#1 (roan) blood & lies

Blood & Lies

@Roan Santos & Leith Park

Le mensonge défile sous ses yeux, l’écran illuminant faiblement son visage. Non, ce soir il ne va définitivement pas rejoindre un ami pour lui donner des joints. Clairement pas. Ses pas, feutrés au possible, suivent un homme depuis tout à l’heure. Suspect aux premiers abords, ses doutes se sont confirmés quand il l’a vu échanger de la drogue contre de l’argent. Et, oh, il lui est impossible de rentrer chez lui, maintenant. Ces dernières semaines ont été éprouvantes pour Leith. Il subit beaucoup trop et peut-être que ses enquêtes lui permettent d’aller mieux, dans un sens. L’adrénaline le guérit, juste le temps de quelques heures. C’est ce même sentiment qui l’incite à espionner sur Roan, avec qui il parle présentement (et qu’il héberge, surtout). Un homme qu’il admire, sûrement parce qu’il dégage un charme indéniable, en réalité il est même magnétique. Ce n’est pas la gentillesse incarnée, Roro, et probablement qu’à force de gratter la surface, il trouvera la noirceur et les réponses qu’il cherche tant. Il le suspecte (brièvement) d’être dans des affaires louches. Rien de bien fou, juste assez pour éveiller une curiosité que trop exacerbée. Sans le savoir, le type en face de lui se met à ralentir. Instinctivement, il le fait aussi, n’étant absolument pas au courant qu’il est en train d’entrer dans la gueule du loup. La tension est palpable, même s’il ne la ressent pas. Et Leith, il tapote sur son écran, perdu dans son monde, se pensant intelligent à le prendre en filature de cette manière. A peine a-t-il le temps de relever les yeux que soudain, un cri étouffé s’extirpe de ses lèvres. Le téléphone glisse de ses doigts (heureusement l’écran reste intact) et les mots fusent. A vrai dire, il n’en comprend pas le sens, tant la panique le saisit brutalement. Étrangement, il n’a pas peur. Alarmé au possible, ça il l’est totalement. Son cœur bat à tout rompre, encore plus quand il sent un premier coup de poing s’abattre sur son visage. Il ne répond pas, ça semble enrager l’homme, qui lui flanque un deuxième coup… un troisième… un quatrième… il en perd le compte, la douleur s’installe sur son faciès, le sang s’écoule. Sa côte n’est heureusement touchée qu’une fois, de quoi lui couper le souffle. Puis, comme si la lassitude s’est emparée de lui, l’inconnu le lâche. Pas de blessures graves, en fait c’est même minime. Le liquide pourpre donne l’impression qu’il est un psychopathe et d’un geste peu glamour, il crache le sang par terre, essuyant ses lèvres d’un mouvement dédaigneux. Connard, que murmure enfin l’australien, avant de ricaner. Il attrape son mobile tombé, écrit quelques messages et se remet en route comme si de rien n’était. La routine. Se faire tabasser dans des ruelles lui paraît aussi habituel que de se commander un kebab. Un grand caramel café comme l’a demandé Roan et quelques anti-douleurs, et le voilà parti pour l’appartement. Ses pas l’amènent devant la porte, qu’il ouvre, et de son air « je m’en fous » il s’approche de son ami, posé dans le salon devant un film. Il lui tend sa boisson. Et voilà, ton café. Tu réussiras pas à dormir avec ça, moi j’dis. La douleur de ses côtes et de son visage le font sourciller, mais à vrai dire, il préfère faire semblant que tout va bien. Oui, même avec un faciès ensanglanté.

(c) tortipouss.

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@Roan Santos & @Leith Park Park

