : cruauté animale (non, non et re-non), viol, prostitution, mort.
hey kiddo ☽ DON'T BE AFRAID ☾
you were made to go out
homeless ☽ J'ENTENDS LES LOUPS ☾
dans la nuit
Elle était belle dans la nuit, à la lueur de la lune ronde. Des rubans dansent dans ses cheveux et le vent rie à ses côtés. Sur les chemins parsemés d’étoiles, elle brille de mille feux. Ses mains implorent le ciel au temps qui se suspend. Une envolée d’oiseaux nous rappelle, qu’elle était belle, elle.
Besoin d’être rassurée, qu’on lui dise que tout ira bien, que son monde ne cessera pas de s’animer autour d’elle. Marla, elle craignait, sans arrêt, de tout perdre, de voir ses habitudes et son entourage se dissiper dans un nuage de fumée. Un rien la faisait perdre confiance et un rien lui donnait l’impression de mieux respirer, lorsque le brouillard se dissipait, à l’horizon de ses problèmes. Marla, elle s’était donc levée, pour lui faire face, toujours boiteuse, bancale, sur cette jambe blessée, qui lui demandait plus d’efforts qu’habituellement. Le souffle court d’un effort moindre pour le commun des mortels, rendu difficile pour cette sirène aux prunelles océaniques. Marla, elle soupirait lourdement et demandait du réconfort, quand bien même était-elle consciente des difficultés de Mathias, faisant écho à ses propres insécurités. Démonstrative avec son corps et ses affections, mais le cœur se faisait muet, craignant d’être prise pour une idiote, puis balancer aux ordures, comme une moins-que-rien. Le baiser sur le sommet du crâne et elle affichait un petit sourire, l’air reconnaissant, de lui offrir un semblant de cocon. Et les bras s’en venaient entourer sa taille, dans ce genre d’étreinte qui recolle les morceaux, qui emballe le palpitant dans une parade intempestive. « Je ne peux pas rester. » Qu’elle finissait par murmurer, parce qu’elle en avait, des âmes à rassurer, des justifications à glisser. Une nouvelle épreuve s’offrait à elle, mais Marla, elle se sentait mi-figue mi-raisin, vivifier par une confiance que sa tête brune n’avait pas ressenti depuis un long moment. Elle admettait ses erreurs et se sentait rassurée à l’idée que l’on puisse accepter son passé, son bagage émotionnel trop imposant. Même si la peur rôdait. La traquait. Alors, ses doigts lâchaient peu à peu ceux de Mathias, jusqu’à être intouchable d’un bras tendu. « À plus tard. » Qu’elle murmurait en s’en allant, non sans le couvrir d’une risette incandescente. Le cœur serré, dans les rues.