MOMOKAL ( OUR HOUSE IN THE MIDDLE OF THE STREET)

Our house

coeur battant rentrant d'une dure journée comment fouler les pieds de son appartement d'habitude si vide et froid ? car pour la première fois depuis des années ce n'est pas avec la solitude que tu allais cohabiter mais bien un humain, un homme qui plus est. et jamais tu te ne t'étais dis que toi momoka pourrait être en colocation avec un homme plus âgé et deux canidés. appartement parfaitement rangé que la maniaquerie domine depuis maintenant 4 ans, c'est peu sereine que tu rentrais ce soir chez vous. mais qui d'autre aurait pu être à sa place? qui d'autre aurais-tu pu héberger suppliante ? surement personne car il était spécial il était ta famille et il le savait désormais depuis que tu avais pu poser tes mots d'encre bleue comme des au-revoir avant le dare. et bien que c'était dur pour toi de partager ton quotidien d'habitude si solitaire tu ne pouvais faire autrement que de veiller sur lui et lui octroyer le peu de liberté que la maladie lui laissait, d'avoir un chez lui. alors c'était une implacable dualité qui déchirait l'esprit, faire en sorte qu'il se sente bien tout en faisant en sorte que tes pulsions ne soient pas trop visibles en sa compagnie.
tu fais ainsi claquer tes talon jusqu'à l'entrée de la penthouse et hésite derrière la porte entre renter directement ou annoncer ton arrivée. hésitante tu finis par sonner et, ouvrir la porte de la foulée un peu apeurée de voir la vérité : il est chez moi.

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L'odeur, l'espace, tout est si grand, agencé de manière si ordonnée... Ce n'est pas chez lui, mais pourtant, il est là à y vivre chez sa soeur de coeur, celle qui le considère bien plus qu'un simple employé, comme un frère. Et elle cherche à l'aider, à ce qu'il emménage ici. Si au début, il avait du mal à accepter, parce que cela venait à accepter le fait... que la fin est proche Très proche pour lui. Il a cette bronchite qu'il n'arrive pas à se débarrasser, la chimiothérapie l'ayant trop affaibli. Il a beaucoup du mal à gérer les choses, surtout Make a Wish où il ne peut plus faire quoi ce que ce soit. Une matinée entière en chimiothérapie, conduit par un chauffeur privé en plus. Passer un après midi à lire les mangas, mais surtout à préparer un livre. Un livre secret dont il y met des jours à écrire.

Al qui est bordélique de base, fait très attention à bien ranger pour ne pas déranger Momoka, parce que oui, il la connaît très bien, il connaît son toc sur le rangement et que tout soit bien géométriquement cadré. Le seul endroit où c'est pas du tout rangé, c'est sa chambre. Puis Totori et Peko qui s'amusent à laisser éparpiller les jouets partout et à griffer les meubles...C'était loin d'être du repos la journée. Il est sorti du lit et du canapé pour être debout dans la cuisine, à préparer les pâtes bolognaises maison pour Momoka qui rentrait tard. Il fait attention à ne pas tousser dans le plat en tout cas et que ça ne lui demande pas trop d'efforts... Sauf qu'à la fin, il fatigue vraiment que...

Cela sonne.

C'est Momoka qui arrive et il entend la porte.. Puis les chiens qui l'accueillent. "Momoka, tu tombes... Bien !" dit-il avant de se mettre à tousser dans son coude, à la cuisine. "Pardon... Je viens de finir de préparer les pâtes, mais je n'ai pas la force de porter le plat à table..." Déjà qu'il en a fait beaucoup jusqu'ici.

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et quelle humiliation de sonner à son propre chez-soi, quel stress de ne pas savoir ce qui se trouvera dans son propre appartement. mais l'effort était présent, il était même primordial pour sauver ton ami, pour le délivrer de sa prison blanche et de sa solitude car tu ne supporterais pas qu'il soit tout seul tant pour se battre que pour échouer. bonjour al ! le sourire est sincère, car malgré tout le stress le retrouver après une dure journée déclenchait en toi une sorte d'excitation nouvelle et enfantine, celle de passer la soirée à papoter de tout de rien, celle de partager ton repas, chose inconnue pour toi car même lorsque tu vivais chez ta famille vous ne partagiez pas grand chose, pas même un repas. c'est alors finalement assez heureuse que tu enlèves ton manteau et pose ta malette de travail exactement au même endroit comme chaque soir et ça te faisait énormément plaisir finalement qu'Alphonse ait préparé quelque chose, car tu savais que c'était difficile pour lui de se mouvoir ou même sentir. que tout devenait une épreuve désormais.

même poser un plat sur la table.

merci mais tu sais il ne fallait pas on pouvait commander quelque chose al. le ton est attristé lorsque tu prends la peine de l'observer blanchâtre, amaigrie ((encore)). et tu le rejoins pour prendre de tes mains le plat de pâtes. oh c'est chaud. tu poses le plat sur la table puis vins pousser la chaise d'Alphonse pour l'aider à s'assoir. tu viens? tu ne le regardes pas, tu n'aies pas envie qu'il ait honte de cette attention ou qu'il le prenne mal tu te contentes de regarder tes pieds comme si tu avais peur de la vérité, peur d'énoncer le fait qu'il allait aussi mal devant tes yeux, dans ton chez toi. tu sais tu peux me demander n'importe quoi je le ferais... considère moi comme ton make a wish al! les yeux sont toujours fuyants.

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Ils pouvaient commander quelque chose, mais Al tout ce qu'il fait, c'est secouer la tête, doucement. Il n'a pas besoin de le dire, ils ont déjà commandé hier et avant-hier, ça faisait juste longtemps qu'ils n'ont pas mangé un repas maison et que la cuisine n'a pas été utilisée. La gorge lui démange beaucoup avec sa maladie et il est si fatigué. Il voulait donner une nouvelle odeur dans l'appartement, il voulait sentir autre chose que ses médicaments qu'il a déjà préparé sur sa table. Al la regarde mettre le plat sur la table et puis, elle tire la chaise pour lui. Il se met à tousser encore dans son coude avant de bouger péniblement pour s'asseoir. "merci." murmure-t-il avec un sourire, qui se veut être rassurant.

Mais il voit qu'elle ne le regarde pas.

Il se sent coupable de lui infliger ça, cette difficulté à le voir mourir petit à petit. Parce que oui, il sait qu'elle n'est pas idiote, elle le sait dans le fond. Mais ni l'un ni l'autre en parle, parce que c'est trop blessant et le dire pour de vrai, encore une fois de plus... Mais surtout que c'est proche pour lui, ça prendra une réalité, mais si grande, que ça lui fera encore plus mal. Il tousse encore et se tape le torse avec une grimace. Alors que Peko arrive dans la cuisine avec Totori, tranquillement comme s'ils voulaient manger eux aussi, alors qu'ils voulaient juste être là. Pour lui.

Il hoche la tête et fait un petit sourire à Momoka qui ne le regarde toujours pas. "Je voudrais qu'elle vienne à New York. Au plus vite..." Et bien sûr, par elle, il veut dire Inaya. "Je ne baiss..." Il se met à tousser encore dans son coude et se racle la gorge avant de soupirer, puis de reprendre son sourire. "Je ne baisse pas les bras." tente-t-il la rassurer, son mental ne baisse pas les bras, mais son corps est en train de le faire.