# (Adrian) Little secrets

Inscription : 21/07/2020

Little secrets

Ses iris vissées sur son écran, il est bercé par les freinages continuels du métro dans lequel il se trouve. Ses doigts tapotent hâtivement sur le clavier, se perdant sur les réseaux sociaux, n’entendant désormais presque plus la voix robotisée au-dessus de lui. Sprint St. Canal St. Puis, enfin, Brooklyn Bridge. D’un léger mouvement de tête, il comprend qu’il est au bon arrêt et se redresse subitement, accompagnant ce geste d’un « oh merde », s’extirpant juste avant que les portes ne se referment. Un soupir s’échappe de ses lèvres et, comme d’habitude, de sa démarche nonchalante, il monte les marches. Ce soir, il voit Adrian. Adridri, plutôt. Un surnom qui ne semble pas plaire à son ami, mais est-ce vraiment le genre de Leith d’arrêter ses taquineries ? Certainement pas. Une promenade et un bar ont été prévus, et au programme : un possible échange de secrets. Le petit rebelle élabore déjà un plan pour se consacrer à son ami. Parler de sa propre personne n’a jamais été sa tasse de thé, il s’emmêle facilement les pinceaux et puis, il y a des histoires qu’il préfère enterrer. Avant de sortir de la station, il arrange un peu sa tenue. A côté d’Adrian le classe, il aura l’air… d’un délinquant. Un gros pull noir, les cheveux en bataille, le sourcil et la langue percés, il pourrait faire tâche à côté de l’avocat au charisme débordant. Leith laisse ces pensées de côté, retrouvant l’air frais de New-York – spoiler alert : la pollution picote un peu son asthme. Il repère son ami au loin et, profitant qu’il ne le voit pas encore, un sourire machiavélique traverse son faciès. Il s’approche de pas feutrés, se faufile parmi la foule… deux mètres, un mètre… il lui saute dessus, venant ébouriffer ses cheveux. De quelques pas, il recule et ne peut empêcher un gloussement enfantin. Salut Adridri ! qu’il lance d’un grand sourire. T’as pas attendu trop longtemps ?

Comme à l'accoutumé, tu arrives à l'heure, prêt et réglé comme une horloge. Toujours habillé entre un costard/cravate et une tenue club kid, quelque chose de fashion, de New York en somme. Tu as toujours aimé créer ton propre style et avoir une faible touche d'excentricité tout en restant sobre. En tout cas, tu sais pertinemment que tu ne donnes aucunement l'impression d'être pauvre, et que tu passes pour un mannequin. C'est ainsi, tu es grand, mince et habillé juste ce qu'il faut pour que l'on se pose des questions. Une faible attente se fait ressentir avant qu'un individu malveillant vienne toucher à cette chevelure que tu apprécies tant. Par chance, ce n'est pas là où tu mets le plus d'effort. Tu te retournes, passant une main dans tes cheveux avant de rouler gracieusement des yeux rapidement. Tiens, un rebelle faux rebelle qui fait sa belle t'exclames-tu en admirant ton cher Leith, grand enfant au projet de brigand. Tu laisses quelques secondes passer, le temps de donner une impression de calme avant de faire quelques pas vers lui brusquement, et le chasser délicatement tout en lui agrippant les hanches. En une fraction de seconde, ses pieds sont déséquilibrés sur le sol mais son corps est maintenu par la force de tes bras, tes yeux se plongeant dans les siens avec une intensité féline, et d'une voix calme et épurée, tu reprends. Ne me cherche pas, je t'ai dit... Puis du sérieux vient s'illuminer un sourire sur tes lèvres, absent cependant de tes yeux qui scrutent le moindre mouvement de ton ami. Tu l'aides à se remettre droit et l'enlace tendrement cette fois avant de le lâcher. Et pour te répondre, non, je n'ai pas attendu mais il serait bon d'avancer et de ne pas perdre de temps, grand enfant, pas vrai ? Machinalement, tu l'entraines à marcher en avant, en direction du bar. Petite promenade jusqu'à celui-ci, le temps de se préparer mentalement à perdre quelques morceaux d'inhibition. Alors, dis moi, comment tu vas ? Question simple, commence par cela.