Assis sur ce canapé dans cet appartement qui n'était pas le mien. Il allait vraiment falloir que je me trouve un appartement. Mais pour me retrouver seul ? En ce moment, ce n'était clairement pas la bonne solution. Puis Leith était quelqu'un d'assez mystérieux. Beaucoup trop enjouée et pleins de vie. Et pourtant, il ne fallait pas me prendre pour le premier des abrutis. Une personne trop heureuse, à vouloir protéger absolument, surtout, une personne qu'il connaissait à peine était des plus étranges. Et Roan avait ce sentiment qu'il cachait quelque chose, mais quoi ? On avait tous notre jardin secret de toute façon, moi-même, je ne lui disais pas la vérité sur qui j'étais en réalité et surtout sur mes activités totalement illégales. Mais j'avais appris l'art de mentir avec le temps. Puis Leith avait bonne mémoire et surtout avait beaucoup de petites attention envers moi. Entre faire mon plat préférer, toujours à s'inquiéter pour moi. Je n'avais pas l'habitude qu'une autre personne de mon gang m'apprécie. Mais avec Leith , oui c’était différent et je dois bien l'avouer, plaisant. Dormir dans un vrai lit, dans un endroit sécuritaire et surtout être apaisé. C'est comme si ,qu'ici, je pouvais me déconnecter totalement. Assis sur ce canapé devant le film, je me détendais tranquillement même si j'étais la plupart du temps sur mon téléphone. Ma vie était dedans, doublement sécurisée. J'attendais le retour de Leith jusqu'à entendre la porte. "Putain, tu les comptes comment tes minutes, tu es long." Oui, à mon tour de jouer un peu au chieur.J'aimais bien le charrier, c'était comme ça entre nous. Prenant le café d'une main sans relever le visage. "Je suis accro à ce café, je n'y peux rien." Venant boire une gorgée. Je manquais de m'étouffer une fois le visage relevé. Posant mon café sur la table , me redressant pour m'approcher de lui."Bordel, c'est quoi ça ?" Attrapant son visage d'une main , placé sous son menton. Ma voix se faisait tout de suite plus froide. "Tu te fou de ma gueule. Qui t'as fait ça ? Parle et maintenant." J'allais tuer celui qui avait oser la main sur Leith

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Ce ne sont pas dans les habitudes de Leith d’ignorer les remarques de Roan, au contraire, il s’amuse toujours à ajouter l’huile sur le feu, quoi qu’il advienne. Cependant, ce soir, il n’a aucune envie de rétorquer quelque chose. Leur relation est à base de railleries et d’humeur bon enfant, personne ne dépasse les limites et c’est ce qui plaît au petit rebelle. Il se dirige vers le brun une fois dans l’appartement, café à la main, qu’il tend immédiatement à celui affalé dans le canapé. Amusé de constater qu’il ne redresse pas encore ses iris sur lui, il attend qu’il le fasse et, bien évidemment, la réaction est… explosive. Il s’y est attendu, son nouvel ami semble protecteur avec lui. Pas que ça le dérange, mais Leith aime bien trop se débrouiller seul pour avoir quelqu’un sur son dos. Il l’observe se relever et sa moue joueuse disparaît quand il le sent attraper son menton. Il s’empêche de justesse de soupirer, le fusillant brièvement du regard face à sa requête dite froidement. D’un revers de main, il balaye la sienne, avant de grommeler. C’est juste un type que j’ai provoqué, c’est rien. Je te l’ai dit, j’ai l’habitude. Un mensonge qui s’extirpe de ses lèvres d’une facilité déconcertante, lui-même est surpris d’avoir sorti ça naturellement. Tellement que ça l’effraie un peu. Il s’éloigne un peu, sourcillant lorsque sa côte lui procure une douleur agaçante, se dirigeant vers un des tiroirs du salon. Il l’ouvre brusquement, sans se rendre compte, et se met à farfouiller dedans. Merde, j’sais plus où j’ai mis la trousse de soins… j’croyais l’avoir mis ici… ou alors dans la salle de bain ? Il se retourne vers Roan, un sourcil haussé. Tu peux m’aider à la chercher, s’te plaît ?

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Une soirée posée devant la télé à regarder plusieurs films, à manger une bonne pizza, une bonne bière, ça fait du bien ce genre de soirée et surtout, ça ne fait pas de mal. Donc autant en profiter un maximum. Prenant des nouvelles de Leith. Je m'étais rendu compte qu'il ne faisait pas attention au danger. Je ne pouvais pas le juger, je me droguais aussi. Mais il devait tout de même faire attention à lui. J'attendais qu'il rentre pour aller dormir. Oui, j'avais commencé à tenir à ce gamin. Il arrivait à me faire sourire et surtout, il avait réussi à m'offrir un toit. Par contre, je voyais tout de suite rouge quand je me rendais compte qu'il avait le visage totalement abimé. Attrapant son menton alors que mon regard venait juger toutes les blessures, cherchant déjà comment j'allais devoir le soigner. Car oui , hors de question que je le laisse dans un tel état. Lui envoyant un regard noir alors que celui-ci venait fusiller le mien. "Alors déjà, tu me regardes meilleur d'accord. Arrête de provoquer des personnes plus fort que toi putain." Oui, j'étais agacé, mais cet agacement venait surtout du fait que j'étais inquiet pour lui. Est ce une bonne raison ou pas? Je ne sais pas, mais je n'aimais pas le comportement qu'il avait envers moi. Croisant les bras alors qu'il était en train de chercher, je ne sais quoi. Lâchant un grognement d'énervement alors que j'allais dans la salle de bain trouvant tout ce qu'il faut pour le soigner. Prenant tout le nécessaire, je revenais dans le salon. "Monsieur le Grognon je peux te soigner ou tu as décidé de faire ça tout seul?" Posant tout sur la petite table du salon. Oui, j'étais en colère, à cause de son comportement.

