La grande pomme ne dort jamais. Alors que tous pensaient que le calme reviendrait sur la ville et que les gens se préparent au festival à venir, c'est une série vols qui font progressivement la une des journaux locaux. Nul n'a encore réussi a appréhender les auteurs de ces délits ou définir leurs cibles de prédilection. Faites bien attention à vous.
Les courses, les courses, les courses. Il ne me reste qu'une trentaine de minutes avant que Kiki ne débarque à la maison et je n'ai même pas encore les pieds dans mes chaussures… Lorsqu'elle me rappelle à l'ordre par sms, je range mon portable en vitesse dans la poche arrière de mon jeans puis que je saute de mon lit pour quitter l'appartement et rejoindre l'épicerie du coin. Je suis à peine coiffé, et je crois que ma braguette est ouverte mais yolo.
C'est pas souvent que je reçois des gens chez moi, en réalité, ça fait un bon bout de temps maintenant… Je travaille tellement que je n'ai plus le temps pour rien.
Kiki ça a toujours été une cliente adorable, c'est si simple de discuter avec elle ! Sauf quand on aborde le sujet qui fâche, à savoir J-C. Est-ce que pour la vanne j'ose acheter un canard pour le lui faire manger ? Vous pensez qu'elle va m'en vouloir de lui avoir donné un cousin éloigné de J-C comme dîner ?
Quand j'arrive en caisse, la caissière me regarde un peu surprise. Elle veut quoi celle là ? Mais tout ce qu'elle lâche c'est un "elle a bien de la chance, tenez ça fera 67,99 euros".
Oui c'est un peu cher pour un dîner, je le reconnais mais… Oh et puis c'est pas vos affaires hein, ça ne regarde que moi si j'ai acheté des fraises, du chocolat, de la chantilly, du vin… en supplément. Vous pensiez que j'allais la regarder dans le blanc des yeux toute la soirée où ça s'passe comment ?
De retour à mon domicile, j'ai juste le temps de rabattre à l'arrache la couverture de mon lit et changer de tenue que je reçois un nouveau sms de sa part. Vite.
Les mains nettoyées et les manches retroussées, je pense que j'ai jamais coupé des légumes aussi vite que ma vie. Sôma Yukihira de Food Wars who ?
le kosmos n’est plus que bal des étoiles. la scintillante de sortie dans les plus belles rues de new-york. quand les néons se fondent dans le paysage et se reflètent contre la vitre du véhicule teinté de jaune. l’univers tourne et brille dans ses onyx. tout est si beau, ô new york new york. arrivée devant le patelin, elle se hisse hors de la voiture. kiki y glisse un billet en plus de la note sur sa carte bleue, n’oubliant point d’envoyer un petit cœur au chauffeur bien trop gentil et aimant avec la tiktokeuse. la risette scotchée à ses lippes, elle y repense à ce festin. et surtout à la beauté du plat qu'elle allait prendre en photo. montrer et se montrer c'est devenue le quotidien de la poupée.
la beauté est beauté. elle se doit d'être aimée.
le doigt appuyé contre cette sonnette, elle pouvait déjà sentir les douces effluves se dégager de l'appartement. elle attend que la porte s'ouvre pour faire résonner les constellation.━ OPPAAAA OPPAPAAA me voilà le sourire au rendez-vous, un peu comme elle. le bras de la gamine vient enlacer la figure masculine comme simple salutation. là où il n'y avait aucune ambiguïté. ses yeux se ferment quelques secondes pour mieux percevoir ce parfum qui envahissait ses narines. ━ dis moi juste que c'est pas la petite soeur de j-c qui est en train de mijoter la moue qui nait sur ses lèvres est réelle. parce que c'était dur de manger du canard lorsque le sien était blessé et à la maison.
Pourquoi en faire autant ? Et pourquoi pas, hein ? Et puis t'façon, depuis quand faut-il avoir une raison en tête pour organiser un truc sympa ? Les légumes terminent lentement de cuire sous le couvercle, j'ai juste le temps d'essuyer mes mains sur un torchon avant d'aller ouvrir la porte, un large sourire collé à la tronche.
Oui, bon, c'est elle la raison. Qu'est-ce que vous voulez que j'vous dise ? Moquez vous si ça vous chante, je m'en fou. J'accepte volontiers ses bras autour de moi pour me saluer, et ce tact ne me dérange absolument pas puisque j'en aurais fait de même si j'avais été à sa place.
- Hélas, elle a pris cher. Je suis désolé. je réponds du tac au tac. Mais quel honneur de mourir ainsi, aussi bien cuisiné et dégusté par les plus fins palais de New York ? j'enchaîne.
J'en profite pour la débarrasser de ses affaires que je dépose sur le dos du canapé puis je la guide, me retenant de l'attraper par la main, jusqu'à la table dressée. Lumière trop tamisée, vous croyez ? J'pensais à rajouter une bougie de plus.
- Ca devrait bientôt être prêt, pardon pour le retard tu m'as stressé je lui dis, avant de retourner à mes casseroles pour arrêter le feu et sortir les assiettes.