Inscription : 21/07/2020

Little secrets

@Adrian Deslauriers & Leith

Le sourire en coin dressé sur ses lèvres, Leith est fier de son coup. Réussir à embêter, ne serait-ce que pour quelques secondes, le grand Adrian… c’est plutôt satisfaisant, comme sensation. Il l’observe se retourner de ses mouvements gracieux – ça doit être un truc de riches, songe le rebelle – pour ramener ses mèches dans l’ordre. Même lorsqu’il roule des yeux, il y a quelque chose de fascinant à son sujet. Que de détails insignifiants pour certains, mais étrangement l’australien s’amuse à décortiquer ses réactions. Il ouvre les lèvres pour rétorquer, mais n’en a pas le temps. Effectivement, le calme (un peu suspect, il l’admet) ne dure pas et voilà que son ami s’approche, l’attirant vers lui. Il sent son corps valser un peu et de ses mains, il se rattrape à son torse, les yeux écarquillés de surprise. Son cœur rate un battement alors qu’il est maintenu contre lui. Sa timidité, jamais partie en réalité, revient à la charge, empourprant ses joues. A ses paroles, son visage devient un peu plus rouge. Je… euh… heureusement pour lui, il n’a pas le temps de chercher de quoi le provoquer qu’il est de nouveau transporté, mais cette fois pour un câlin. Leith esquisse un léger sourire, l’enlaçant de ses bras, reposant sa tête contre son épaule, tel le gamin qu’il est. Une fois reculés, il l’écoute avant de ricaner, faussement offusqué, son visage se transformant en une moue « boudeuse ». J’suis pas un enfant ! Et puis de nous deux, c’est plus toi qui as une bouille d’enfant, hein. Totalement faux, mais accuser les autres c’est toujours mieux. Mais oui, allons-y. Cette fois, il paraît content, suivant son ami pour la balade rafraichissante. Passer du temps avec Adrian lui aura manqué et c’est seulement maintenant qu’il s’en rend compte. Puis finalement, ils rejoignent le bar, où ils s’attablent. A la première question posée, deux bières se glissent à leur table. Leith fait brièvement mine de réfléchir. Hmm… Je dirais que tout va bien ? Mon casier judiciaire est resté le même, donc j’imagine que ça va, ouais. A ses mots, il porte la chope à ses lèvres, sirotant un peu, avant de la déposer. Il se redresse, penche légèrement la tête sur le côté. Et toi ? Comment ça va ? Il ajoute rapidement : Ne crois pas rediriger toute la conversation sur moi, n’oublie pas qu’on avait dit 50/50 pour le ratio. Un autre sourire en coin se dessine, il est déjà amusé, car en réalité, il a déjà une petite idée de ce qu’ils pourraient faire pour délier leurs langues.

Ces petites retrouvailles auront le mérite de déstabiliser ce pauvre Leith. Lui, l'enfant rebelle que tu remets à sa place, presque timide quand tu prends les rennes. Il est beau mais qu'il est immature. Une tête d'enfant ? Je prends. Cela sert à tromper les ennemis avoue-je en riant. Car au fond, cela m'arrange d'être sous-estimé puisque cela me permet presque toujours de prouver le contraire, et d'arriver à mes fins. Quand tu n'es pas considéré comme une menace et que tu es intelligent, tu en es une. Ballade courte, bar aux alentours, vous finissez posés, bières devant vous. Avec Leith, la vie est moins chic mais elle est bien plus vraie. Et cela fait plaisir de pouvoir simplement être Adrian, et non pas Deslauriers. Ton casier... Je vais finir par te le faire effacer à force, tu m'agaces. Petite moue, bien entendu à demi-fausse, tu secoues la tête comme un parent mécontent des résultats de son fils. Puis, il veut déjà retourner la conversation sur toi, avec une petite remarque qui te fait à nouveau lever brièvement les yeux au ciel. D'accord, d'accord... Une gorgée prise, puis deux, tu poses la chope, détendu. Je vais relativement bien. Si tu veux du croustillant, un ex petit-ami qui a importé m'a recontacté et nous nous revoyons. C'est étrange, mais je m'attendais à tirer un trait rapidement après cette reprise de contact et au final, c'est allé plus loin. Surprenant, non ? Par contre, quelque chose te brûle la langue. Car il ne sait pas que cet ex en question partage le même lit que celui avec qui il échange plaisir et gourmandise. Et même si cela te titille, tu préfères garder cela pour toi, du moins pour le moment. Et de ton côté alors, continues-tu de t'amuser avec notre ami en commun ? demande-je en levant ma chope, mimant une frénésie des sourcils pour l'embêter.

@Leith Park

Inscription : 21/07/2020

Little secrets

@Adrian Deslauriers & Leith

« Tromper les ennemis » avec Adrian, il a l’impression d’être sur un échiquier géant, lui étant le chevalier et Leith, eh bien… juste lui. Probablement. C’est suffisant, se dit-il, son léger rire se joignant à celui de son ami. La marche entamée, fraîche et agréable, ça le change de ses soirées aux mille substances illicites. Leurs pas les amènent au bar, les manches des verres entrelacés de leurs doigts, le jeune rebelle aborde une moue un peu râleuse face à la remarque désapprobatrice. Rooooh, ça vaaa, c’est rien du tout comme délit. Acheter de la drogue, c’est tout de même grave, mais dans sa tête ça ne l’est pas. Fort heureusement, le sujet de la conversation est dévié – Leith est le roi du détournement de discussion, dira-t-il – et il écoute son ami d’une oreille attentive. La boisson apportée à ses lèvres, la mousse qui maquille légèrement le haut de ses lèvres, il écarquille faiblement les yeux. Allé plus loin ? Comment ça ? C’est pas assez croustillant pour moi, Adridri. Il m’en faut plus. Sa curiosité de mise, il ne compte pas lâcher l’affaire, ayant bien trop envie d’écouter ses récits (et puis, il faut bien que son ouïe profite de la voix profonde que possède le grand brun). La chope déposée sur la table, les joues déjà rougies (maudit soit ses gènes), il toussote à sa question, soudainement timide. Tu devrais voir ta tête quand même, qu’il souffle, joueur, en remarquant son expression faciale. Il continue, se redressant un peu. Je continue de « m’amuser » avec Isaac, oui. Disons que… hm… je passe pas mal de mon temps avec lui. Je m’étonne d’ailleurs qu’il accepte de me fréquenter, j’veux dire, je suis pas très exemplaire comme mec, ça pourrait entacher sa réputation. Pas très émoustillant comme détails, mais il tient à le dire, un peu comme pour se confier dans un sens.