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« J’me débrouille » est ce que Leith n’a jamais cessé de déclarer. Et ce soir encore, c’est sûr et certain qu’il le sortira une fois, même deux. Cette envie de prouver au monde qu’il peut gérer les événements à lui tout seul est de plus en plus viscérale, il le sait bien. Ça agace les autres, surtout Roan, ce dernier paraissant ne pas apprécier qu’il revienne le visage abîmé. Il va falloir qu’il s’habitue, songe le blondinet, cherchant déjà mille et un moyens pour éviter son ami (et désormais colocataire) lorsque ça arrivera plus d’une fois. Son regard s’assombrit, puis les mots fusent. Pendant un instant, Leith écarquille faiblement les yeux, il est réellement en train d’être remis à sa place. Il n’aime pas ça, pas du tout. Il grommelle quelques phrases, râlant dans son coin tel un enfant boudeur. Roh mais ça va, p’tain. Tout en s’exclamant, il s’écarte, farfouillant les tiroirs à la recherche de la trousse de soins. Il entend un grognement derrière lui et son nouvel ami s’engouffre dans la salle de bain, avant de ressortir, le matériel à la main qu’il dépose finalement sur la table. Sa remarque incite Leith à lever les yeux au ciel et, de nouveau, il peste. J’suis pas grognon… enfin un peu… mais tu peux m’soigner, ouais. J’t’en donne l’autorisation le papy, qu’il arrive tout de même à taquiner, s’approchant de lui d’un sourire en coin (il regrette d’ailleurs ce geste, car il lui procure une douleur sur le visage). Il s’affale sur le canapé, toujours un peu râleur. Pose pas de questions hein, j’ai l’impression que t’as plein en stock là. C’était vraiment rien comme j’ai dit. Et puis moi aussi j’lui ai donné des droites, faut pas croire. C’est faux. En réalité, il s’est fait clairement rétamer dans cette ruelle. Mais il préfère mourir plutôt que de l’admettre, son égo s’en verrait meurtri.

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Il m'agaçait à réagir de cette manière, aussi froidement alors que je cherchais juste à l'aider. Bon, je dois avouer que j'étais exactement pareil. Je n'aimais pas qu'on m'aide et pour la simple et bonne raison, que je n'aimais pas ça. J'avais l'impression que c'était juste un moment où j'étais faible. Et ça, c'était hors de question qu'on me voit dans ce genre de situation. J'avais fait le plein la veille, donc normal de le trouver assez rapidement. Il était là en train de grogner, contre toute aide de ma part. Assis dans le fauteuil je finissais par me lever pour l'aider à chercher de quoi le soigner. Grognant aussi. On aurait pu croire qu'on était deux gamin à grogner dans son coin. Il ne me fallait pas longtemps pour trouver le nécessaire pour soigner ses plaies. J'avais fait le plein la veille, donc normal de le trouver assez rapidement. Revenant dans le salon lui donnant ses médicaments avant de retourner m'asseoir sur le fauteuil boudant dans mon coin. Vu comment il m'avait repoussé, je ne me voyais pas le soigner et pourtant je venais tout de même le lui proposer. On aurait pu croire qu'on était deux gamin à grogner dans son coin. Je t'entends grommeler dans ta barbe depuis tout à l'heure." Levant les yeux au ciel alors que je venais croiser son regard et son sourire surtout. Il était mignon avec un tel sourire. Non, je ne devais pas craquer devant cette bouille. Venant m'asseoir sur la table basse alors que je sortais tout le nécessaire pour le soigner. Attrapant ses mains saines. "Mouai il n'y a pas beaucoup de marques sur tes mains qui le prouve. Ne me mens pas, je déteste ça." Attrapant les compresses pour commencer à nettoyer son visage. Concentrer et faisant tout pour me montrer doux. Ne cherchant pas à lui faire du mal. "Ne bouge pas." Soignant chacune de ses blessures au visage. "Tu vas avoir mal quelques jours, je te préviens. Je te donnerais des medocs après. T'es un vrai gosse quand même." Faisant un sourire en coin, essayant de me concentrer. Mettant des petits steri strip sur les blessures plus profondes. Je n'étais pas le meilleur infirmier, mais je connaissais ce genre de blessures. Dans le gang, on était des habitués de ce genre de confrontation. Et surtout, ses blessures-là étaient une habitude.

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@Roan Santos & Leith Park

L’irrespect coule dans ses veines, il ne peut pas s’empêcher de réagir de la sorte, pourtant son ami tente tout simplement de l’aider. Il devrait hocher la tête, lui raconter ce qui s’est passé, peut-être même couiner un petit peu pour exprimer les douleurs qui se faufilent sur son corps, mais rien n’y fait : Leith est une tête de mule bien trop fière. C’est toujours comme ça avec lui et d’habitude, on le laisse se comporter tel le gamin qu’il est sans le remettre à sa place. Jusqu’à aujourd’hui. Perturbé que Roan se montre autoritaire avec lui, l’espace d’un instant, il est agacé. Il n’aime pas ça. C’est un rebelle après tout. Il ne peut que grommeler, encore plus quand son ami le remarque. Il l’observe se placer en face de lui, sur la table basse, analysant ses moindres faits et gestes. Lorsqu’il le sent attraper ses mains, il les ramène à lui après l’inspection de Roan, toussotant de gêne. Démasqué. Je déteste qu’on m’donne des ordres, perso, qu’il râle. Esquiver pour ne pas admettre ses mensonges, c’est son domaine. Tel un chat farouche, il se braque un peu avant de finir par se laisser aller. Avoir quelqu’un qui le soigne au lieu de le faire seul est un peu… étrange, mais il apprécie. Même beaucoup. Cependant, il ne le montre pas, abordant une moue boudeuse. Ça piiiique, gémit-il doucement. Malgré tout, il ressent la douceur dans les gestes qu’entreprend le brun, déstabilisant un peu Leith, qui s’imaginait bizarrement une fermeté de sa part. Il ne bouge pas comme demandé, clignant des yeux avec perplexité. A ses paroles, il sort de sa torpeur, levant les yeux au ciel. Les gosses se battent pas dans les ruelles, le papy, qu’il répond avec une moue. Ses blessures soignées, il peut enfin s’affaler un peu plus dans le canapé, se sentant déjà un peu mieux, malgré la douleur persistante à son visage et ses côtes. Puis, enfin, il se détend. Merci. De me soigner, j’veux dire. De base, j’comptais faire ça moi-même dans la salle de bain, j’pensais pas que tu allais réagir comme ça, j’voulais pas t’embêter. Il triture sur ses doigts, se sentant un peu coupable.

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@Roan Santos & Leith Park

J'avais l'habitude de voir des personnes avoir un tel mauvais caractère. Mais souvent, les gars qui arrivaient dans le gang savaient que j'étais le sous-chef et donc tout de suite, ils venaient me respecter. Et donc, ils ne s'amusaient à me tenir tête ou encore essayer de tester ma zen attitude. Le respect était important dans mon gang, et c'est pour cette raison que je n'hésitais pas à remettre Leith à sa place. Cela ne lui ferait pas de mal un peu d'autorité. Je n'aimais pas apprendre que quelqu'un l'avais frappé, et surtout, j'avais cette envie de le défendre, de faire payé à se lui qui avait oser faire ça. Oui, je ne connaissais pas grand chose sur lui. Mais j'apprenais à le connaître petit à petit, et j'aimais l'homme qu'il était. Il était le premier à avoir voulu me protéger et prendre soin de moi. Me forcer à manger, dormir, attentif à ce que j'aimais. Donc, c'était normal que je vienne prendre soin de lui à mon tour. Assis sur le rebord de la table, j'attrapais ses mains ce qui ne semblait pas lui plaire. "Alors tu vas me détester encore plus. Car je donne souvent des ordres, je grogne et je dispute, il faudra t'y habituer." Il était facile pour moi de montrer rapidement en pression, et c'était encore plus difficile de redescendre. Le fait de soigner ses blessures, me permettait de faire redescendre la pression en moi. "Oui ça pique, mais au moins ça désinfecte." J'avais un vrai gosse en face de moi. "Tu peux me croire, les gosses se battent dans la rue. Et dés leur plus jeune âge. Je sais ce qui se passe dans la rue gamin." Et j'en étais même un pro. Ca commençait de plus en plus tôt. Terminant de le soigner, je me redressais. "Tu ne m'embêtes pas Leith et c'est normal de te soigner après ce que tu as fait pour moi." Allant dans la cuisine pour tout jeter. Je remplissais un grand verre d'eau revenant vers lui. Déposant le verre sur la table avec des cachets. "Tient prend ça, ça va calmer un peu la douleur. Repose-toi, ça va te faire du bien." Attrapant mon café à nouveau pour le boire et m'affaler sur le canapé près de lui. Fermant les yeux en lâchant un soupire. "T'es un chieur."

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@Roan Santos & Leith Park

Leith, il râle, grogne, se braque quand quelqu’un tente de prendre soin de lui. Ça a toujours été comme ça, et ça restera probablement ainsi jusqu’à ce qu’il admette enfin qu’il ne peut pas toujours se débrouiller seul. S’il accepte l’aide de Roan sans trop de soucis, il se met déjà en tête que ce sera la dernière fois. Il se sent mal, coupable même, tel un animal farouche qu’on tente d’acculer pour mieux soigner. C’est donc probablement pour ça qu’il retire délicatement ses mains, les ramenant à lui lorsque son ami se met à les inspecter. Une moue râleuse se dessine sur son visage à l’entente de ses paroles. Pas envie de m’habituer… qu’il murmure, en espérant que son « colocataire » ne l’entende pas. Un rebelle dans l’âme, il le sait. Ses blessures soignées, il se permet de se plaindre que ça pique. Puis, il se met à écouter Roan, tentant de ne pas trop bouger. Comment ça se fait qu’il sache autant ce qui se passe dans la rue, tiens ? Sa curiosité naissante, il est perdu dans ses réflexions. Maintenant qu’il y pense, s’il l’a pu le prendre sous son aile, c’est qu’il a une certaine… autorité, ici, non ? Sa voix le sort de sa torpeur. Oh euh… ouais. Mais ça va j’me débrouille. Il profite qu’il soit parti dans la cuisine pour remettre de l’ordre dans ses pensées, attrapant le verre et le cachet. Il avale le tout, le redéposant sur la table avant de s’affaler encore sur le canapé. Merci… Il ne bouge même pas quand il sent Roan s’installer à ses côtés, finissant par se laisser un peu tomber sur le côté tandis que sa tête se pose sur son épaule. Son regard vissé sur le film qui n’est toujours pas fini, il finit par réagir à sa « pique ». C’est pour ça que j’suis attachant, déclare-t-il, amusé.

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@Roan Santos & Leith Park

C'était vraiment monsieur grincheux et j'avoue qu'intérieurement ça me faisais rire. Je découvrais petit à petit le caractère de mon colocataire et plus les jours passaient, et plus je me rendais compte qu'il avait quelques traits de caractère ressemblant avec moi-même. Cette manière de cacher sa souffrance, de se révolter quand quelqu'un de plus fort que lui cherchait à avoir le dessus, comme moi en cet instant. Ou encore refuser de se faire soigner. Et pourtant, je venais vite le rejoindre sur le canapé pour désinfecter ses blessures. Hors de question qu'il garde des traces sur son visage de ses blessures. Aussi prêt, je voyais bien à quel point, son visage était parfais. Souvent, c'est ce que j'appréciais chez les personnes avec ses origines. Les hommes avaient la peau lisse. Donc normal que je vienne le soigner et je lui prouvais que même s'il ne voulait pas, je prenais soin de lui. Comme il avait fait avec moi depuis que j'avais accepté de vivre chez lui. "Tu parles, regardes, c'est moi qui te soigne, je suis beaucoup plus doux." Faisant un petit sourire pour le charier. J'étais en position de force, donc autant en profiter un peu. Revenant m'asseoir près de lui après tout avoir nettoyer. Je faisais un sourire sentant sa tête sur mon épaule. "Bien sûr que tu es attachant petite chieur. Sinon je ne t'aurais pas soigné. Puis j'aime bien ceux qui se révolte." Le regarde faisant un sourire alors que le film se termine. "Allez, va te reposer, ça va te faire du bien." Je ne comprenais pas pourquoi j'étais aussi protecteur avec lui. En fait si, je le savais, j'avais l'impression de me voir en lui. Et je voulais donc le protéger, oui, j'étais ainsi.

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